Accident de la jeep de Kabila : on a frôlé une catastrophe

Un accident de la circulation de l’ancien président de la République, Joseph Kabila Kabange, et c’est tout le pays qui a retenu son souffle. Très vite, certains de ses partisans ont crié à un accident prémédité, sans toutefois motiver leur hypothèse On sait néanmoins que la jeep que conduisait le président honoraire a fait des tonneaux sur la Route nationale n°1 qui mène dans son ranch de Kingakati, localité située dans la partie Est de la ville de Kinshasa. S’il en est sorti indemne il faut dire qu’on a frôlé une catastrophe. Qu’allait-on insinuer si le pire s’était produit ? Sans doute, c’est la thèse qui aurait-elle été mise en avant-plan. Et c’est le pouvoir actuel qui allait en porter le chapeau. Heureusement qu’on n’est pas arrivé là. Le pire a été évité. Et c’est aussi le pays qui a frôlé une catastrophe.

Chez les Bantous, il n’y a pas de mort naturelle. Tout comme les accidents ont toujours un responsable qui les provoque, souvent un bouc émissaire. La République Démocratique du Congo a frôlé une catastrophe avec les tonneaux de la jeep que conduisait le week-end  l’ancien président, Joseph Kabila, à l’entrée de sa tanière de Kingakati.

Des témoignages sont concordants mais divergent sur un point important : y a-t-il eu attentat à la vie de l’ancien président ? Aucun indice ne légitime cette thèse.

Selon des proches de l’ex-président de la République, sa jeep a fait trois tonneaux à l’entrée de la ferme de Kingakati. Un véhicule de son cortège aurait connu un problème. Comme le «Raïs» – appellation qu’affectionnent ses partisans – est un adepte de grandes vitesses, il n’a pu éviter le choc, provoquant ainsi les tonneaux de sa jeep.

Toutes les sources contactées par Econews rassurent qu’il se porte bien. Joseph Kabila s’en est sorti avec des simples égratignures. Malheureusement, l’un de ses gardes du corps qui était à sa droite dans la jeep serait dans un état grave, mais son pronostic Vital ne serait pas engagé.

Le pays a failli basculer

Toutefois, son évacuation sanitaire est programmée, donnant la preuve que l’accident n’était pas à minimiser comme certains semblent vouloir le faire passer.

La tension actuelle dans le pays n’a pas besoin d’un tel accident. Déjà dans le camp de l’ancien président, on présente différemment les choses, attestant qu’un véhicule venu de nulle part se serait interposé entre les véhicules de son cortège. C’est ce véhicule qui a causé, rapporte-t-on, l’accident, alors que le «Raïs» n’a jamais connu pareil incident de la circulation étant un as du volant.

Une source a confié à Econews, sans autre précision, que la jeep aurait été sabotée, privilégiant une piste criminelle.

Au regard de ces interprétations de la cause de l’accident, il y a lieu de confirmer que si l’irréparable s’était produit, le pays aurait connu une grave crise parce que des extrémistes de tous bords auraient trouvé par là l’occasion d’en finir. Les radicaux kabilistes auraient tout de suite oublié que leur champion prend d’énormes risques au volant. Les adversaires auraient été pointés comme commanditaires de cet accident. Les conséquences allaient être néfastes.

De nombreux observateurs conseillent dès lors à l’ancien président de la République de modérer l’usage des voitures sur des routes très fréquentées. Il met en danger non seulement sa vie, mais aussi celle des autres usagers. Que cet accident serve de déclic, conseillent encore ces mêmes observateurs.

Qu’allait-il advenir au pays si le pire s’était produit ? A tout prendre, le pays a frôlé une catastrophe aux conséquences imprévisibles.

Econews