Forum économique RDC-Chine : deux jours de discussions pour séduire Pékin

En marge du Forum économique – Chine, le Gouvernement a consacré deux jours de discussions, soit les 2 et 3 septembre,  pour séduire le monde chinois des affaires. Face à la forte délégation gouvernementale congolaise, Kinshasa n’a pas lésiné sur les moyens. Ministres et dirigeants des entreprises ont défilé sur le podium pour vendre la République Démocratique du Congo (RDC) en vantant ses immenses potentialités. Lundi à Beijing, c’est le vice-Premier ministre en charge des Transports et Voies de communication, Jean-Pierre Bemba, qui a introduit les échanges entre les deux parties, avant la clôture mardi des discussions. Depuis Beijing, des promesses ont été faites à la partie congolaise. Déjà, lors du tête-à-tête qu’il a eu avec le président chinois, Xi Jinping, le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, a planté le décor, rassurant la Chine de toute la disponibilité de la RDC de nouer des relations d’affaires durables avec la RDC. Autant dire qu’en deux jours des discussions, Kinshasa a réussi son opération de charme envers la Chine.

En marge du Forum économique  Chine – Afrique, qui s’ouvre ce mercredi 4 septembre à Beijing, le gouvernement congolais a consacré deux jours de discussions intensives, les 2 et 3 septembre, pour séduire le monde des affaires chinois. Cet événement, marqué par la présence d’une forte délégation gouvernementale, reflète l’engagement de Kinshasa à renforcer ses relations économiques avec le géant asiatique.

Des Ministres, des Gouverneurs de province et des dirigeants d’entreprises congolaises ont défilé sur le podium, vantant les immenses potentialités de la République Démocratique du Congo (RDC). Le vice-Premier Ministre en charge des Transports et Voies de communication, Jean-Pierre Bemba, a introduit, lundi 2 septembre, les échanges entre les deux parties, mettant en avant les atouts stratégiques du pays.

La présence d’une telle délégation montre que Kinshasa n’a pas lésiné sur les moyens pour attirer les investisseurs. Les deux jours de discussions ont été richement chargés, avec des promesses de partenariats fructueux dans divers secteurs, allant des infrastructures aux ressources naturelles.

Bien avant avec ces échanges élargis aux experts de deux pays, le président chinois, Xi Jinping, et le Chef de l’État, Félix Tshisekedi, ont planté le décor pour une collaboration fructueuse.

Lors de ses échanges, le Président Félix Tshisekedi a réaffirmé la disponibilité de la RDC à établir des relations d’affaires durables, soulignant l’importance de l’engagement chinois pour le développement économique du pays.

Ces discussions ont également été l’occasion pour le Président Tshisekedi de présenter des opportunités d’investissement, en insistant sur le potentiel inexploité de la RDC. Les projets prioritaires, notamment dans les domaines de l’énergie, de l’agriculture et des mines, ont été mis en avant pour séduire les investisseurs chinois.

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POUR LE RAFFERMISSEMENT DES RELATIONS DE PARTENARIAT

Le Forum économique RDC et la Chine était aussi une occasion pour les  deux pays de raffermir les relations de partenariat et de coopération qui existent et d’entrevoir les possibilités de les étendre dans plusieurs autres domaines pour l’intérêt des deux peuples, a appris l’ACP lundi des sources officielles.

«La volonté de deux Chefs d’Etat respectivement de la République démocratique du Congo et de la République populaire de Chine, est de raffermir les relations de partenariat et de coopération qui existent et entrevoir la possibilité de les étendre dans d’autres domaines pour l’intérêt des deux peuples», a déclaré Jean Pierre Bemba Gombo, VPM en charge des Transports.

Selon le ministre du Commerce extérieur, l’organisation de ce forum s’inscrivait dans la droite ligne de transformation du paysage économique qui couvre de belles perspectives d’investissement en RDC dans les principaux secteurs porteurs de croissance, à savoir l’agro-industrie, les mines, les infrastructures, le numérique. Elle ne peut se réaliser que sans la contribution, mieux l’appui d’un partenaire économique aussi important et privilégié qui est la Chine. Il a rappelé que le président de la République Félix Antoine Tshisekedi l’a réaffirmé lors d’un tête-à-tête avec son homologue chinois.

«La Chine occupe une place de choix en termes de relations économiques avec la RDC», a-t-il dit en substance.

Miguel Kashal Katemb, Directeur général de l’Autorité de régulation de la sous-traitante dans le secteur privé (ARSP), qui est intervenu sur son secteur, a fait savoir que la réalisation de la croissance économique nécessite l’investissement direct des investisseurs notamment chinois, qui peuvent le matérialiser dans un cadre de partenariat gagnant-gagnant.

Celui-ci favorise, note-t-il, le contenu local et l’exercice des activités de sous-traitance dans tout le secteur de la vie économique national, mines, infrastructures de base, télécommunication nouvelle technologie de base, hydrocarbure.

Il a rassuré les opérateurs économiques chinois que la RDC dispose des  lois protégeant les investissements tant pour les nationaux que pour les étrangers. «Le cadre légal et réglementaire de la sous-traitance est un partenariat gagnant-gagnant entre la RDC et la Chine qui est sécurisé par la loi n°17/001/ du 8 février 20217», a-t-il relevé à l’attention des opérateurs économiques chinois. Cette loi fait participer les nationaux et internationaux à la chaîne de valeur dans un partenariat gagnant-gagnant, il protège le nationaux à l’occurrence les Chinois. La loi  stipule que 49 % des parts sont réservés aux expatriés et 51% pour les nationaux.

Cependant dans les activités principales les partenaires Chinois détiennent et peuvent détenir 100 % de part social parce que la sous-traitance est une activité secondaire qui accompagne une activité principale. Il a, en outre, félicité toutes les entreprises chinoises qui contribuent à la chaîne de valeur.

VERS UNE ATTRACTION RENFORCEE DES INVESTISSEMENTS

Point focal du Gouvernement en matière de l’amélioration du climat des affaires, l’ANAPI (Agence nationale pour la promotion des investissements) a brillamment, par la voie de son Directeur général ad intérim, Bruno Tshibangu Kapaji, démontré aux investisseurs chinois, aux potentiels partenaires, ainsi qu’aux officiels présents que la RDC est plus que jamais prête à accueillir et soutenir les investissements de tout type de projet.

En sa qualité de guichet unique, l’ANAPI se positionne incontestablement comme le partenaire privilégié pour l’accompagnement et la facilitation des investissements entrant en RDC, un pays aux multiples opportunités au cœur de l’Afrique.

C’est dire qu’au terme de ces deux jours de négociations fructueuses à Beijing, Kinshasa a brillamment réussi son opération de charme envers la Chine, plaçant la RDC comme un partenaire stratégique dans le cadre de l’expansion de l’influence économique chinoise en Afrique. Les promesses formulées et les engagements pris augurent d’une coopération renforcée, bénéfique pour les deux parties.

A Kinshasa de bien jouer sa partition pour convaincre la partie chinoise.

Econews