Le contrôle des opérateurs économiques en République Démocratique du Congo (RDC) entre dans une nouvelle ère avec le lancement de l’application informatique «TALC». Vendredi dernier, lors du Conseil des ministres, le vice-Premier ministre en charge de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, a annoncé la mise en service de cette plateforme numérique, qui vise à moderniser le système de contrôle des activités économiques, tout en assurant une plus grande transparence.
Avec TALC, le ministère de l’Économie entend transformer les méthodes traditionnelles de contrôle économique. Cette application a été conçue pour surveiller, en temps réel, les pratiques commerciales ainsi que les flux commerciaux d’entreprises opérant sur le territoire national. En centralisant et en automatisant la collecte de données, TALC offrira une vision précise et immédiate des transactions et des opérations commerciales, ce qui permettra d’identifier rapidement d’éventuelles irrégularités.
UNE GARANTIE DE TRANSPARENCE ET D’EFFICACITE
Le vice-Premier ministre Mukoko Samba a expliqué que TALC n’est pas seulement un outil technologique, mais aussi une avancée vers une meilleure gouvernance économique. Il espère que cette innovation encouragera des pratiques commerciales plus saines et réduira les abus qui minent le secteur économique congolais.
Cette application, conçue par des jeunes congolais, inclut à ce stade : «un module mobile pour les équipes d’enquêteurs, facilitant la collecte de données sur le terrain, notamment la collecte hebdomadaire de prix et la centralisation des rapports; une plateforme dédiée aux opérateurs économiques, leur permettant de soumettre directement les informations sur les stocks, les prix et les structures tarifaires, comme l’exige la loi».
Dans un contexte où la lutte contre la fraude et la corruption est une priorité pour le gouvernement, TALC se présente comme un atout de taille. L’application doit en effet permettre une traçabilité accrue des opérations, rendant plus difficile toute manipulation des données. De plus, grâce à son accès en temps réel, TALC promet de réduire considérablement les délais de réaction face aux comportements frauduleux.
Par la même occasion, le VPM Daniel Mukoko a soumis à l’approbation du Conseil des ministres la note d’information relative aux missions de contrôle des opérateurs économiques.
Il a indiqué que les missions de contrôle doivent redevenir des instruments de régulation, et non d’abus. Pour ce faire, le ministère de l’Economie nationale a renforcé le cadre de coordination des missions de contrôle en ajoutant une série de mesures d’assurance-qualité visant à garantir l’intégrité et l’efficacité des opérations de contrôle. Ces mesures incluent : « une supervision renforcée pour assurer la conformité aux normes établies; l’évaluation post-opérationnelle des équipes de contrôle pour garantir le bon déroulement des missions; la reconnaissance du droit au contradictoire, permettant aux opérateurs de contester les infractions supposées; la collecte et le traitement des plaintes des opérateurs pour détecter et sanctionner d’éventuels abus de la part des contrôleurs; une sensibilisation des opérateurs économiques, notamment par la diffusion d’un vade-mecum du contrôle économique. Plus de 2.000 exemplaires ont été transmis à la FEC pour que ses membres soient informés des objectifs et modalités de contrôle, préparer leur collaboration et assurer le bon déroulement des missions».
Francis N.
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