Redressement financier et technique de la Fécofa : deux experts de la CAF affectés à Kinshasa

Après le report des élections générales à la Fédération congolaise de football association (Fécofa), la Confédération africaine de football (CAF) vient de lancer un plan de redressement financier et technique de l’instance nationale de football, en plaçant deux de ses délégués au sein du Comité exécutif de la Fécofa.

Après la réunion tripartite FIFA-CAF-FECOFA, le 2 décembre 2021 au Caire (Egypte), la CAF (Confédération africaine de football) a délégué, mardi à Kinshasa, Veron Masengo-Omba, son secrétaire général, accompagné de deux délégués qui séjournent à Kinshasa depuis mardi 7 décembre 2021.

Pour la CAF, il s’agit de procéder au redressements financier et technique de la Fécofa avant tout renouvellement de son comité.

S’il a réaffirmé le prolongement du mandat du comité intérimaire, Veron Masengo-Omba est resté ferme sur le changement dans l’administration, la gestion financière et les textes régissant le football congolais. «La première, c’est la prolongation du mandat du comité exécutif actuel et la nomination de deux délégués choisis par la Caf et la FIFA. Il s’agit de Dieudonné Sambi Célé, chargé des affaires financières, et de Me Kabeya Muana Kalala en matière juridique que j’ai présenté au comité de la Fécofa».

La CAF s’intéresse aussi aux statuts de la Fécofa qu’elle juge totalement dépassés. «Il faut moderniser les statuts de la fédération et lui donner les outils modernes pour appliquer facilement le principe de la bonne gouvernance», a souligné le SG de la CAF. Et de préciser : «Il n’y a pas d’outils qui permettent de voir qu’il y a une bonne gouvernance. Il n’y a notamment de principe de ségrégation de fonctions : le secrétaire général gère la fédération et le comité exécutif donne les orientations ».

Est-ce que la Fécofa serait déjà sous tutelle de la CAF ? Veron Masengo-Omba relativise : «Nous n’avons pas retiré la gestion à la fédération, si c’était le cas on aurait retiré tout l’exécutif. C’est un mode différent de fonctionner, mixte. Le comité exécutif est en place et le secrétariat général de la fédération est toujours en place. C’est une nouvelle collaboration».

Les raisons d’un report

S’interposant dans les élections au sein de la Fécofa, on se rappelle que la CAF avait, dans une correspondance datée du 24 novembre 2021 et signée par son secrétaire général, Véron Masengo-Omba, fait savoir aux dirigeants de la Fécofa que la FIFA ne donnait pas son accord pour que se tiennent les élections prévues au 28 décembre 2021.

En effet, le SG de la CAF redoutait les dysfonctionnements de la Fécofa aussi  bien dans ses statuts que dans sa gestion.

«Les dysfonctionnements et la situation financière actuels de la Fécofa, de même que l’insuffisance des textes qui la régissent à ce jour exigent une profonde restructuration», indiquait la CAF.

Pour toutes ces raisons, la CAF avait, dès lors, invité le comité de gestion de la Fécofa à suspendre cette élection, rappelant que «personne ne peut sérieusement nier qu’en l’état actuel, elle ne permettra en aucun cas de trouver des solutions aux problèmes auxquels la Fécofa est confrontées».

Le SG promettait également que « la CAF et la FIFA sont prêtes à apporter [à la Fécofa] un soutien matériel et technique pour réviser vos textes, restructurer l’administration», rappelant que cette «mise à jour » sera surtout «stratégique afin de rendre la Fécofa performante».

Econews avec Footrdc.com