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RDC : La Journée Nationale de l’Enseignement 2025 placée sous le signe de la transformation et de la construction

C’est sous le thème évocateur « Enseigner pour transformer, former pour bâtir » que la République Démocratique du Congo a célébré ce 30 avril la Journée Nationale de l’Enseignement. À l’occasion de cette journée symbolique, la ministre de l’Éducation nationale et de la Nouvelle Citoyenneté, Raïssa Malu Dinanga, a prononcé un discours fort, à la fois hommage aux acteurs du système éducatif et appel à un engagement collectif pour un avenir éducatif résilient et inclusif.

Dans son allocution, la ministre a rappelé que l’éducation demeure le socle de toute transformation durable. « Former, c’est bâtir des hommes et des femmes capables de façonner leur avenir et de construire la nation », a-t-elle souligné.

Malgré les nombreux défis auxquels fait face le secteur, la Ministre d’Etat de l’Education nationale s’est montrée optimiste. Elle a salué les avancées réalisées ces dernières années, notamment l’élargissement de l’accès à l’enseignement grâce à la politique de gratuité de l’école primaire, la construction de plus de 400 écoles, le lancement de 3000 nouvelles salles de classe et la réforme des examens nationaux. Elle a aussi mis en avant l’intégration progressive du numérique dans les apprentissages et la valorisation de la citoyenneté dans les établissements scolaires.

Mais la ministre a aussi appelé à la lucidité face aux obstacles persistants. « Transformer l’école ne signifie pas seulement ajouter des murs et un toit », a-t-elle prévenu. Créer des espaces d’apprentissage équitables, valoriser les enseignants, intégrer les enfants vulnérables, ou encore faire du numérique un allié incontournable : autant de chantiers que le gouvernement s’engage à poursuivre.

Dans un contexte où le pays cherche à se reconstruire et à renforcer son unité, Mme Malu a insisté sur la place centrale de l’école dans le tissu social. « Là où l’éducation s’épanouit, la citoyenneté grandit », a-t-elle affirmé avec conviction. Elle a conclu son discours en rendant hommage au philosophe congolais récemment disparu, Valentin-Yves Mudimbe : « Ce n’est pas le savoir seul qui transforme, c’est le courage d’en faire un chemin ».

Plus qu’une simple célébration, cette journée s’est donc voulue un moment de réflexion, de mobilisation et de foi renouvelée dans le rôle fondamental de l’éducation pour bâtir un Congo plus fort, plus juste et plus solidaire.

Tighana MASIALA

 

Le message officiel de la Ministre de l’Education nationale et de la nouvelle citoyenneté, Raïssa Malu, à l’occasion de la Journée nationale de l’enseignement :

Mesdames et messieurs, chers parents, chers enseignants, chers élèves, chers partenaires de l’éducation. Aujourd’hui, 30 avril 2025, nous célébrons la Journée nationale de l’enseignement sous le thème « Éduquer pour transformer, former pour bâtir ». À travers ce thème, nous réaffirmons une vérité simple mais fondamentale. L’éducation est le premier chantier de toute transformation durable.

Former, c’est bâtir des hommes et des femmes capables de façonner leur avenir et de construire la nation. À cette occasion, je rends un hommage appuyé à toutes celles et ceux qui, chaque jour, avec patience et abnégation, transmettent nos savoirs et valeurs dans nos écoles. Nos enseignants, nos chefs d’établissement, nos inspecteurs, nos cadres administratifs portent l’espérance de la République.

Grâce à eux, et malgré les défis, notre école avance. Grâce à eux, l’idéal d’une éducation publique gratuite, inclusive et de qualité devient peu à peu une réalité. Ces dernières années ensemble, nous avons semé les graines de la transformation.

Nous avons élargi l’accès à l’éducation grâce à la politique de gratuité chère au président de la République, chef de l’État. Nous avons bâti en construisant plus de 400 nouvelles écoles et en lançant dès cette année la réalisation de 3000 salles de classe supplémentaires. Nous avons amélioré la qualité en renforçant la formation continue des enseignants, en réformant nos examens nationaux et en intégrant progressivement le numérique dans l’apprentissage.

Et nous avons ravivé la citoyenneté en inscrivant dans le cœur de nos écoles le serment de citoyens et en réinstaurant la levée du drapeau et l’hymne national. Chaque salle de classe réhabilitée, chaque enseignant formé, chaque élève encouragé est une pierre de plus à l’édifice d’un Congo fort et uni. Mais bâtir exige persévérance et lucidité.

Les défis restent nombreux. Transformer l’école ne signifie pas seulement ajouter des murs et un toit. Cela exige de créer des espaces d’apprentissage où chaque enfant, fille ou garçon, en milieu urbain comme en zone rurale, peut déployer son potentiel.

Former impose de valoriser encore davantage nos enseignants, car aucun système éducatif n’est meilleur que ses éducateurs. Innover est une nécessité. Les outils numériques doivent devenir des alliés pour rendre l’éducation plus accessible, plus interactive et plus résiliente.

Inclure est notre devoir. Nous devons tendre la main aux plus vulnérables, enfants déplacés, enfants en situation de handicap, filles exposées aux violences basées sur le genre. Plus profondément encore, l’école doit redevenir le berceau de notre résilience collective.

Là où l’éducation s’épanouit, la citoyenneté grandit. Là où l’on forme des esprits libres et solidaires, les sociétés résistent mieux aux crises, aux violences et aux divisions. Éduquer pour transformer, c’est construire une société capable de se relever après les épreuves.

Former pour bâtir, c’est forger des citoyens responsables, unis par des valeurs communes, prêts à porter la destinée de la nation. Chers collègues, chers élèves, chers partenaires, l’éducation est une œuvre nationale, un combat quotidien et une promesse collective. C’est ensemble que nous réussirons.

Je vous invite, chacune et chacun, à renouveler aujourd’hui votre engagement. Enseignants, soyez les bâtisseurs patients de l’avenir. Parents, soyez les premiers alliés de l’école.

Élèves, soyez les artisans de votre propre destin. Permettez-moi de clore en rappelant cette pensée du philosophe congolais Valentin-Yves Moudimbé qui vient de nous quitter. Ce n’est pas le savoir seul qui transforme, c’est le courage d’en faire un chemin.

Agissons donc aujourd’hui et chaque jour pour bâtir ensemble un Congo où chaque enfant formé dans nos écoles sera demain l’architecte d’une société plus juste, plus forte et plus solidaire. Nous sommes l’éducation nationale. Nous préparons l’avenir de nos enfants.

Nous construisons la nation. Je vous remercie.

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