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En formation à l’ESAM, les officiers supérieurs africains découvrent les rouages de la gouvernance financière à l’IGF

Le vendredi 18 avril 2025, l’Inspection générale des finances (IGF) a accueilli une délégation panafricaine de 17 officiers supérieurs issus de la 8ᵉ promotion de l’École supérieure d’administration militaire (ESAM), conduite par le colonel Ngoli Bameleke. Venant de six pays africains (RDC, Bénin, Burundi, Centrafrique, Congo-Brazzaville et Cameroun), ces cadres militaires ont approfondi les mécanismes de contrôle des finances publiques et les stratégies d’audit, sous l’égide du « gendarme financier en chef » de la RDC, Jules Alingete Key. Un échange clé pour renforcer la transparence budgétaire sur le continent, salué par les stagiaires comme « capital » pour leur formation, couronné par un geste symbolique de reconnaissance envers l’IGF.

La 8ᵉ promotion de l’École supérieure d’administration militaire (ESAM) a effectué, vendredi 18 avril 2025, une visite d’étude à l’Inspection générale des finances (IGF) de la République démocratique du Congo (RDC). Une initiative visant à renforcer les compétences des officiers supérieurs africains en matière de contrôle des finances publiques et d’audit, dans un contexte où la transparence budgétaire reste un enjeu majeur pour le continent.

Accompagnés par le commandant en second de l’ESAM, le colonel Ngoli Bameleke Éric, 17 officiers supérieurs issus des Forces armées de la RDC (FARDC) et de cinq autres pays africains (Bénin, Burundi, Cameroun, Centrafrique, République du Congo) ont été reçus par le « gendarme financier  en chef » Jules Alingete Key, et son équipe. Au cœur des échanges : les mécanismes de contrôle des deniers publics, les stratégies d’audit interne et externe, ainsi que le rôle clé de l’IGF dans la lutte contre les détournements et la mauvaise gouvernance.

« Cette visite permet aux futurs cadres de l’administration militaire de comprendre comment gérer sainement les ressources publiques, un pilier essentiel pour la stabilité de nos États », a souligné le colonel Bameleke. Il a profité de l’occasion pour rappeler la mission de l’ESAM, créée pour former des officiers africains aux enjeux de sécurité et de gouvernance. Depuis sa création, l’école a diplômé 158 officiers, dont 124 Congolais et 34 issus d’autres pays du continent.

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Jules Alingete Key, inspecteur général des Finances, a détaillé le fonctionnement de l’IGF, institution redoutée pour ses audits sans concession. « Notre mission est de veiller à ce que chaque franc congolais serve l’intérêt général. Cela passe par un contrôle rigoureux, mais aussi par la prévention des risques financiers », a-t-il expliqué, épaulé par ses collaborateurs Herman Iyeleza (coordonnateur) et Henry-Paul Kazadi (adjoint). Les échanges ont notamment porté sur les méthodes d’investigation, la digitalisation des processus et les défis liés à la corruption.

Les stagiaires ont salué la pertinence de cette immersion. « Maîtriser les finances publiques est crucial pour un officier. Cela renforce notre capacité à servir nos nations dans le respect de l’éthique », a affirmé le colonel Guy Boduka, représentant la RDC. Du côté béninois, le colonel Brillant Hounnuvi a abondé : « Collaborer avec des institutions comme l’IGF inspire une approche plus transparente de la gestion des fonds étatiques. »

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Un pas vers une gouvernance africaine renouvelée

En clôture, le colonel Bameleke a remis un cadeau symbolique à Jules Alingete Key, marquant la reconnaissance de l’ESAM pour cet accueil pédagogique. « Ce partenariat ouvre la voie à des synergies durables entre armées et institutions financières en Afrique », a commenté un observateur présent sur place.

Alors que le continent cherche à concilier sécurité et développement, cette collaboration entre l’ESAM et l’IGF illustre une volonté croissante de former des cadres militaires non seulement aux stratégies de défense, mais aussi aux principes de bonne gouvernance. Une approche holistique qui, espèrent les participants, contribuera à bâtir des États plus résilients face aux défis économiques et sécuritaires.

Econews

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