Mesures urgentes contre la vie chère : un décret déjà prêt sur la table de la Première ministre

Le Gouvernement entre dans la phase finale de la mise en œuvre de mesures urgentes destinées à alléger le fardeau de la vie chère pour les citoyens. Après un processus minutieux d’harmonisation des efforts entre le Vice-Premier ministre chargé de l’Économie et le Ministre des Finances, les sources internes de la Primature rapportent qu’un décret crucial est actuellement soumis à la Première ministre, en attente de sa signature.

Ce décret, qui a déjà reçu l’approbation lors du dernier Conseil des ministres, est conçu pour instaurer des mesures qui visent à stabiliser les prix et à protéger le pouvoir d’achat des ménages.

L’on se rappelle que, vendredi dernier en Conseil des ministres, le Vice-Premier ministre, Ministre de l’Economie nationale avait soumis au Conseil le Projet de Décret modifiant et complétant le Décret n°23/124 du 30 décembre 2023 portant suspension, pour une durée de douze (12) mois, de la perception de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) sur les dix (10) produits de première nécessité, à savoir la viande, la volaille, le poisson, le poisson salé, le lait en poudre, le spaghettis, le riz, le maïs, l’huile végétale et le sucre.

Conformément aux dispositions préliminaires du Tarif des droits et taxes à l’importation institué par l’Ordonnance-Loi n°011/2012 du 1er septembre 2012, telle que modifiée et complétée à ce jour, et sans préjudice des allégements fiscaux prévus par les lois et règlements en vigueur en République Démocratique du Congo.

«Ce projet de Décret prévoit également, conformément aux dispositions légales en la matière et sans préjudice des allégements fiscaux prévus par les lois et règlements en vigueur, que les produits alimentaires de première nécessité susvisés bénéficient du rabattement à hauteur de 50% des taux de droits de douane, de la Taxe de Promotion de l’Industrie et autres perceptions parafiscales. Sont également rabattues à hauteur de 50%, les perceptions autres que celles précitées opérées à l’importation des produits susvisés par les organismes et entités tels que : ANAPI, BCC, FONER, OCC, OGEFREM, RVA, SCTP, CVM, LCM, et SNCC», pouvait-on lire dans le compte-rendu de la réunion du Conseil des ministres.

Le VPM en charge de l’Economie a précisé que «seules sont autorisées à l’importation, les perceptions reprises sur le bulletin de liquidation établi par la douane dans son système informatique ». Et de prévenir : «Toute personne qui portera atteinte à l’ordre établi par les lois et règlements de la République en érigeant en toute illégalité ou irrégularité des barrières ou guichets de quelque nature que ce soit, sera passible des sanctions prévues par la loi en la matière».

Les analystes économiques soulignent l’importance de la rapidité d’exécution de ces mesures, car la pression sur le pouvoir d’achat continue d’affecter la population, en particulier les ménages les plus vulnérables.
«Le moment est critique, et le Gouvernement doit agir avec détermination pour éviter que la situation ne s’aggrave », a déclaré à Econews un expert économique.

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