Dans une effervescence politique palpable, Adolphe Muzito, candidat numéro 24 à la présidence de la République, a officiellement lancé sa campagne à Kinshasa, révélant un programme présidentiel audacieux. Avec un budget prévisionnel de 300 milliards de dollars US, Muzito s’engage à opérer un changement radical pour «libérer le Congo et le Congolais de la «pauvreté »».
L’ancien Premier ministre et tête de liste du parti Nouvel Elan a présenté un plan sur dix ans qui vise à combler le déficit infrastructurel du pays. Muzito critique la vision à court terme de ses adversaires, arguant que le développement des infrastructures routières, énergétiques, des ponts, des aéroports et de l’accès à l’eau potable nécessite une planification et des investissements sur une décennie.
Selon Muzito, le Congo dispose déjà d’une base de financement de 100 milliards USD, représentant les 10 milliards USD de revenus annuels actuels. Les 200 milliards USD restants seraient obtenus grâce à une augmentation de l’assiette fiscale, résultant de la croissance économique attendue et des réformes à venir, ainsi que par un emprunt concessionnel de 60 milliards USD.
Le candidat a exposé ses projections de croissance économique, anticipant un taux allant de 8% à un impressionnant 11% sur les dix prochaines années. Cette croissance serait le moteur d’une augmentation substantielle du PIB et, par conséquent, de l’assiette fiscale.
Muzito prévoit également d’augmenter la pression fiscale de 15% à 20%, grâce à une meilleure performance des régies financières.
Le programme de Muzito ne se limite pas à des projections financières. Il promet la mise en œuvre de 60 réformes structurantes : 10 à l’initiative du président de la République, 10 à l’échelle des provinces et 40 pour le gouvernement national. Ces réformes visent à créer un élan de développement inclusif et durable.
Dans un geste de reconnaissance politique, Adolphe Muzito a salué les efforts de son concurrent et actuel président de République, Félix Tshisekedi, pour avoir généré 10 milliards de dollars US de ressources propres. Toutefois, il s’engage à tripler ce budget annuel, le portant à 30 milliards de dollars US, dans le cadre de son ambitieux plan décennal.
Tighana MASIALA