Aujourd’hui, la forêt de la République Démocratique du Congo (RDC) est devenue le premier puits de carbone au monde, devant la forêt de l’Amazonie, au Brésil, reconnue désormais comme la première fabrique d’oxygène du monde. La RDC a aussi la grande tourbière du monde qui est tellement immense, qu’elle est même plus grande que l’Angleterre. C’est la conclusion présentée, le mercredi 19 janvier 2022, au ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique par le scientifique européen David Marciano, dans le cadre du projet «RDC 3.0».
Au terme d’une étude entreprise dans les profondeurs de la forêt de la RDC, il est arrivé à la conclusion qu’avec ses 150 millions d’arbres, cette forêt stocke 40 milliards de tonnes de carbone.
«C’est colossal ! C’est un atout majeur contre le réchauffement climatique. C’est une forêt qui emprisonne les gaz à effet de serre qui sont à l’origine aujourd’hui du réchauffement climatique. Nous allons rentabiliser cette forêt sans couper un seul arbre. Parce que le carbone séquestré aujourd’hui, c’est une immense richesse», a déclaré M. David Marciano.
Il a renseigné qu’au G20 d’octobre 2021, le Président Tshisekedi avait attiré l’attention des présidents et chefs de gouvernement du monde sur l’importance cruciale du prix de la tonne de carbone forestier. Le chef de l’État congolais a plaidé pour qu’il atteigne rapidement 100 dollars américains la tonne.
«Alors qu’aujourd’hui, il n’est même pas à 10 dollars US la tonne. Même à 10 dollars US la tonne, le capital mobilisé aujourd’hui serait de 400 milliards de dollars américains», a affirmé M. Marciano.
Le projet « RDC 3.0 » a deux composantes. La première consiste au tournage d’un long métrage de 90 minutes sur l’immense forêt primaire de la RDC. La deuxième concerne, quant à elle, la mise en place d’un plan de protection et de rentabilisation financière de cette forêt de la RDC, «qui est aujourd’hui le premier poumon vert de la planète ».
À l’origine, a-t-il expliqué, ce projet est né des conclusions alarmantes de la Conférence de Paris (COP21) en 2015. «Et nous avons décidé, deux ans après, en 2017, de commencer les premières études et les premiers repérages en vue de lancement de ce projet », a-t-il dit.
Selon M. David Marciano, le film portera sur la forêt congolaise «qui est un trésor pour l’humanité. Aujourd’hui, 20 % de l’air qu’on respire dans le monde provient de la forêt de la RDC. Notre but est de pouvoir faire découvrir cette merveilleuse ressource ».
Econews avec Desknature
