Le mois de mai 2022 a été marqué par une série d’événements troublants concernant la sécurité des réseaux de télécommunications des institutions de la République Démocratique du Congo (RDC). Des sources fiables révèlent qu’une cyberattaque a perturbé le fonctionnement des systèmes informatiques de ces derniers, soulevant des interrogations sur l’origine et les motivations de cette intrusion.
Il a été rapporté que le serveur de la fibre optique de la Société Congolaise des Postes et Télécommunications (SCPT) est basé à Kigali, au Rwanda. Cette proximité géographique pourrait soulever des soupçons quant à un éventuel espionnage. Les enquêteurs, après avoir détecté des anomalies dans le réseau, ont rapidement orienté leurs investigations vers la SCPT.
Le 12 juillet 2022, l’ingénieur Danny Bokelo, responsable de la gestion IP à la SCPT, a été arrêté par les services de sécurité et de renseignement du pays. Son rôle crucial dans la maintenance et la configuration des équipements internet des institutions politiques du pays a attiré l’attention des enquêteurs. Selon les premières analyses, Bokelo aurait eu accès à des mots de passe sensibles, facilitant ainsi un éventuel piratage.
Les Conséquences de l’Attaque
Les perturbations causées par cette cyberattaque ont été significatives : des systèmes informatiques endommagés, des blocages d’accès à des services essentiels et des usurpations d’identité. Cela a conduit à la suspicion que des inconnus avaient réussi à prendre le contrôle à distance de certaines machines critiques.
Un audit a été mené, mettant en lumière des éléments compromettants concernant Danny Bokelo. Après quatre jours de détention par les services de sécurité, il a été libéré sous condition de se présenter quotidiennement pour poursuivre les investigations. Cependant, il n’a jamais respecté cette obligation et a tenté de fuir en se cachant chez son demi-frère, où il a finalement été arrêté.
Des Liens Étranges
Lors d’une perquisition à son bureau, les enquêteurs ont trouvé des cartes de visite d’anciens diplomates rwandais, y compris celles de l’ex-ambassadeur du Rwanda et d’autres hauts responsables liés à l’ancien régime de Joseph Kabila. Ces découvertes soulèvent des questions sur d’éventuelles connexions entre l’ingénieur et des acteurs étrangers.
Cette affaire soulève des préoccupations majeures quant à la sécurité des infrastructures informatiques de l’État et à la vulnérabilité face à des cybermenaces. Les investigations se poursuivent, et il reste à espérer que la lumière sera faite sur cette situation alarmante, afin de garantir la sécurité des communications gouvernementales en RDC. Le public et les autorités doivent rester vigilants face à ces nouvelles formes de cybercriminalité qui menacent non seulement la sécurité nationale, mais également la souveraineté du pays.
Hugo T.