En séjour en Europe, on apprend que le Président de la République, Félix Tshisekedi, a décidé d’écourter son séjour en Europe, à l’étape de la Belgique, à la suite du carnage du camp des déplacés de Mugunga où des obus tirés par la coalition Armée rwandaise – M23 ont fait plusieurs morts. Quoi qu’en phase de désengagement dans certaines zones opérationnelles de l’Est, la MONUSCO a condamné « fermement » le bombardement meurtrier de sites de personnes déplacées à Goma.
En visite en Europe, le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a pris une décision abrupte en décidant d’écourter son séjour après avoir été informé du tragique événement survenu au camp des déplacés de Mugunga. La violence a éclaté lorsque des obus tirés par la coalition Armée-M23 ont provoqué la mort de plusieurs individus innocents, plongeant le pays dans le deuil et la consternation.
Alors même que le pays était en phase de désengagement dans certaines zones opérationnelles de l’Est, la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) a vivement condamné cette attaque meurtrière contre les sites abritant des personnes déplacées à Goma. L’organisation internationale a exprimé sa ferme désapprobation face à cette violence inacceptable qui a coûté la vie à de nombreux civils innocents.
Le Président Tshisekedi, profondément attristé par ces événements tragiques, a décidé de raccourcir sa visite en Europe, faisant escale en Belgique avant de retourner en urgence dans son pays pour superviser personnellement la réponse aux conséquences de cette attaque meurtrière. Sa décision témoigne de son engagement envers la protection de ses concitoyens et sa détermination à agir rapidement face à de telles tragédies.
Ferme condamnation de la MONUSCO
La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RDC et Cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), Madame Bintou Keita, a condamné dans les termes les plus forts le bombardement vendredi de sites de déplacés à Lac-Vert et Mugunga (13-15 Km de Goma/Nord Kivu). Ces attaques ont coûté la vie à plusieurs civils dont au moins six enfants et blessé de nombreux autres. La Cheffe de la MONUSCO présente ses condoléances aux familles des victimes et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
« Mme Bintou Keita dénonce cette escalade de violence aveugle contre les civils dans le Nord-Kivu et rappelle à toutes les parties au conflit leurs obligations, en vertu du droit international, de protéger et préserver la vie des populations civiles en toutes circonstances. La Représentante spéciale appelle les autorités congolaises à prendre toutes les mesures nécessaires pour traduire en justice les auteurs de ces actes odieux qui sont une violation flagrante des droits de l’homme et du droit international humanitaire et, peuvent constituer un crime de guerre. Elle appelle également les parties aux conflits à garantir le caractère civil de l’ensemble des sites de personnes déplacées et à prendre les mesures idoines afin de réduire les risques pesant sur la protection des civils et de maintenir l’accès humanitaire », pouvait-on lire dans le communiqué, publié vendredi, par la MONUSCO.
« Je réitère l’appel lancé par le Secrétaire général à tous les groupes armés pour une cessation immédiate des hostilités, à déposer les armes sans conditions, et à adhérer au Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRCS) », a déclaré Mme Keita, tout en réaffirmant l’engagement indéfectible de la MONUSCO à soutenir les efforts visant à instaurer la paix, la sécurité et la stabilité en RDC.
Par la même occasion, la Cheffe de la MONUSCO a appelé toutes les parties concernées à œuvrer de manière constructive pour mettre fin à la violence et parvenir à une solution pacifique et durable aux conflits dans la région.
Les autorités congolaises, en collaboration avec la MONUSCO, ont promis de faire toute la lumière sur cet acte de violence odieux et de traduire les responsables en justice. La communauté internationale a également exprimé sa solidarité envers le peuple congolais en ces moments difficiles, appelant à la fin de la violence et à la promotion de la paix et de la sécurité dans la région.
En ces temps sombres, l’unité et la solidarité sont essentielles pour surmonter les défis auxquels est confrontée la République Démocratique du Congo. Le Président Tshisekedi et les autorités nationales travaillent sans relâche pour assurer la sécurité et le bien-être de tous les citoyens, dans l’espoir de construire un avenir meilleur et plus pacifique pour le pays.
Econews