Présumée attaque de la résidence GLM de Joseph Kabila : le FCC se déchaîne, le MLC tempère, l’UDPS relativise

Mercredi matin, la capitale congolaise Kinshasa a été le théâtre d’une agitation inédite suite à une présumée attaque de la résidence privée du président honoraire Joseph Kabila, connue sous le nom de GLM. Les événements se sont rapidement enchaînés alors qu’un groupe de personnes, identifié comme faisant partie des « Forces du progrès » de l’UDPS, a fait irruption dans la concession GLM, au moment où seule Marie-Olive Kabila, l’ex-première dame, était présente.

La réaction des membres du Front Commun pour le Congo (FCC) n’a pas tardé. Dans un communiqué enflammé, la famille Kabila a dénoncé ce qu’elle qualifie d’« énième provocation du régime en place », accusant la majorité actuelle d’entretenir une milice sous le nom des « Forces du progrès ». En réponse, Augustin Kabuya, le secrétaire général de l’UDPS, a catégoriquement rejeté ces accusations, affirmant qu’il n’y avait aucune reconnaissance des individus capturés après les incidents survenus à la résidence GLM.

D’autre part, le Mouvement de Libération du Congo (MLC) a pris la défense de son président, Jean-Pierre Bemba, à qui Marie-Olive Kabila attribue un rôle de commanditaire de l’attaque. Le MLC a ainsi exprimé son désaccord avec les accusations portées contre Bemba, tout en relançant le mystère autour de l’incident en précisant : « À ce stade, aucune information avérée n’indique que cette résidence ait été attaquée ».

Pour sa part, Eugénie Tshiela Kamba, vice-Ministre de l’Intérieur, a tenu à clarifier la situation dans une vidéo diffusée en ligne, affirmant que les incidents au GLM n’avaient pas été « prémédités ».

Malgré ces déclarations rassurantes, les tensions demeurent palpables. En effet, dans la nuit de mercredi à jeudi, la Police nationale congolaise a démantelé un bastion supposé des « Forces du progrès » dans le quartier Gramalic, à Ngaliema. Cela a conduit à l’interpellation d’une centaine de jeunes arborant les insignes du parti au pouvoir, alors même qu’Augustin Kabuya niait tout lien avec cette milice.

Cet incident au sein de la concession GLM de Joseph Kabila ravive les tensions dans un paysage politique déjà en ébullition. À mesure que les différents états-majors politiques prennent publiquement position, la situation reste scrutée attentivement par les observateurs. Kinshasa, encore marquée par ses luttes politiques internes, se retrouve à la croisée des chemins, avec des questions persistantes sur la stabilité du pays et l’évolution des rapports entre anciens et nouveaux acteurs du pouvoir.

Retour sur les différentes déclarations qui ont suivi ces incidents du mercredi 31 juillet 2024.

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