Et si on se mettait ENFIN au travail !

Un principe en journalisme veut qu’une actualité brûlante en chasse forcément une autre. De même en politique, des décisions – promesses non réalisées sont classées sans suite, pourvu que les animateurs politiques fassent montre de suffisamment d’imagination à force de campagnes médiatiques et d’une omniprésence sur les réseaux sociaux. Les plus futés n’hésitant pas à faire recours à des « instituts de sondage » qui leur attribuent des pourcentages ubuesques d’une sympathie populaire chimérique.

Le tout en quelques clics sur des claviers d’ordinateurs dans les arrière-salles de maisons de presse judicieusement sélectionnées.

Il est temps que les membres du Gouvernement se mettent résolument à la tâche. Il est notoire que quand la plupart d’entre eux ne sont pas en voyage au Lualaba, dans le Haut-Katanga ou, pour les plus chanceux, dans des rencontres improductives à l’étranger, ils.elles organisent de coûteux colloques, séminaires, symposiums, ateliers de « renforcement des capacités », et autres journées portes ouvertes.

Il est vrai que le saucissonnage des attributions ministérielles a vu naître des départements dont on s’interroge encore sur leur utilité véritable. Tel ce ministère de l’Education nationale dépouillé de l’Enseignement supérieur et universitaire ainsi que la recherche scientifique. Ou de ce ministère de l’Emploi sevré de la sécurité sociale. Le Sport et la Jeunesse dissociés…

Si politiquement ceci pourrait trouver une explication puisqu’il fallait satisfaire tout le monde, en évitant, dit-on, des frustrations, il ne reste plus à leurs excellences que la latitude d’obtenir l’aval de la Première ministre en vue de l’organisation d’une rencontre de haute portée soporifique pour l’opinion, mais qui ne le serait pas pour ses initiateurs.

Il est temps que les membres du Gouvernement se mettent enfin au travail. Rien n’empêche qu’ils organisent des voyages de villégiature dans la province de leur choix, mais leur omniprésence sur les médias sociaux où ils conjuguent invariablement la destinée du pays au futur finira immanquablement par lasser.

La dernière table-ronde à l’initiative de la Ministre de la Jeunesse a peut-être connu son succès sur les réseaux sociaux. Mais ce dernier a aussitôt été éclipsé par l’annulation de l’assemblée des présidents des jeunesses africaines, déjà présents à Kinshasa.

C’est l’illustration même du vieil adage : « Qui trop embrasse mal étreint « .

Mwin Murub Fel