RDC, épicentre mondial de l’épidémie de Mpox  : «Il n’y a pas à s’alarmer», tempère le Ministre de la Santé publique 

Tandis qu’à Kinshasa la lutte pour l’occupation des postes dans les institutions politiques fait rage, des nominations dans de nouveaux services publics pleuvent, l’épidémie de Monkeypox (la variole du singe), dit Mpox, partie du Sud-Kivu s’étale désormais sur 26 pays africains, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Pire, les virologues alertent que la souche initiale, aujourd’hui identifiée dans pas moins de 26 pays africains, est en phase de mutation, déclenchant une alerte générale à l’échelle mondiale.  A Kinshasa, le Gouvernement ne trouve aucune raison de paniquer. « Il n’y a pas à s’alarmer … La situation est sous contrôle», a déclaré, jeudi soir sur les antennes de la télévision nationale, le Ministre de la Santé publique, Roger Kamba.

Dans un contexte de turbulences politiques à Kinshasa, où la bataille pour les postes dans les institutions gouvernementales fait rage, une nouvelle menace sanitaire émerge. L’épidémie de Monkeypox, connue sous le nom de Mpox, originaire du Sud-Kivu, a maintenant dépassé les frontières de la République démocratique du Congo pour toucher 26 pays africains, selon un rapport alarmant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Les virologues soulignent avec inquiétude que la souche du virus se trouve en phase de mutation, suscitant une alerte à l’échelle mondiale. Les experts redoutent que cette évolution puisse aggraver la situation sanitaire déjà précaire dans de nombreuses régions touchées.

Cependant, malgré ces préoccupations croissantes, le gouvernement congolais reste serein. Le Ministre de la Santé publique, Roger Kamba, a déclaré jeudi soir sur les antennes de la télévision nationale qu’il n’y avait pas de raison de paniquer.

«Il n’y a pas à s’alarmer… La situation est sous contrôle », a-t-il insisté, minimisant ainsi les craintes de la population face à cette épidémie rampante.

L’URGENCE SANITAIRE

Des chiffres compilés depuis janvier 2024 rapportent 15.664 cas et 548 décès liés à l’épidémie de Mpox. Une urgence sanitaire sur laquelle le gouvernement congolais a finalement décidé de se pencher plusieurs semaines après  l’apparition du premier foyer infectieux. Comme lors des éruptions antérieures des épidémies d’Ebola, l’épidémie actuelle serait due à un virus mutant qui serait différent de la souche observée à l’origine. La déclaration de l’OMS classant l’épidémie au rang d’urgence sanitaire mondiale  finalement poussé les autorités de Kinshasa à sortir de leur torpeur. Des mesures urgentes sont annoncées pour tenter de juguler l’expansion de l’épidémie, selon l’annonce du ministère de la Santé publique faite ce mercredi devant les médias par le Dr Roger Samuel Kamba Mulamba.

Le gouvernement envisage d’ores et déjà une «Riposte structurée contre le Monkeypox en République démocratique du Congo. C’est du moins l’annonce faite par le gouvernement ce jeudi 15 août. Une déclaration que d’aucuns qualifieraient de tardive compte tenu du fait que l’épidémie est apparue dans le Sud-Kivu il y a plusieurs mois.

Les mesures annoncées par les autorités congolaises coïncident avec les alertes successives de l’Union africaine (UA) et de l’OMS. Les deux instances ont particulièrement alerté sur l’expansion de l’épidémie qui touche déjà 26 pays en Afrique et menace de se transformer en pandémie mondiale comme ce fut le cas il y a quatre ans du COVID-19.

A ce jour, selon le Dr Kamba, la province de l’Equateur est la plus impactée. Même la ville de Kinshasa n’est pas épargnée. Dix cas formellement identifiés sont pris en charge et des mesures de contingentement sont mises en place par les autorités sanitaires  pour éviter des contaminations massives.

DES MESURES D’URGENCE S’IMPOSENT           

Selon le ministre de la Santé publique, un vaccin contre la Monkeypox serait disponible à moyenne échéance. D’où l’importance des mesures d’hygiène, de développer des comportements  similaires à ceux adoptés lors de la pandémie de COVID-19;

L’autre facteur est celui de la transmission de la maladie par la voie sexuelle. Il y a de plus en plus de jeunes qui n’avaient jamais été vaccinés contre la variole. Un facteur aggravant dans la propagation du Monkeypox.

En dépit de l’annonce de l’arrivée prochaine du vaccin contre le Monkeypox, le Gouvernement insiste, en outre, sur une vigilance particulière quant à a consommation de gibier, la viande de brousse qui serait également à la base de contaminations massives, dans la même lignée propagée de manière cyclique par le virus Ebola.

Des recommandations particulières portent également sur le contact avec des animaux sauvages. Une mise en garde adressée surtout aux populations vivant en périphérie des forêts, ou celles vivant de la chasse.

En définitive, le Gouvernement appelle la population à observer des mesures d’hygiène maintes fois recommandées, telles le lavage systématique des mains; éviter le contact avec des personnes présentant des éruptions cutanées, ou la consommation de viandes d’animaux trouvées mortes dans la forêt.

Econews