Depuis sa cellule de la prison centrale de Makala, son lieu de détention, Mike Mukebayi, ancien député provincial de la ville de Kinshasa (commune de Lingwala), et cadre d’Ensemble pour la République, parti politique de Moise Katumbi, n’est visiblement pas d’accord à l’option levée par l’Opposition de siéger au bureau de l’Assemblée nationale avec le poste de rapporteur adjoint qui lui est réservé.
Voici la position de l’ancien élu provincial de Lingwala, largement partagé sur la Toile : «Réfléchissons ensemble sur la représentation de l’opposition au bureau de l’Assemblée nationale.
1. Difficile pour Ensemble pour la République d’exiger deux postes avec une représentation de 5%, dont 23 députés nationaux «Ensemble et Avancons-MS» d’un côté, et de l’autre, Muzito, Matata et Mutamba qui ont traversé avec leur présence aux consultations de l’informateur.
Par le passé, deux postes ont été obtenus avec une opposition représentée à plus d’une centaine de sièges. Maintenir cette exigence nous amènerait à une polémique stérile, un combat d’arrière-garde.
2. En réalité, qu’est-ce que l’opposition gagne avec cette représentation au bureau réduite à un rôle d’entérinement face à une majorité imperméable à la critique. C’est juste une simple figuration qui donne prétexte à la majorité de dire qu’elle fait le jeu démocratique avec la présence de l’opposition au bureau de l’Assemblée nationale.
3. Parlons du mode de désignation des délégués de l’opposition. C’est par élection au niveau de la plénière. On oblige donc les candidats de l’opposition à aller chercher des voix dans la majorité à laquelle ils sont supposés opposés. Ce qui les amène à faire des concessions et à certains engagements pas loin de la compromission. L’idéal serait que les délégués de l’opposition se fassent élire au niveau de leur camp, quitte à ce que la plénière valide. Autant pour les représentants de la majorité. Ceci est d’autant fondamental pour préserver l’indépendance des opposants qui postulent. Il y a donc lieu de revisiter le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
4. J’ai une grande expérience de l’opposition depuis ma modeste carrière de journaliste et laissez-moi vous dire que nous devons changer d’approche face à un pouvoir qui sait que le fait accompli de la fraude électorale lui profite avec une communauté internationale peu regardante à la qualité des élections et se disant que les élections bonnes ou mauvaises, pourvu que le cycle se poursuive dans l’espoir que les Africains en fassent la maîtrise à force d’exercice.»
Econews