IMG 20250407 WA0039

Inondations meurtrières à Kinshasa-Est : 43 morts, 46 hospitalisés et 2.956 sinistrés pris en charge

La capitale congolaise a été secouée, le lundi 7 avril 2025, par des inondations dévastatrices qui ont coûté la vie à 43 personnes, 46 hospitalisées, occasionnant une prise en charge de 2.956 personnes sinistrées dans les différents sites d’accueil aménagés dans la ville. C’est le nouveau bilan présenté mardi par un communiqué du ministère de l’Intérieur et Sécurité.  

Bien avant, le traditionnel briefing de la presse a été consacré lundi au drame qui s’est abattu dans la partie Est de la ville de Kinshasa. Quatre ministres du Gouvernement central, notamment son porte-parole Patrick Muyaya, ceux de l’Energie, de la Santé publique et des Infrastructures, ont relevé l’ampleur d’une crise humanitaire face à laquelle le gouvernement a dû réagir en urgence.

Dès les premières heures de la catastrophe, déclenchée par des pluies torrentielles ayant provoqué le débordement des cours d’eau, des équipes médicales et des ambulances ont été mobilisées pour secourir les victimes. «Les 30 décès (Ndlr : bilan du lundi 7 avril) sont survenus avant notre arrivée, pendant la phase critique des intempéries», a expliqué Roger-Samuel Kamba, ministre de la Santé publique et Hygiène, soulignant que le bilan aurait pu être plus lourd sans la réactivité des secours. Les ministres des Infrastructures, des Ressources hydrauliques et de la Communication ont coordonné les opérations, tandis que des centres d’hébergement d’urgence étaient ouverts.

STADES TRANSFORMES EN REFUGES

Pour loger les familles déplacées, les stades Tata Raphaël et des Martyrs ont été réquisitionnés dès lundi. «Nous hébergeons 1.050 personnes à Tata Raphaël et 60 supplémentaires ont rejoint le site dans l’après-midi », a précisé le ministre Kamba, faisant part du bilan provisoire de la journée du lundi 7 avril. Les sinistrés, dont certains avaient trouvé refuge à l’Institut Lumumba, bénéficient désormais de nourriture, d’eau, de soins médicaux et de vêtements. L’État prend en charge les frais médicaux des hospitalisés, et la Fondation de la Première Dame a fourni matelas et denrées alimentaires pour améliorer leurs conditions de vie.

Le président de la République a promis un soutien total aux victimes, insistant sur la nécessité de «conditions dignes» jusqu’à leur réinsertion. Cependant, cette tragédie relance le débat sur la vulnérabilité de Kinshasa face aux aléas climatiques. Malgré une gestion de crise saluée, les experts appellent à des investissements urgents dans les infrastructures de drainage et la prévention des risques.

Si la rapidité de la réponse gouvernementale a limité les pertes humaines, les dégâts matériels rappellent cruellement le manque de préparation de la ville. Les autorités devront désormais concilier reconstruction et renforcement de la résilience urbaine, afin d’éviter que de telles scènes de désolation ne se reproduisent.

Tighana M.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Verified by MonsterInsights