Racheter le temps !

Le discours du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, à la Nation sur l’état de la Nation, continue à susciter des commentaires. Un discours émaillé de beaucoup d’engagements pour remettre le pays sur le rail du développement, améliorer  le social et la santé de la population et restaurer la paix ainsi que la sécurité dans l’Est du pays, principalement dans les provinces sous état de siège, le Nord-Kivu et l’Ituri. Sans oublier la justice appelée à élever la Nation congolaise et l’organisation obligatoire des élections en 2023.

Si certains Congolais saluent la volonté exprimée du Chef de l’Etat de mener à bon port sa feuille de route jusqu’à la fin de son mandat et le félicitent pour son courage et sa détermination à colmater toutes les brèches pour la réussite, d’autres – et ils sont apparemment nombreux – sont sceptiques. Ils craignent que tout ce que le Président Tshisekedi a promis soit un chapelet d’intentions pour la consommation nationale et internationale.

Les observateurs et autres analystes ont du mal à croire à la réalisation de ce qu’ils considèrent comme des vœux pieux. Car le travail est tellement immense pour les deux ans qui restent de son mandat. Tout faisant partie des priorités. Et les dirigeants congolais, mieux le gouvernement, qui ne savent pas toujours prioriser les priorités, se perdent en conjectures, ne sachant par oui, par quoi commencer. Aussi s’attaquent-ils à tout au même moment jusqu’à devenir des spécialistes en saupoudrages pour faire semblant que tout marche comme sur des roulettes. Les résultats ont toujours été en deçà des attentes.

Pour ne prendre que l’exemple relatif au social, il convient de relever que le peuple ne pardonne pas au président de la République son hésitation devant la suppression de RAM (Registre des appareils mobiles), taxe qui contribue à la misérabilisation des utilisateurs des téléphones. Situation qui risque de provoquer l’implosion sociale. Cela sans occulter l’insécurité de tous ordres à laquelle fait face le peuple.

C’est ainsi que, pour ne pas amener ce dernier à des solutions extrêmes, il s’avère nécessaire que le pouvoir rachète le temps et se rachète car les jours sont mauvais.

Econews