C’est par Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, que le président turc Recep Tayyip Erdogan, a débuté dimanche une nouvelle tournée africaine qui l’emmènera notamment au Sénégal et en Guinée-Bissau. Mais, pour la première étape de cette tournée, Erdogan a été reçu à Kinshasa par son homologue Félix Tshisekedi. A la tête d’une importante délégation qui comprend quatre ministres et une dizaine d’hommes d’affaires, la visite d’Erdoðan à Kinshasa est loin d’être désintéressée. Dimanche à Kinshasa, plusieurs accords ont été signés entre les deux pays, alliant économie, sécurité et défense pour une présence plus active de la Turquie en RDC.
Même s’il ne s’agit que de la seconde visite d’un chef d’Etat turc en RDC, Recep Tayyip Erdogan et le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, sont très proches. Les rencontres précédentes entre les deux chefs d’Etat, respectivement en septembre 2021, lors d’une visite de Tshisekedi à Ankara et en décembre lors du sommet Afrique-Turquie, ont donné lieu à la signature de plusieurs accords de coopération.
Pour sa nouvelle tournée en Afrique, le président turc a choisi de commencer par la RDC qu’il a atteint dimanche dans l’après-midi, pour un séjour de deux jours.
Aussitôt accueilli au Palais de la Nation, le président turc a eu un aparté avec son homologue Félix Tshisekedi, avant de procéder à la signature d’une série d’accords de coopération.
A la tête d’une importante délégation, composée de membres du gouvernement et d’hommes d’affaires, Erdogan est venu à Kinshasa pour jeter les bases d’une coopération plus agissante avec Ankara.
Sa visite « se veut le symbole d’une volonté maintes fois exprimée par Ankara et Kinshasa de renforcer leur coopération dans les domaines politiques, économiques et sécuritaires », précisait, à ce sujet, un communiqué de la Présidence de la République de la République Démocratique du Congo. Elle « fait suite aux rencontres bilatérales tenues entre les deux chefs d’Etat » en septembre à Ankara et décembre à Istanbul.
En septembre dernier, le président Tshisekedi avait effectué une visite officielle à Ankara, également sous le signe de la coopération économique. Le président congolais s’était ensuite rendu à Istanbul en décembre où il a pris part au sommet Turquie-Afrique.
Les relations entre Ankara et Kinshasa sont au beau fixe depuis plusieurs années et le volume des investissements turcs en RDC ne cesse de croître. Entre les deux pays, le commerce bilatéral s’élève à environ 40 millions de dollars US.
La Turquie veut renforcer sa présence en Afrique. Depuis 2003, le volume de ses échanges avec le continent est passé de 2 à au moins 25 milliards de dollars US.
M. Erdogan s’est rendu près d’une quarantaine de fois en Afrique depuis 2005, en tant que Premier ministre et président, toujours accompagné d’hommes d’affaires de son pays.
Depuis, la Turquie a ouvert une quarantaine d’ambassades sur le continent et étendu le réseau de la compagnie aérienne nationale Turkish Airlines. Mais l’influence de la Turquie va au-delà, avec notamment des ambitions en matière de défense. Le pays a inauguré sa première base militaire en Afrique en 2017 en Somalie.
La RDC est confrontée à l’insécurité dans sa région orientale en raison de la présence de dizaines de groupes armés qui menacent les civils. Des opérations militaires sont en cours contre ces groupes, notamment les Forces démocratiques alliées (ADF), présentées par l’organisation État islamique (EI) comme sa branche en Afrique centrale.
Econews