Il était pourtant donné pour l’un des candidats sérieux à briguer la présidence de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) dont le congrès est annoncé au cours des semaines ou mois à venir. Dans la corporation des journalistes congolais, la sympathie à sa candidature était bien perceptible. Certains étaient déchaînés sur les réseaux sociaux, encourageant le propriétaire de la station de radio »Top Congo » et lui garantissant à l’avance leurs suffrages.
Mais il s’est tout de même trouvé des voix discordantes qui affirmaient que l’homme détenait en réalité la nationalité étrangère, le disqualifiant d’office, la nationalité congolaise étant une et exclusive et ne pouvant être détenue concurremment avec une autre. Or, le président de l’UNPC ne peut en aucun cas détenir une nationalité douteuse. Ce qui allait de soi.
Pour mettre fin à la polémique, Christian Lusakweno a pris son courage à deux mains et crevé l’abcès au cours de l’émission »Le Débat » sur sa propre station. Il a solennellement annoncé qu’il ne comptait pas se présenter à l’élection du président de l’UNPC, dévoilant que sa nationalité (française ou belge, c’est sans importance ndlr) le mettait hors jeu. Par la même occasion il invitait les autres candidats dans son cas à lui emboîter le pas et à se démettre.
Un courage et une vérité crue qui dérangent au plus haut point. Car en RDC, en matière de nationalité, l’hypocrisie règne en maître. D’ailleurs, et sans verser dans une comédie de mauvais goût, il est avéré que si un jour, des pays occidentaux devaient évacuer leurs ressortissants résidant en RDC, ils n’embarqueraient pas seulement leurs diplomates et autres investisseurs dans divers domaines, mais leurs ponts aériens videraient jusqu’aux institutions de la République dont la plupart des animateurs, à tous les niveaux détiennent secrètement des nationalités étrangères.
Le Parlement, les ministères, le monde des artistes et jusqu’aux milieux les plus insoupçonnés sont infestés d’étrangers. Au point qu’à chaque fois que ces derniers clament leur amour de la patrie et s’égosillent sur le bien-être d’un peuple au nom duquel ils seraient prêts à se sacrifier, leur hypocrisie ne connaît plus de limites.
Ainsi, »Top Congo » dont le patron est réputé proche du président Félix Tshisekedi s’est dévoilé comme le seul média étranger installé en République Démocratique du Congo. Ceci ne lui enlevant rien de la qualité du travail abattu au quotidien par une équipe jeune et à la compétence indéniable.
Mwin Murub Fel