Entreprises publiques : 17 ans de réforme pour rien !

La réforme des entreprises publiques a échoué. Autrement dit, les 180 millions Usd versés par la Banque mondiale, en deux tranches de 120 et 60 millions Usd depuis 2004, pour soutenir ce programme dans le cadre du Projet compétitivité et développement du secteur privé (PCDSP) ont été jetés par la fenêtre. Et que dire du Comité de pilotage de la réforme des entreprises publiques (COPIREP), service public mis en place pour conduire la politique de la réforme des entreprises publiques, aux termes des décrets n°136/2002 du 30 octobre 2002 et 04/047 du 20 mai 2004 ?  Au regard de la réforme des entreprises publiques qui n’a accouché finalement d’une souris, le COPIREP n’aura donc été finalement qu’une coquille vide. Quoi que mué en établissement public depuis quelques années, le COPIREP n’a pas été à la hauteur de la tâche. La réforme des entreprises ayant échoué, le COPIREP l’a été tout autant dans la mission lui confiée à sa création en 2004.

Vendredi en Conseil des ministres, le Gouvernement a, enfin, fait le constat malheureux de l’échec cuisant de la réforme des entreprises publiques. Les 180 millions Usd de la Banque mondiale ne sont juste venus gonfler que l’enveloppe de la dette extérieure de la RDC sans résultats réels sur le terrain.

En Conseil des ministres, Mme la ministre d’Etat, ministre du Portefeuille a soumis au Conseil le Rapport des états des lieux  des  entreprises publiques réalisés, avec le concours du COPIREP, sur instruction du Président de la République, avec pour objectif d’obtenir des données fiables devant orienter la politique gouvernementale y relative.

La synthèse générale des états des lieux des entreprises publiques donne toute la gravité de la situation. Ces entreprises sont malades et en situation de faillite virtuelle.

Ce tableau apocalyptique renseigne que :

«Sur le plan technique et opérationnel : la situation de quasi toutes les entreprises publiques est très préoccupante. Elle se traduit entre autres : la vétusté et l’obsolescence de l’outil de production ; l’insuffisance des équipements et les besoins élevés en investissements.

Ils concernent notamment la réhabilitation, le renouvellement et/ou la modernisation des infrastructures et des équipements) et ils sont estimés à une valeur nominale totale d’environ huit (8) milliards Usd.

– Sur le plan financier : suivant l’analyse par la méthode des ratios, les entreprises  publiques sont classées en  trois  groupes  suivants : les entreprises  relativement  saines, les entreprises  en  difficulté et les entreprises en faillite non déclarée.

De manière générale, les  entreprises publiques  sont  presque toutes déficitaires,  fortement endettées avec  une prédominance de la  dette sociale, et en cette cessation de paiement. Bref, elles sont en grande partie en faillite virtuelle.

– Sur le plan organisationnel et des ressources humaines : le personnel est pléthorique  par  rapport au niveau d’activités, vieillissant et non efficient vu le faible taux de leur productivité avec un faible taux d’encadrement. Le personnel est généralement insuffisant tandis que les administratifs sont en surnombre.

-Sur le plan de la gouvernance : beaucoup d’entreprises n’ont pas mis en œuvre leurs chartes de bonne gouvernance adoptée par leurs Conseils d’administration respectifs, suite de la Note circulaire du ministre du Portefeuille».

A la lumière des états des lieux des entreprises publiques, le Gouvernement se propose de refaire la réforme. De quelle manière ?

Sur ce point précis, la ministre d’Etat, ministre du Portefeuille a formulé plusieurs  recommandations au Gouvernement, notamment «la construction d’une  vision partagée  du Gouvernement sur la réforme des entreprises publiques afin d’assurer une volonté politique soutenue et un engagement collectif pour sa mise en œuvre ».

Qui va financer ce programme ? Sera-t-il différent de celui supervisé par le Copirep depuis 2004 ?

A ces questions, le Gouvernement a juste levé l’option d’examiner un « Programme d’actions  2021-2023  centré sur la restructuration profonde de chacune de ces entreprises en vue  d’améliorer leurs  performances  techniques, opérationnelles, financières et des ressources humaines ».

Les mêmes causes censées produire les mêmes effets, tant que la politique aura toute sa mainmise dans le fonctionnement des entreprises publiques, la réforme ne sera qu’une simple illusion.

Voici le compte-rendu du Conseil des ministres du vendredi 3 septembre 2021.

COMPTE-RENDU DE LA DIX-HUITIEME REUNION DU CONSEIL DES MINISTRES

La dix-huitième réunion du Conseil des ministres du Gouvernement de la République, tenue par visioconférence, ce vendredi 03 septembre 2021, a été présidée par son excellence M le Premier ministre, chef du Gouvernement, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge.

Quatre points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir :

I. Communication de son excellence Monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement ;

II. Points d’informations

III. Approbation d’un relevé des décisions du Conseil des Ministres ;

IV. Examen et adoption des dossiers ;

I. DE LA COMMUNICATION DU PREMIER MINISTRE

La  communication  du  Premier  ministre  a  porté  essentiellement  sur  quatre principaux points, à savoir :

1. De la Troïka stratégique.

Le Premier ministre a informé le Conseil de la tenue, le jeudi 2 septembre dernier, dans le cadre de nos engagements avec le Fonds monétaire international (FMI), de la première réunion de la Troïka stratégique réunissant autour de lui les ministres en charge du Budget et celui des Finances ainsi que la Gouverneure de la Banque Centrale du Congo (BCC).

Ils ont convenu d’une observation scrupuleuse du Plan d’engagement budgétaire trimestriel pour le maintien du cadre macro-économique.

Il a été noté la progression dans la qualité des recettes. Toutefois, des efforts  devraient être redoublés dans la qualité de la dépense en maintenant une attitude prudentielle en fonction des crédits disponibles.

Un contrôle rigoureux et étroit devrait également être fait au regard de la hauteur  des marchés publics pour  rester en phase  avec  le  Plan d’Engagement Budgétaire,  en  même temps que  l’amélioration  des crédits alloués à l’investissement.

2. De la rentrée parlementaire de septembre prochain.

La session parlementaire ordinaire s’ouvre le 15 du mois en cours etdurant cette session, le Gouvernement est attendu pour la présentation du projet de Budget pour l’exercice 2022. Le Premier ministre a exhorté le  ministre  d’Etat,  ministre  du  Budget à finaliser l’avant-projet à soumettre au Conseil  pour examen et adoption avant son dépôt au Parlement.

3. De l’exploitation illicite des mines dans le Sud Kivu

A la suite de la diffusion d’un magazine qui a révélé des cas de l’exploitation illicite des mines dans les provinces de l’Est, le Premier ministre a appelé le Gouvernement à sévir contre les auteurs de cette situation qui est aussi facilitée par la présence des groupes armés qui empêchent le contrôle de l’Etat.

A cet effet, il a invité les ministres en charge de l’Intérieur, de la Justice et des Mines à prendre des dispositions nécessaires pour suivre de près cette situation.

4. Du retour des compatriotes d’Inde.

Le Premier ministre a rappelé aux Ministres concernés de la nécessité de travailler, comme il a été décidé lors de la quinzième réunion du Conseil des ministres, pour faciliter le retour de ces compatriotes qui sont toujours bloqués en Inde ainsi que certains casques bleus indiens également bloqués dans leur pays.

Le Premier a conclu son propos en condamnant l’attaque sur le convoi de véhicules, le mercredi dernier, sur la Route nationale n° 4 reliant les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu.

II. POINTS D’INFORMATIONS

II.1. État et administration du territoire

Le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, Décentralisation et Affaires coutumières a brossé l’état du territoire national qui reste calme sur toute l’étendue du pays. L’état d’esprit de la population a été marqué notamment par :

  • La  participation,  le  27  août  2021, du Chef de l’Etat au  Sommet Allemagne-Afrique sur l’état de la coopération commerciale entre les deux parties ;
  • Le début, lundi 30 août 2021, des épreuves de la session ordinaire de l’Examen d’Etat édition 2021 et sa clôture jeudi 2 septembre dernier ;
  • Des réactions et commentaires en sens divers, consécutifs à la détention de l’ancien ministre de la Santé publique, Eteni Longondo, pour présomption de détournement des fonds alloués à la lutte contre la Covid-19.

Le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, Décentralisation et Affaires coutumières a informé le Conseil de la reddition de 15 miliciens Twa du Groupe M42 de  Mundus, le 23 août 2021  vers 11  heures, à la carrière  de Lunga, située à 45 kilomètres de Musebe, secteur Nord-Lukuga, territoire de Nyunzu. Les intéressés se sont rendus auprès des FARDC en compagnie de leurs dépendants avec des armes blanches.

Il a conclu son propos en rappelant la publication de la liste des 14 provinces pour les élections dont la déchéance des Gouverneurs a été confirmée.

II.2. Situation sécuritaire

Le ministre de la Défense nationale et Anciens combattants a présenté au Conseil une situation sécuritaire qui demeure relativement calme sur l’étendue du pays à l’exception des parties sous état de siège où sévissent les groupes armés.               

Les  Forces  armées  de  la République Démocratique  du Congo poursuivent les  opérations  militaires  d’envergure particulièrement dans  les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri placées sous état de siège.

Ce qui suscite l’optimisme de la population pour le retour de la paix et la sécurité.

En  Ituri,  territoire  d’Irumu,  l’attaque  par des  ADF contre un convoi  de plusieurs véhicules sur la Route nationale N°4 reliant les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu a été déplorée à Mafifi. Quatre (4) civils ont perdu la vie et trois autres ont été blessés. Des disparus ont été signalés. 56 otages ont été libérés après intervention des FARDC. 15 véhicules ont été incendiés.

Des dispositions ont été prises pour renforcer la sécurité des convois.

Au Nord-Kivu, en territoire de Walikale, les FARDC ont enregistré le 28 août dernier des redditions des éléments NDC-R de Guidon. La première vague est en route vers Walikale-Centre, une  autre  est regroupée à Pinga. A Matungu, une autre reddition de 15 miliciens NDC-R de Guidon avec leurs armes et minutions a été signalée.

Sur le terrain, les leaders  d’opinion sont encouragés  à  sensibiliser les communautés  nationales à la cohabitation  pacifique et la population est invitée à soutenir l’Armée dans la neutralisation des dernières  proches  de résistance des forces négatives.

II.3. Évolution de la situation de la Pandémie à Covid-19

La situation de la pandémie au 02 septembre 2021, présentée par le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention, fait état de 55.740 cas enregistrés depuis le 10 mars 2020 avec 1.061 décès, ce qui dégage un taux de létalité de1,9%.  La  maladie  a  fortement  régressé  en  République  Démocratique  du Congo et c’est la tendance dans tout le continent. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a évoqué cette semaine la fin du pic de la troisième vague.

Depuis le 3 août dernier, a indiqué le ministre de la Santé, la France a informé la République Démocratique du Congo des mesures d’allégement pour les citoyens congolais désireux de se rendre en France.

Pour tous les de voyageurs vaccinés de 18 ans et plus, ils sont de plus tenus de justifier d’un motif impérieux pour se rendre en France et de se soumettre à un auto-isolement de 7 jours. Ce qui vaut aussi pour l’Irlande où les passagers en provenance du  Congo  sont tenus  d’avoir  simplement un  test négatif.

Au sujet de la vaccination,  depuis le 19  avril 2021, un total de 83.124 personnes ont  reçu leur première dose et sont en train de recevoir leur deuxième dose. Et d’autres types de vaccins sont attendus en cours du mois.

II. 4. Présentation du Projet d’Extension Urbaine, dénommé« KITOKO, Nouvelle   Ville, Intelligente et Globale»   à   l’Est de Kinshasa.

Le ministre d’Etat, ministre de l’Urbanisme et Habitat a présenté au Conseil le projet « Kitoko, nouvelle ville intelligente» qui vise à couvrir une superficie de 30.000 hectares située à 40 kilomètres à l’Est de Kinshasa, entre le fleuve Congo et la rivière N’sele, au sud de Maluku.

L’enjeu consiste à créer une entité globale et autonome dans son quotidien pouvant offrir les commodités et fonctionnalités tels que les habitations, les lieux de travail  et d’études, les soins médicaux, les loisirs,  des activités industrielles et technologiques innovantes.

De son côté, le ministre d’Etat, ministre de l’Aménagement du territoire est revenu sur les deux préalables formulés par le maître d’œuvre pour réussir la construction de «Kitoko, nouvelle ville intelligente et globale », notamment de la création d’une Agence publique d’exécution des travaux et la création d’une Industrie publique de production des matériaux.

A  propos  de  ce  même  dossier,  le ministre des Affaires foncières a relevé quelques contraintes qui doivent être nécessairement  levées à travers une mission d’Audit foncier et l’organisation d’une concertation, avec les institutions impactées par ce projet  autour du ministre d’Etat, ministre de l’Urbanisme et Habitat.

La réalisation de la première phase de ce grand projet immobilier va créer plus de 500.000 emplois directs et indirects et amorcer une relance économique certaine  avec  des  effets induits sur l’économie  d’échelle et l’économie circulaire.                    La sous-traitance en faveur des entreprises locales sera également favorisée. Le Conseil des ministres a pris acte de ce projet d’extension urbaine dont il attend le dossier final pour décision.

III. APPROBATION D’UN RELEVE DES DECISIONS DU CONSEIL DES MINISTRES

Le Conseil des ministres a adopté le relevé des décisions prises lors de sa dix- septième réunion tenue le vendredi 27 août 2021.

IV. EXAMEN ET ADOPTION DES DOSSIERS (03 dossiers)

IV.1.  Rapport  de  mission  de  la  délégation gouvernementale  dans  la province du Kasaï suite à la pollution des rivières Tshikapa et Kasaï.

La vice-Première ministre, ministre de l’Environnement et Développement durable a présenté au Conseil le Rapport de mission gouvernementale qu’elle a conduite, du 26 au 30 août 2021 à Tshikapa, chef-lieu de la province du Kasaï en vue d’exprimer  la  solidarité  du  Gouvernement  aux  populations touchées par cette calamité.

Parlant des objectifs de  cette mission, elle a indiqué,  que les ministres en charge respectivement du Développement rural, de la Santé Publique, de la Pêche et Élevage ainsi que des Affaires sociales devraient, chacun en ce qui le concerne, agir selon ses attributions pour apporter des solutions urgentes et envisager des solutions durables.

C’est dans ce cadre que les études de l’impact environnemental de contamination des rivières ont été lancées   autant  que   l’évaluation   des conséquences socio-économiques de la situation ; des médicaments ont été apportés aux populations en vue de renforcer la capacité de prise en charge des zones de santé touchées.

Il a été constaté que cette catastrophe a touché  4  des  5  territoires de la province du Kasaï y compris la ville de Tshikapa. 968.973 habitants ont été affectés, soit 161.490 ménages. 4.502 cas de diarrhée ont été enregistrés dont 12 cas de décès déplorés dans la zone de santé de Banga Lubaka en territoire d’Ilebo. Il est également fait état des cas d’éruptions cutanées et des maladies génitales.

A  cela s’ajoute   la   destruction de la biodiversité   aquatique avec des conséquences socio-économiques importantes sur la vie des populations.

La vice-Première ministre, ministre de l’Environnement et Développement a proposé au Gouvernement une série de  mesures sectorielles visant une intervention urgente et efficiente du Gouvernement en faveur de la population du Kasaï.

Aussi, a-t-elle recommandé à l’Etat  congolais  d’engager des démarches diplomatiques avec l’Angola, préalables à l’obtention de la réparation des préjudices subis par les populations touchées suite à la contamination des eaux avec les substances ayant causé mort d’hommes et détruit la biodiversité aquatique.

Après débat et délibérations, le Conseil des ministres a adopté ce Rapport.

IV. 2.  Etat des lieux des entreprises publiques de l’Etat

La ministre d’Etat, ministre du Portefeuille a soumis au Conseil le Rapport des états des  lieux des  entreprises  publiques  réalisés,  avec  le  concours du COPIREP, sur instruction du Président de la République, avec pour objectif d’obtenir des données fiables devant orienter la politique gouvernementale y relative.

La synthèse générale des états des lieux des entreprises publiques donne :

-Sur le plan technique et opérationnel : la situation de quasi toutes les entreprises publiques est très préoccupante. Elle se traduit entre autres : la vétusté et l’obsolescence de l’outil de production; l’insuffisance des équipements et les besoins élevés en investissements.

Ils concernent notamment la réhabilitation, le renouvellement et/ou la modernisation des infrastructures et des équipements) et ils sont estimés à une valeur nominale totale d’environ 8 milliards USD.

-Sur le plan financier : suivant l’analyse par la méthode des ratios, les entreprises publiques sont  classées  en  trois  groupes  suivants : les entreprises relativement saines, les entreprises en difficulté et les entreprises en faillite non déclarée.

De  manière générale,  les  entreprises publiques sont  presque toutes déficitaires, fortement endettées avec  une prédominance de  la  dette sociale, et en ce cessation de paiement. Bref, elles sont en grande partie en faillite virtuelle.

  • Sur le plan organisationnel et des ressources humaines : le personnel est  pléthorique  par  rapport au niveau d’activités, vieillissant et non efficient vu le faible taux de leur productivité avec un faible taux d’encadrement. Le personnel est généralement insuffisant tandis que les administratifs sont en surnombre.
  • Sur le plan de la gouvernance : beaucoup d’entreprises n’ont pas mis en œuvre leurs chartes de bonne gouvernance adoptée par leurs Conseils d’administration respectifs, suite  de la Note circulaire du ministre  du Portefeuille.

A la lumière des états des lieux des entreprises publiques, la ministre d’Etat, ministre du Portefeuille a formulé plusieurs recommandations au Gouvernement notamment la construction d’une vision partagée du Gouvernement sur la réforme des entreprises publiques afin d’assurer une volonté politique soutenue et un engagement collectif pour sa mise en œuvre.

Le Programme d’actions   2021-2023 examiné par les   membres du Gouvernement est centré sur la restructuration profonde de chacune de ces entreprises en vue     d’améliorer leurs performances techniques, opérationnelles, financières et des ressources humaines. Ce processus intègre également  le  parachèvement de la réforme conformément au Pilier 5 du Programme du Gouvernement.

Après débats et délibérations, ce Rapport sur l’état des lieux des entreprises publiques a été adopté moyennant amendements et enrichissements à intégrer sous l’autorité du Premier ministre.

IV.3.  Évaluation et suivi  des  mesures  pour  la  mobilisation accrue des recettes de l’Etat.

Le ministre des Finances a présenté au Conseil la situation de la trésorerie de l’Etat du mois d’août 2021. En termes de recettes, 891,6 milliards de CDF ont été collectées sur la période, soit 445 millions USD. Ce qui est exceptionnel pour ce mois d’août, un mois qui a toujours enregistré les résultats les plus faibles dans les années antérieures.

Par rapport aux assignations budgétaires du mois d’août 2021, il s’est dégagé un taux de réalisation de 129%. Ce qui est une performance justifiée par la consolidation de la dynamique pour la mobilisation accrue des recettes.

Selon les statistiques commentées par le Ministre des Finances, la Direction Général des Impôts (DGI) a réalisé 115% sur ses assignations budgétaires évaluées à 336,8 milliards de CDF. La Direction Générales des Douanes et Accises (DGDA) a atteint 160% sur ses assignations mensuelles arrêtées à 224,5  milliards de CDF. Et la Direction Générale des Recettes Administratives, judiciaires, domaniales et participations (DGRAD) a, quant à elle, fait un taux de réalisation de 145% sur ses assignations de 149,6 milliards de CDF.

Avant de clore son propos, le ministre des Finances a rassuré le Conseil de la détermination du Gouvernement à maintenir le cap de la mobilisation accrue des recettes publiques et de la rationalisation des dépenses de l’Etat qui exercent une forte pression sur la trésorerie.

Après débats et délibérations, ce dossier a été adopté.

Commencée à 11h33, la réunion du Conseil des ministres a pris fin à 16h48.

Patrick Muyaya Katembwe

Ministre de la Communication et Médias

Porte-parole du Gouvernement