Le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, est déterminé à s’attaquer l’urbanisme sauvage dont souffre la ville de Kinshasa, cause des inondations et morts d’hommes à chaque pluie torrentielle. Vendredi en Conseil des ministres, le Président de la République a consacré une partie de sa communication, donnant son feu vert aux différents services concernés pour remettre de l’ordre dans ce secteur. Il n’exclut pas la démolition des constructions anarchiques sur des zones interdites de lotissement ou telles que la baie de Ngaliema et le long de la rivière Ndjili dans les communes de Ndjli, Kisenso, Limete et Mont-Ngafula. Dans le strict respect des procédures légales existantes, Félix Tshisekedi a ordonné la mise en œuvre « immédiate » de certaines mesures soient immédiatement, notamment de : « la démolition des constructions érigées en violation des normes d’urbanisme, en particulier celles qui entravent les canaux d’évacuation des eaux ; le renforcement des mécanismes de contrôle et de surveillance dans les zones à risque ; la mobilisation de la Cellule de crise interinstitutionnelle chargée de coordonner l’ensemble des actions de terrain ; – la sensibilisation et l’accompagnement des populations concernées, afin d’assurer une transition respectueuse des droits humains et des règles établies ». La Cellule de crise mise en place à l’issue de la réunion du 15 avril 2025 autour du Chef de l’Etat qui comprend, entre les ministres sectoriels du gouvernement central et le gouverneur de la ville de Kinshasa, a été invité à « garantir l’exécution rigoureuse de ces décisions, dans un esprit de responsabilité, de justice et de solidarité nationale ». Afin de prévenir les différents remous sociaux, le Chef de l’Etat a invité la Cellule de crise à privilégier « une méthodologie claire allant de la sensibilisation, de la mise en demeure jusqu’à l’acte final de démolition ».
Le Président de la République, Félix Tshisekedi, a tiré la sonnette d’alarme ce vendredi en Conseil des ministres face à l’urbanisation sauvage qui aggrave les inondations et cause des pertes en vies humaines à chaque saison des pluies. Le chef de l’État a ordonné des mesures immédiates, dont la démolition des bâtiments illégaux, notamment dans la baie de Ngaliema et le long de la rivière Ndjili.
Chaque année, les pluies diluviennes transforment plusieurs quartiers de Kinshasa en véritables zones sinistrées. Les constructions anarchiques, souvent érigées sur des voies d’évacuation des eaux ou dans des zones non loties, bloquent les écoulements et amplifient les inondations. Face à ce drame récurrent, le Président Tshisekedi a décidé d’agir avec fermeté.
DEMOLITIONS, CONTROLES ET SENSIBILISATION
Lors du Conseil des ministres, le Chef de l’État a exigé : la démolition immédiate des bâtiments construits en violation des normes urbaines, surtout ceux obstruant les canaux d’évacuation; le renforcement des contrôles dans les zones à risque pour empêcher de nouvelles constructions illégales; l’activation d’une Cellule de crise interinstitutionnelle chargée de superviser les opérations sur le terrain ; une campagne de sensibilisation pour informer et accompagner les populations concernées avant toute démolition.
Conscient des risques de protestations, le président a demandé une approche méthodique : sensibilisation d’abord, mise en demeure ensuite, démolition en dernier recours. « Ces actions doivent se faire dans le respect des droits humains et des procédures légales», a-t-il insisté.
Cette décision intervient après des années d’avertissements ignorés. Les experts estiment que sans une régulation stricte, les inondations continueront de faire des victimes et de paralyser la capitale. La Cellule de crise, composée de ministres et du gouverneur de Kinshasa, devra veiller à l’application rigoureuse des mesures.
L’on se rappelle que, le 15 avril 2025, le Président Félix Tshisekedi avait convoqué et présidé une réunion de crise d’une importance capitale, à la suite des inondations dévastatrices ayant récemment frappé la ville de Kinshasa. Ces intempéries ont malheureusement provoqué de nombreuses pertes en vies humaines ainsi que des dégâts matériels considérables plongeant plusieurs familles dans le deuil et la détresse.
La réunion s’est tenue en présence des membres du Gouvernement central, des autorités provinciales ainsi que des différents experts de l’Administration de la ville de Kinshasa. Les échanges ont permis d’identifier de manière claire et unanime que l’un des facteurs majeurs de cette catastrophe naturelle réside dans l’obstruction des voies naturelles d’écoulement des eaux pluviales vers le fleuve Congo.
Ce blocage est en grande partie attribuable à la prolifération de constructions anarchiques et illégales, notamment dans des zones sensibles telles que la baie de Ngaliema et d’autres espaces non aménagés.
Face à cette situation, il a exprimé sa vive préoccupation et il a insisté sur la nécessité d’agir avec célérité, fermeté et dans le strict respect des lois de la République. Car, la protection des populations et la préservation de l’environnement urbain sont des priorités non négociables.
Après le feu vert du vendredi 25 avril 2025 devant le Conseil des ministres, reste à voir si cette fois, la fermeté affichée du Chef de l’Etat se traduira en actions concrètes. Une chose est sûre : pour les Kinois, l’enjeu n’est pas seulement urbanistique, mais vital.
Hugo Tamusa