La pression est grande sur les membres du Gouvernement Suminwa qui doivent se soumettre à l’exercice de redevabilité pour juger leurs performances, trois mois après leur installation. Vendredi, en Conseil des ministres, Mme la Première ministre a annoncé l’imminence d’une évaluation de ses membres. A cette occasion, «elle a invité les membres du Gouvernement à se préparer pour répondre à cette exigence de redevabilité dans l’objectif d’assurer le bien-être social des populations congolaises».
Le climat politique au sein du Gouvernement Suminwa devient de plus en plus tendu alors que les membres sont appelés à se soumettre à un exercice de redevabilité crucial. Trois mois après leur installation, les ministres doivent faire face à une évaluation de leurs performances, une décision annoncée vendredi lors du Conseil des ministres par Mme la Première ministre.
Dans sa communication au Conseil des ministres, la Première ministre a évoqué «l’obligation de redevabilité en cette semaine de début du troisième mois d’exercice du Gouvernement depuis l’investiture ». Par conséquent, elle a rappelé l’objectif principal du récent Séminaire du Gouvernement qui a consisté à « promouvoir une nouvelle approche de gestion basée sur la performance et à diffuser les bonnes pratiques de la gouvernance publique en misant sur la cohésion et la solidarité gouvernementales pour susciter l’engagement, la responsabilité et la redevabilité des membres du Gouvernement dans la mise en œuvre du programme d’actions du gouvernement 2024 – 2028».
Cette annonce a suscité de vives réactions au sein du Gouvernement, les ministres très conscient de l’importance de cette évaluation pour la suite de leur mandat.
Quoi qu’il en soit, Mme la Première ministre a formulé un appel clair à ses collaborateurs, les incitant à se préparer sérieusement pour «répondre aux attentes de cette exigence de redevabilité». Selon elle, cet exercice est fondamental pour « garantir le bien-être social des populations congolaises », un enjeu qui prend une dimension d’autant plus cruciale dans un contexte socio-économique délicat.
L’idée derrière cette évaluation est de s’assurer que chaque ministre est en harmonie avec les objectifs fixés par le gouvernement, tout en veillant à ce que les actions entreprises soient en adéquation avec les besoins et attentes de la population. Les membres du Gouvernement Suminwa devront ainsi justifier leurs décisions, présenter les résultats de leurs actions et démontrer leur capacité à faire progresser le pays vers un avenir meilleur.
Cette démarche de redevabilité est à la fois une opportunité et un défi pour le Gouvernement Suminwa. Si elle peut renforcer la confiance du public dans les institutions, elle expose également les Ministres à des critiques éventuelles en cas d’insatisfaction. Le succès de cette évaluation pourrait avoir des répercussions significatives sur la dynamique gouvernementale ainsi que sur l’image de la Première ministre.
À quelques semaines de cette grande échéance, les membres du Gouvernement sont donc en plein travail d’introspection et de préparation, appréhendant les résultats qui pourraient déterminer la suite de leur parcours politique. L’opinion publique attend avec impatience les conclusions de ce processus, espérant des réponses tangibles aux défis qui affectent leur quotidien.
On sait d’ores et déjà que le Président de la République, Félix Tshisekedi, a promis un remaniement au début de l’année 2025, après une évaluation sans complaisance de l’équipe Suminwa à la fin de cette année. Trois mois après leur installation, les membres du Gouvernement Suminwa se préparent à passer le test de la première session, avant le grand jury de décembre prochain.
Hugo Tamusa