La cité côtière de Muanda, dans la province du Kongo Central, est dans la fièvre de l’arrivée du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour la pose de la première pierre ce lundi 31 janvier de la construction du Port en eaux profondes de Banana.
Société civile provinciale, forces vives, partis politiques membres de l’Union sacrée, associations féminines, confessions religieuses, entreprises privées et publiques, rivalisent d’ardeur dans la mobilisation pour une communion parfaite avec le premier citoyen de la République Démocratique du Congo.
Muanda est à ce jour gagné par les hauts cadres et dignitaires du pays, au point que plusieurs hôtels ont refusé les visiteurs dont certains, ont sollicité les appartements privés des habitants de la ville côtière.
Les ministres du gouvernement central, des députés nationaux et provinciaux, des diplomates, des directeurs généraux des entreprises, des officiels ainsi que le gouverneur a.i. de la province du Kongo Central, accompagné des membres de son gouvernement provincial, sont bien installés à attendre le Chef de l’Etat dans un climat serein.
Le protocole d’Etat multiplie des visites à l’endroit qui va abriter la cérémonie de pose de la première pierre, avec la coordination du ministre des Transports, Voies de communication et Désenclavement, Chérubin Okende.
Le grand challenge
Longtemps porté par le régime Mobutu, le projet de construction du Port en eaux profondes de Banana devait donc se concrétiser avec Félix Tshisekedi. Plus rien ne peut arrêter ce projet, après l’harmonisation des vues entre le Gouvernement et l’entreprise émiratie DP World.
Vendredi en Conseil des ministres, le ministre des Affaires foncières a présenté le rapport d’évaluation pour une expropriation pour cause d’utilité publique sur le site du Port en eaux profondes de Banana en vue de la matérialisation du projet susvisé, en exécution des instructions du Président de la République, Chef de l’État.
Il a indiqué qu’après la mission effectuée sur le terrain, certaines parties des sites choisis pour la construction du Port en eaux profondes de Banana, sont à ce jour occupées par des particuliers, détenteurs des titres fonciers et immobiliers réguliers.
Cela nécessite une expropriation pour cause d’utilité publique, conformément aux dispositions de l’article 34 de la Constitution de la République.
Il a enfin informé le Conseil que les personnes à indemniser (142) sont bien identifiées, et que les coûts des indemnités sont évalués à 8,9 millions de dollars US.
Francis M.