BRICS : 23 pays souhaitent rejoindre le bloc dont le Maroc

Grandes seront les attentes lors du 15ème sommet des BRICS qui se tiendra à Johannesburg en Afrique du Sud du 22 au 24 août 2023. En effet, à cette réunion, on pourrait éventuellement décider par consensus quels nouveaux pays pourront rejoindre le Groupe BRICS parmi les candidats à l’adhésion.
Lors de ce sommet, l’éventuelle expansion des BRICS, composés du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, sera l’un des thèmes centraux. La ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, a rapporté lundi dernier que les dirigeants de 23 pays du monde entier avaient officiellement exprimé leur désir de rejoindre les BRICS.
«Nous avons reçu des manifestations officielles d’intérêt des dirigeants de 23 pays pour rejoindre les BRICS, et d’autres consultations informelles sur les possibilités d’adhésion », a déclaré Pandor lors d’une conférence de presse diffusée via la plateforme YouTube.
La ministre a déclaré que les 23 pays désireux de rejoindre le groupe sont l’Algérie, l’Argentine, le Bangladesh, Bahreïn, la Biélorussie, la Bolivie, Cuba, l’Égypte, l’Éthiopie, le Honduras, l’Indonésie, l’Iran, le Kazakhstan, le Koweït, le Maroc, le Nigéria, la Palestine, l’Arabie saoudite et le Sénégal, Thaïlande, Emirats Arabes Unis, Venezuela et Vietnam.
Le groupe BRICS, actuellement présidé par l’Afrique du Sud, représente plus de 30 % du produit intérieur brut (PIB) mondial et 40 % de la population mondiale.
Récemment, le Venezuela, qui possède les plus grandes réserves de pétrole au monde, a officialisé sa demande d’adhésion au bloc. La Bolivie a fait de même, se démarquant comme le pays avec les plus grandes réserves de lithium de la planète.
Pour la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, «ce haut niveau d’intérêt confirme le statut des BRICS en tant qu’organisation avancée qui défend les intérêts des pays du Sud». 69 pays ont été invités à ce sommet de Johannesburg. Le président français, Emmanuel Macron, a demandé à y participer mais pour l’heure aucune décision n’a encore été prise. Le bloc économique BRICS se positionne comme une alternative aux centres de pouvoir dominés par l’Occident.
Pour plusieurs pays à la recherche d’une aide financière, les exigences strictes souvent attachées aux renflouements par des institutions dominées par l’Occident comme le FMI (Fonds Monétaire International) et la Banque mondiale se sont révélées de plus en plus désagréables, conduisant de nombreux pays à chercher ailleurs des partenariats et le BRICS leur semble tout désigné. D’aucuns s’interrogent cependant si le bloc peut offrir une alternative au FMI et à la Banque mondiale, soulignant le faible bilan du bloc lorsqu’il s’agit «d’aider d’autres pays et de les aider à atteindre une prospérité économique réelle et durable».
En interne, le groupe BRICS, au moins, semble convaincu qu’il peut rivaliser avec l’Occident. La ministre sud-africaine des Affaires étrangères avait laissé entendre, lors de la réunion au Cap, que le lancement de la propre monnaie du bloc économique, destinée à rivaliser avec l’hégémonie du dollar US, serait fermement sur la table des discussions lors de la réunion. Les BRICS voient leur force dans le nombre et envisagent un ordre mondial multipolaire.
Pour l’heure, aucune adhésion n’a encore été actée car les BRICS privilégient le consensus. Son ambition première étant de peser davantage dans les institutions internationales dominées par les États-Unis et l’Europe. C’est à ce titre qu’il s’ouvre à d’autres nations. Les BRICS, représentent 40% de la superficie du globe et abritent également 40% de la population mondiale et se disent liés entre eux par l’économie sans aucune considération politique.
Avec Hespress