Après avoir conféré avec les gros importateurs et les Associations des consommateurs, le Vice-Premier ministre en charge de l’Economie nationale, Daniel Mukoko Samba, a échangé, le jeudi 5 septembre 2024 dans son cabinet, avec une délégation de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) conduite par son Administrateur Délégué, M. Kimona Bononge. Comme lors des rencontres avec les deux premiers groupes, avec les délégués de la FEC, les échanges ont tourné autour des mesures prises par le Gouvernement congolais, par l’entremise du VPM à l’Economie nationale, pour lutter contre la vie chère en RDC. Alors que le pessimisme gagne les rangs de producteurs qui craignent pour leurs activités à la suite des mesures gouvernementales contre la vie chère, le VPM Mukoko les a rassurés : «Je tiens à rassurer les producteurs locaux, présents dans cette salle, que je ne vous ai pas oubliés. Au contraire, votre situation me tient à cœur…»
Le jeudi 5 septembre 2024, le Vice-Premier ministre (VPM) en charge de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, a reçu dans son cabinet une délégation de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), dirigée par son Administrateur Délégué, M. Kimona Bononge. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des consultations menées par le gouvernement congolais avec divers acteurs économiques, notamment les gros importateurs et les associations de consommateurs.
Les discussions ont principalement porté sur les mesures mises en place par le gouvernement pour lutter contre la vie chère en République Démocratique du Congo (RDC). Alors que le climat économique est marqué par un certain pessimisme, notamment parmi les producteurs locaux qui expriment des inquiétudes quant à l’impact des nouvelles politiques sur leurs activités, le VPM Mukoko a tenu à les rassurer.
CALMER LA TEMPETE
«Nos échanges du jour vont tourner autour des mesures annoncées par le Gouvernement pour restaurer le pouvoir d’achat des Congolais, lesquelles seront coulées sous forme d’un Décret qui sera signé par la Première ministre, Son Excellence Judith Suminwa». C’est par ces mots que le Vice-Premier ministre en charge de l’Economie nationale a démarré la réunion de la journée du jeudi, avant d’annoncer que les problèmes posés par les producteurs seront évoqués au cours de cette réunion.
Le patron de l’Economie nationale a, de prime abord, rappelé que le chef de l’Etat, Son Excellence Félix Tshisekedi, ne cesse d’insister sur le combat qu’il mène, avec l’ensemble de son Gouvernement, contre la cherté de la vie en RDC. A ses interlocuteurs, Daniel Mukoko Samba a rappelé que ces mesures vont porter, notamment, sur certains prélèvements qui ont une base légale et sur ceux qui n’en ont pas.
Le VPM Daniel Mukoko a profité de ces échanges pour rassurer les opérateurs économiques locaux.
«Je tiens à rassurer les producteurs locaux, présents dans cette salle, que je ne vous ai pas oubliés. Au contraire, votre situation me tient à cœur; raison pour laquelle j’ai mis en place, au sein de mon Cabinet, une équipe qui travaille sur le redressement productif par la mise en valeur des espaces productifs nationaux», a affirmé le patron de l’Economie nationale.
Daniel Mukoko Samba a pris un autre engagement vis-à-vis des producteurs locaux : «Nous allons travailler sur la production locale en mettant un accent particulier sur des produits stratégiques tels le manioc, le maïs, le riz, l’huile de palme ». Le VPM de l’Economie nationale a apaisé les membres de la FEC qui ont dénoncé l’entrée frauduleuse de certains produits en RDC en affirmant que ce dossier est suivi de près par le Gouvernement de la République.
PAROLE A LA FEC
Administrateur-Délégué de la FEC, M. Kimona Bononge a résumé les échanges avec le VPM à l’Economie nationale en ces termes : « …A la demande du Chef de l’Etat, le gouvernement a pris la décision de faire baisser les prix des biens de première nécessité. Pour cela, il y a certains paramètres qu’il faut maîtriser. Raison pour laquelle une délégation de la FEC est venue rencontrer le Vice-Premier ministre, ministre de l’Economie nationale. Nous sommes venus lui présenter les difficultés auxquelles font face les importateurs des biens de première nécessité, mais également les producteurs locaux ». Et de poursuivre : «Il ne faut pas que ce pays se contente ou reste dans l’importation des biens de première nécessité, il faut également qu’il redevienne ce qu’il était avant l’indépendance et même après l’indépendance du Congo. Cela implique la participation de tout le monde parce que l’on demande aux importateurs des biens de première nécessité de baisser le prix. Le VPM a été clair à ce sujet et il a pris l’engagement de travailler pour répondre aux problèmes qui lui ont été posés ».
Pour sa part, Ibrahim Issaoui, le DG de la société Socimex et vice-président de la FEC en charge du commerce, a souligné que pour «faire asseoir les mesures annoncées, le Gouvernement congolais doit résoudre le problème à partir de la source. Pour lui, les autorités congolaises devraient prendre leur courage pour supprimer les taxes illégales qui alourdissent les prix des biens au détriment du peuple congolais.»
Directrice générale des Plantations et Huileries du Congo (PHC), Mme Monique Gieskes a plaidé pour «un équilibre» entre la production locale et les importations. Elle a invité le Gouvernement à privilégier d’abord les problèmes rencontrés par les producteurs locaux, l’appelant à «tout mettre en œuvre pour lutter contre l’entrée frauduleuse, sur le sol congolais, de l’huile de palme fabriquée dans certains pays voisins.»
Autour de la table avec le VPM à l’Economie nationale, on a noté la présence de M. Kimona Bononge, Administrateur-Délégué de la FEC, M. Ibrahim Issaoui, vice-président de la FEC, des représentants de MARSAVCO, le représentant de SOKIN, la Directrice générale de BELPES, de BRABANTA, d’AFRIFOOD, des PHC, de SCIPEC (une société basée dans la province de la Tshopo).
Cette rencontre – qui a l’avantage de lever l’équivoque – témoigne de la volonté du Gouvernement de maintenir un dialogue ouvert avec les différents acteurs économiques afin de trouver des solutions durables aux défis économiques auxquels le pays est confronté.
Les échanges entre le VPM et la FEC ouvrent la voie à de futures collaborations pour renforcer la résilience des entreprises locales face aux fluctuations du marché. Ce qui va dans le sens de rassurer la FEC.
Econews