Recensement et identification de la population : l’INS et l’ONIP s’unissent pour gagner le pari

Si le Gouvernement ne pense pas conditionner la tenue des élections en 2023 aux opérations de recensement et de l’identification de la population, l’Institut national de la statistique (INS), qui héberge en son sein le Bureau central de recensement (BCR) et l’Office national pour l’identification de la population (ONIP), reste concentré sur son objectif de réussir le deuxième recensement et de l’identification de la population, après la dernière opération de 1984. A cet effet, l’INS et l’ONIP ont décidé de mutualiser leurs efforts pour être au rendez-vous avec les élections de 2023.

Dans le cadre de la mutualisation des opérations du recensement et de l’identification de la population, l’INS-BCR a reçu samedi le directeur général de l’ONIP, les experts de la Primature, des ministères de l’Intérieur et du Numérique.

Au menu des échanges : la une méthodologie commune pour les travaux cartographiques. La séance technique a été dirigée par le directeur général de l’INS.

On se rappelle que, lors de sa 39ème réunion, tenue le 4 février 2022, le Conseil des ministres avait adopté une série de projets de décrets, notamment celui consacrant l’organisation de la mutualisation des activités opérationnelles dans le cadre de l’identification et de l’enrôlement des électeurs, de l’identification de la population et du recensement général de la population. 

Selon le Gouvernement, cette mutualisation opérationnelle consiste en la mise en commun des ressources humaines, techniques, logistiques et matérielles dédiées à la réalisation des activités communes, en vue de contribuer à la production des cartographies opérationnelles, du fichier électoral et du fichier général de la population.

Les orientations du Gouvernement

Pour le Gouvernement, cette mutualisation n’empiète pourtant pas sur les attributions légales et réglementaires de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), l’Institut national de la statistique (INS) et l’Officie national de l’identification de la population (ONIP). Cette mutualisation a l’avantage, à la fois, de réduire les coûts et de rationaliser les délais opérationnels pour les différentes structures impliquées.

Pour rappel, le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières avait soumis, le 4 février 2022 en Conseil des ministres, trois projets de décrets pour délibération.

Le premier a porté sur l’organisation de la mutualisation des activités opérationnelles dans le cadre de l’identification et de l’enrôlement des électeurs, de l’identification de la population et du recensement général de la population et de l’habitat. Le VPM de l’Intérieur a expliqué que cette mutualisation opérationnelle consiste en la mise en commun des ressources humaines, techniques, logistiques et matérielles dédiées à la réalisation des activités communes, en vue de contribuer à la production des cartographies opérationnelles, du fichier électoral et du fichier général de la population. Elle ne devra nullement empiéter sur les attributions légales et réglementaires de la Céni, l’INS et l’ONIP

Dans le cadre de cette mutualisation qui a l’avantage de réduire les coûts et rationnaliser les délais opérationnels, la Centrale électorale devra privilégier la collecte de données des électeurs afin de respecter la contrainte des délais constitutionnels.

Le second projet de décret a, quant à lui, concerné la création d’une carte d’identité nationale en RDC. Il institue un document administratif numérisé à partir des données biométriques, produit et délivré par l’ONIP à tout congolais vivant sur le territoire national ou à l’étranger. La délivrance de cette carte aura l’avantage de certifier et fixer l’identité congolaise de son titulaire.

Enfin, le troisième projet de décret a concerné la création d’un Fichier général de la population en RDC. Cet acte règlementaire à prendre par le Premier ministre vise à doter le pays d’un système rationnel et intégré de gestion de la population afin d’améliorer la qualité des services publics et de renforcer l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national.

A ce propos, le vice-premier ministre de l’Intérieur avait précisé que le Fichier général de la population est un système de traitement des données individualisées qui contient les informations biographiques et biométriques relatives à l’identité des personnes physiques et celles relatives à l’état civil.

Selon lui, ce fichier assure de façon continue l’enregistrement, le traitement, la conservation et la communication des informations relatives à l’identification des personnes physiques résident au pays et des Congolais vivant à l’étranger – son enregistrement étant obligatoire.

Econews