Le tout puissant Augustin Kabuya, secrétaire général du parti présidentiel, l’UDPS, traverse une zone de très fortes turbulences, se trouvant au cœur d’une grande controverse au sein du parti. Dans une fronde portée par Dr Eteni Longondo, ancien ministre de la Santé publique, le poste juteux de Kabuya est mis en jeu. En effet, les frondeurs exigent la tenue en urgence d’un Congrès pour, disent-ils, réorganiser le parti. Ce qui n’est pas l’avis des pro-Kabuya qui ne jurent que par son maintien aux commandes pour, revendiquent-ils, protéger le parti et son pouvoir, incarné au sommet de l’Etat par le Président de la République, Félix Tshisekedi.
Le tout puissant Augustin Kabuya, secrétaire général du parti présidentiel, l’UDPS, se retrouve actuellement au cœur d’une importante controverse au sein du parti, traversant une zone de fortes turbulences politiques. Cette situation intervient alors qu’une fronde menée par Dr Eteni Longondo, ancien ministre de la Santé publique, remet en jeu le poste influent de Kabuya au sein de l’organisation.
Les frondeurs réclament avec vigueur la convocation en urgence d’un Congrès afin de réorganiser le parti, argumentant que des changements sont nécessaires pour assurer sa pérennité et son efficacité. Cependant, les partisans inconditionnels de Kabuya s’opposent farouchement à cette demande, affirmant que le maintien de ce dernier à la tête du parti est essentiel pour protéger ses intérêts et renforcer sa position, symbolisée par le Président de la République, Félix Tshisekedi.
KABUYA A LA DEFENSIVE
Répondant à l’invitation des présidents Fédéraux de la ville de Kinshasa, Augustin Kabuya Tshilumba, qui a fait le choix de siéger à l’Assemblée nationale, n’a pas manqué de répondre au chef de la fronde, Dr Eteni Longondo.
Devant des jeunes surchauffés, Augustin Kabuya est allé dans une vaste campagne de sape, rappelant qu’au regard de sa position dans le parti, il est hors de question de céder à toute provocation d’une frange des aigris.
«Ils n’ont pas fait un bon choix du rédacteur de cette lettre. Je ne veux pas citer son nom pour l’honneur du parti (…). J’ai, dit-il, un grand rôle à jouer pour la stabilité de ce régime. Je ne peux pas accepter que quelqu’un vienne inventer des histoires parce qu’il a reçu de l’argent pour occuper tel ou tel poste.(…) Je connais parfaitement la personne qui est derrière eux. Je savais, via mes services qui avait écrit cette lettre et qui influençait pour la mettre à la place publique», a expliqué le SG de l’UDPS/Tshisekedi, répondant indirectement aux frondeurs. Avant de féliciter la «Base» du parti qui continue à faire preuve de maturité : «Je ne me reproche de rien (…) Mais, votre réaction spontanée a démontré que vous êtes devenus matures et que personne ne peut vous tromper. N’ayez aucune crainte de leurs racontars, soit disant qu’ils viennent me chasser. Il n’y a aucun problème! C’est Dieu seul qui sait ce qui adviendra. La personne qui est derrière cette aventure, elle se connaît elle-même. Ils n’ont fait qu’embarquer des innocents dans cette aventure. Même si on amène Eteni Longondo de force et qu’on l’enferme dans une maison pour qu’il rédige la même chose, il sera en difficulté, parce que ça ne venait pas de lui. Pardonnez-le !»
Si les frondeurs l’accusent d’avoir pris le parti en otage, Augustin Kabuya s’en défend : «Ce qu’on appelle gestion personnalisée des affaires du parti (…) je n’ai jamais fait quelque chose moi-même depuis que je suis Secrétaire général. J’ai toujours eu le soin d’appeler chaque notabilité des provinces pour avoir leurs propositions. Non pas par ce que je suis idiot, mais pour que le jour où il y aurait un problème, je vais dire que ce sont les gens que vous vous m’aviez confiés. Augustin Kabuya a une histoire dans ce parti. Je n’ai pas été élevé à ce poste sans avoir gravi les échelons».
Jusqu’où mènera la bataille entre Augustin Kabuya et Eteni Longondo ? Difficile à prédire pour le moment.
Cette opposition ouverte au sein de l’UDPS révèle des tensions profondes et des dissensions internes significatives qui pourraient avoir des répercussions majeures sur l’avenir du parti et sur la stabilité politique du pays. La bataille pour le contrôle du parti présidentiel semble se durcir, avec des enjeux cruciaux en termes de pouvoir et d’influence au sein de la scène politique congolaise.
Toujours est-il que, dans la grogne qui couve au sein de l’UDPS, le Chef de l’Etat, visiblement embarrassé, n’a pas encore dévoilé ses préférences. En attendant, c’est l’UDPS qui prend l’eau de toutes parts.
Econews