Au parti présidentiel, l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social), la page Augustin Kabuya, son secrétaire général, est définitivement tournée. Après un long feuilleton qui dure depuis plusieurs semaines entre les pro et anti-Kabuya, la Convention démocratique du parti (CDP), la même structure qui avait neutralisé en son temps Jean-Marc Kabund, réunie dimanche dans la salle paroissiale de l’église Sainte Anne, dans la commune de la Gombe, a décidé à l’unanimité, devant un parterre de membres du parti, députés nationaux et ministres honoraires, de la mise à l’écart d’Augustin Kabuya comme secrétaire général du parti, à dater de ce jour. Désormais, les rênes du parti sont confiés à Deogratias Bizumu Balola, secrétaire général adjoint en charge des questions politiques et administratives.
Un tournant décisif a eu lieu au sein de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti présidentiel, avec la mise à l’écart définitive d’Augustin Kabuya de son poste de secrétaire général. Ce changement a été entériné lors de la Convention démocratique du parti (CDP), qui s’est tenue dimanche dernier dans la salle paroissiale de l’église Sainte Anne, dans la commune de la Gombe. La réunion, marquée par une large présence de membres du parti, de députés nationaux et de ministres honoraires, a été le théâtre d’une décision unanime visant à tourner la page Kabuya.
Cet événement met un terme à un long feuilleton qui a divisé les membres du parti pendant plusieurs semaines, opposant les pro et anti-Kabuya dans une lutte interne palpable. Kabuya, qui avait jusqu’à présent été un visage emblématique de l’UDPS, a été au centre de controverses qui ont ébranlé l’unité du parti.
Le professeur André Mbata, un membre influent du parti, souligné l’importance de cette décision pour le renouveau et la cohésion de l’UDPS, insistant sur la nécessité d’un leadership fort et unifié pour faire face aux défis politiques à venir.
« La Convention Démocratique du Parti (CDP) a décidé de déchoir un despote et probablement le plus incompétent des dirigeants que l’UDPS notre parti aura connus dans son histoire. Il n’avait aucune vision pour le Parti et la plus jolie fille au monde ne pouvant donner que ce qu’elle a, on lui avait fait le plus grand tort en tolérant quelqu’un de son niveau à la tête d’un si grand parti. Il découle du rapport de la Commission de Discipline que le désormais ancien SG symbolisait toutes les antivaleurs contre lesquelles Etienne Tshisekedi et ses compagnons, Félix-Antoine Tshisekedi et nous tous, nous étions battus pendant des décennies. Son départ inaugure une nouvelle ère de la renaissance de notre Parti. On comprend maintenant que Jupiter rendait d’abord fous ceux qu’il voulait éliminer », a-t-il dit dans une déclaration partagée sur les réseaux sociaux.
Le renouveau
Avec cette mise à l’écart d’Augustin Kabuya, Deogratias Bizumu Balola, auparavant secrétaire général adjoint chargé des questions politiques et administratives, prend le relais. Bizumu Balola est perçu par ses pairs comme un conciliateur capable de restaurer la confiance parmi les différents courants qui composent le parti. Son ascension est accueillie avec optimisme par les membres, qui espèrent qu’il saura insuffler une nouvelle dynamique à l’UDPS.
Les regards sont désormais rivés sur Bizumu Balola et sa capacité à réunifier un parti qui traverse une zone de très fortes turbulences.
Les réactions au sein de l’UDPS, tout comme celles de l’opposition, seront scrutées de près dans les jours à venir, car ce bouleversement pourrait avoir des répercussions sur l’échiquier politique congolais. La prochaine étape pour l’UDPS et son nouveau leader consistera à regagner la confiance des électeurs tout en rassemblant les différentes factions internes.
Sur son compte X (ex-twitter), le journaliste Doux-Jésus Beledu rend compte des sons discordants qui remettent en cause les résolutions de Sainte Anne : « A l’UDPS, plusieurs hauts cadres qualifient de vaste blague l’acte posé par les frondeurs ce dimanche 11 août à Kinshasa. L’honorable Augustin Kabuya reste toujours le Secrétaire général faisant fonction du président intérimaire ayant la compétence d’engager le parti auprès des tiers. Il faut noter que les frondeurs ont violé systématiquement la procédure de la convocation de la Convention Démocratique du Parti. Sur les 110 membres de la CDP, moins de 34 étaient présents à la messe noire dite contre Kabuya. Sur 150 députés nationaux, 40 sénateurs, 15 ministres, mandataires, seuls moins de 20 était présents. La majorité des fédéraux ont boycotté la Convention. Pire, presque tous les députés provinciaux étaient absents. Tout ceci s’est fait en violation de l’article 30 des statuts du parti. L’action des frondeurs est une autosatisfaction qui ne concerne pas le parti. »
Le futur dira si cette nouvelle orientation sera synonyme de renouveau pour le parti et de résultats positifs lors des prochaines élections.
En attendant, bye bye Kabuya ! Ainsi en a décidé la CDP, organe délibérant de l’UDPS.
Econews