Mgr Donatien Nshole, porte-parole de la CENCO (Conférence épiscopale nationale du Congo), et le révérend Maurice Mondengo, directeur de la communication de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) sont allés mercredi à la rencontre du président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso N’kodia Pwanga.
Les échanges entre les deux parties ont porté sur les contraintes contenues dans la dernière Feuille de route présentée par la CENI (Commission électorale nationale indépendante). Les deux Eglises, qui s’étaient farouchement opposées au choix de Denis Kadima à la tête de la CENI, redoute l’ombre d’un glissement du cycle électoral au-delà du délai constitutionnel de décembre 2023.
Les commissions Justice et Paix de deux Eglises affirment avoir travaillé sur les contraintes présentées par la CENI et pensent qu’il y a moyen de les résoudre sans déranger le jeu électoral.
«Nous sommes habités par un seul souci : avoir des élections crédibles, inclusives, apaisées dans le délai constitutionnel en 2023. Et par rapport à cela, tout ce qui sera dans notre pouvoir moral, pastoral pour pouvoir contribuer à cela on le fera toujours. Nos deux commissions ont travaillé à la feuille de route présentée par la Commission électorale nationale indépendante qui a mentionné quelques contraintes qui engagent aussi le Parlement, contraintes relatives au cadre juridique, au financement des élections, à la volonté politique et le parlement se retrouve partout », a déclaré Mgr Donatien Nshole, à l’issue des échanges avec Christophe Mboso.
Mboso a signifié à ses hôtes qu’il est «conscient que la stabilité du pays dans les années à venir dépendra pour beaucoup de ce qui reste à faire dans le cadre surtout légal du processus électoral ». Avant de rappeler : «Il a mis en place le groupe de travail pour y réfléchir et que l’enjeu majeur de l’analyse, de traitement, des projets de lois relatives aux élections, c’est d’avoir les élections inclusives, apaisées dans le délai constitutionnel et que l’on devrait mettre de côté tout ce qui peut servir des prétextes pour aller au-delà du délai constitutionnel ».
Les représentants de ces deux Eglises envisagent de poursuivre leur plaidoyer auprès d’autres institutions du pays.
Cette rencontre intervient quelques jours après la rencontre du bureau de la Commission électorale nationale indépendante avec les présidents de deux chambres du parlement. Auprès d’eux, la CENI avait rappelé la nécessité de doter la centrale Électorale de l’arsenal juridique nécessaire lors de la session de mars pour la tenue des élections dans le délai constitutionnel. Il s’agit notamment d’examiner la proposition de loi électorale le plus rapidement possible au début de la session parlementaire qui s’ouvre le 15 mars.
Francis M.