Mme Berta Pesti, la cheffe du Secrétariat CAFI (Initiative pour la forêt de l’Afrique Centrale), et M. Bavon N’SA Mputu, secrétaire exécutif national du FONAREDD, ont eu de fructueux échanges, le mercredi 5 juin 2024, en marge de la 20ème réunion du PFBC (Partenariat sur les Forêts du Bassin du Congo). Le financement CAFI dans les pays de la sous-région, le rôle que joue le secrétariat exécutif du FONAREDD dans le partenariat RDC-CAFI, comment les programmes CAFI contribuent à améliorer les conditions de vie des populations. Autant de sujets abordés au cours de ces échanges qui renforcent la synergie entre le FONAREDD et CAFI dans la préservation des forêts de la République Démocratique du Congo. Réunis dans les installations de FONAREDD, les deux Secrétariats ont eu l’opportunité d’apprécier, de prime abord, l’installation des experts en programmation, suivi évaluation de CAFI pour un maximum de communication et de collaboration, avant d’ouvrir des échanges sur différents domaines.
En marge de la 20ème réunion du Partenariat sur les Forêts du Bassin du Congo (PFBC), d’importants échanges ont eu lieu, mercredi 5 juin à Kinshasa, entre Mme Berta Pesti, cheffe du Secrétariat de l’Initiative pour la forêt de l’Afrique Centrale (CAFI), et M. Bavon N’SA Mputu, secrétaire exécutif national du Fonds National REDD+ en République Démocratique du Congo (FONAREDD). Ces discussions fructueuses ont mis en lumière le rôle crucial que jouent ces deux entités dans la préservation des forêts de la région.
En renforçant la coopération et la synergie entre le FONAREDD et CAFI, Mme Berta Pesti et M. Bavon N’SA Mputu ont réaffirmé leur engagement commun en faveur de la préservation des forêts en République Démocratique du Congo et de la promotion d’une gestion durable des ressources naturelles. Ces échanges témoignent de l’importance de la collaboration entre les différentes parties prenantes pour relever les défis environnementaux auxquels la région est confrontée.
L’un des principaux points abordés lors de cette rencontre a été le financement accordé par CAFI aux pays de l’Afrique centrale pour la protection de leurs écosystèmes forestiers. Mme Berta Pesti a souligné l’engagement de CAFI à soutenir les initiatives visant à lutter contre la déforestation et à promouvoir une gestion durable des forêts dans la sous-région.
Par ailleurs, les discussions ont également porté sur le rôle essentiel du secrétariat exécutif du FONAREDD dans le partenariat entre la République Démocratique du Congo et CAFI. M. Bavon N’SA Mputu a mis en avant les actions entreprises par le FONAREDD pour renforcer la gouvernance forestière et promouvoir le développement durable dans le pays.
Enfin, il a été souligné comment les programmes mis en place par CAFI contribuent à améliorer les conditions de vie des populations locales dépendantes des ressources forestières. Ces initiatives visent à concilier la conservation des forêts avec le développement socio-économique des communautés, tout en préservant la biodiversité et en luttant contre le changement climatique.
CAFI, UN PROGRAMME CAPITALISE A 900 MILLIONS USD
L’occasion a été donnée aux deux Secrétariats, mis en place pour la bonne exécution du Partenariat CAFI et Gouvernement de la RDC, de passer en revue, le développement de toutes les mesures sectorielles et programmes convenus de commun accord dans le cadre de la première phase, 2021 – 2026 de la Lettre d’Intention II (LOI) qui présente les engagements mutuels de la RDC et du CAFI. En contrepartie du financement de CAFI, la RDC s’est engagée dans cette Lettre d’Intention à effectuer des réformes sectorielles et à mettre en œuvre des activités sectorielles et des programmes intégrés de manière participative, en atténuant les risques.
«Je pense que CAFI, c’est une belle réussite dans la région. Il s’agit du plus gros fonds des Nations Unies dédié au climat et aux forêts. C’est exclusivement dédié aux pays de la région. Le fonds est actuellement capitalisé à 900 millions de dollars et travaille activement dans tous les pays de la région. Avec CAFI, le gouvernement, au travers des termes de référence du FONARED, nous nous sommes mis d’accord sur trois fenêtres d’intervention du FONAREDD », a déclaré Mme Berta Pesti, devant la presse, avant de circonscrire le cadre de collaboration avec le FONAREDD.
«La première fenêtre, c’est un rapport avec certaines subventions qui devaient être mises en place à la disposition des ministères sectoriels dont les actions agissent sous le moteur de la déforestation et aussi développer des programmes territoriaux limités à l’échelle de certains territoires, de principales provinces forestières. Ce programme devait implémenter les différentes réformes mises en amont au niveau des ministères sectoriels. Et la deuxième fenêtre, c’est en rapport avec le financement des investissements REDD+, des générations de crédit carbone. Et enfin, la troisième fenêtre, c’était en rapport avec le développement d’un grand programme national, pas limité à l’échelle des provinces ni des territoires », a-t-elle rappelé.
UN ENGAGEMENT DE LONGUE DATE
Pour rappel, la Lettre d’Intention II est consécutive à la signature du Protocole d’accord en novembre 2021, en marge de la Conférence des Parties (COP26), entre le Président de la République, M. Felix-Antoine Tshisekedi, et le Premier ministre britannique d’alors, M. Boris Johnson, comme représentant su Conseil d’administration des bailleurs CAFI.
Les discussions de Kinshasa entre les deux Secrétariats ont abordé un certain nombre de sujets. A première vue, il y a le développement de deux cadres programmatiques convenus entre CAFI et le Gouvernement, au mois de mai et août 2023, en l’occurrence le Fast Track, cette programmation accélérée d’un certain nombre de programmes du Gouvernement, dont le PDL-145T dans son volet «Appui à l’agriculture vivrière et le Programme d’appui aux Ministères sectoriels à l’atteinte de 90 jalons de la phase 2021-2026» du partenariat ainsi que l’Appel à Manifestation d’Intérêt, lequel a eu comme particularité d’introduire dans le processus de la mise en œuvre des programmes, des entités et ONG nationales et ONG internationales qui n’avaient pas accès aux ressources CAFI dans le cadre de la Lettre d’Intention I.
Ensuite vient le renforcement du FONAREDD, avec une fixation sur le raffermissement de ses organes de gouvernance au travers de son Comité de pilotage et de son Comité de revue des programmes, revus et inclusifs, avec un maximum d’appropriation par les administrations ministérielles dont les actions agissent sur les moteurs de la déforestation.
Il est également prévu la mise en place d’un nouvel organigramme du FONAREDD, adopté consécutivement au processus de recrutement transparent et compétitif de son nouveau management, avec une clarification des postes portant sur la programmation, le suivi-évaluation, le Système d’information géographique (SIG) et la Communication.
Les échanges ont aussi pris en compte les perspectives de la diversification des ressources du FONAREDD, avec en ligne de mire, la mise en œuvre du Contrat achat et vente carbone (CAVRE) en vue de pérenniser le Programme de réduction des émissions dans la juridiction de Maï-Ndombe ainsi que le paiement des fournisseurs des services éco-systémiques dans le cadre du programme national pour le Paiement des services environnementaux (PSE), inscrit dans le cadre d’un programme sous régional développé par CAFI.
En renforçant la coopération et la synergie entre le FONAREDD et CAFI, Mme Berta Pesti et M. Bavon N’SA Mputu ont réaffirmé leur engagement commun en faveur de la préservation des forêts en République Démocratique du Congo et de la promotion d’une gestion durable des ressources naturelles. Ces échanges témoignent de l’importance de la collaboration entre les différentes parties prenantes pour relever les défis environnementaux auxquels la région est confrontée.
Pour rappel, les forêts tropicales sont essentielles pour le climat et la biodiversité. Actuellement, malgré leur superficie comparativement plus faible, les forêts non perturbées du Bassin du Congo absorbent désormais plus de carbone que celles d’Amazonie et d’Asie du Sud-Est cumulé et constitue ainsi à date le plus important puits de carbone tropicale.
Les récentes estimations des chercheurs du Global Forest Watch (GFW) font état de ce que les forêts du Bassin du Congo séquestrent encore 600 millions de tonnes de CO2 de plus qu’elles n’en émettent par an. Leur moyenne d’émission stagne à 530 millions de tonnes tandis que la moyenne d’absorption atteint 1,1 milliard de tonnes de Carbone.
Les projets de CAFI visent à protéger cet écosystème vital.
Econews