Ce sacré Nico !

Il n’est pas invité aux Etats généraux de la Justice congolaise en cours à Kinshasa. C’est d’ailleurs le contraire qui aurait étonné de la part de « ce jeune ministre de la Justice manipulateur et qui manie le mensonge, et qui inquiète », selon l’ancien ministre des Finances. Mais Nicolas Kazadi Nzuji n’en défraie pas moins la chronique à sa façon, allant jusqu’à éclipser les discours lénifiants et les panégyriques à outrance d’orateurs venus d’horizons divers qui se succèdent à la tribune du Centre financier de Kinshasa. Il se serait certainement senti à l’étroit au milieu des 3000 participants dont des comédiens et autres amuseurs publics.

Loin des escarmouches des experts autoproclamés en arcanes juridico-judiciaires et des pourfendeurs d’une Justice déclarée « malade » par le premier des magistrats en personne, l’ancien argentier national a choisi les médias sociaux pour cracher sa bile (mortelle) sur « ce jeune ministre de la Justice » Constant Mutamba, mais aussi sur le tout-puissant Inspecteur général des finances (IGF), chef de service Jules Alingete qui, à l’en croire, manquerait de vision. Il ne pourrait en être autrement de cet IGF qui, en sa qualité de « simple comptable », s’arroge la compétence indue de s’ériger en empêcheur de détourner en rond !

Outre ces piques empoisonnées au curare, c’est surtout son compte-rendu d’une conversation téléphonique (réputée confidentielle) avec le président de la République qui en a fait bondir plus d’un. On entend l’ancien ministre des Finances se délectant de la protection dont il bénéficie en très haut lieu, comme quand il s’apprêtait à voyager contre l’avis du « jeune ministre » de la Justice.

Le Centre financier de Kinshasa ou l’Arena de Kinshasa, des éléphants blancs surfacturés ? Que nenni ! Le premier est un instrument magique pour l’entretien d’un soft power qui manque cruellement à la RDC, contrairement… au Rwanda qui serait fort en avance. Par conséquent, les 500 millions de dollars stratosphériques empochés par les Turcs de Milvest ne compteraient que pour du beurre.

Et les 50 millions de trop sur la facture initiale de 125 millions que coûterait l’enceinte inachevée de l’Arena ? L’ancien ministre se défend : un esprit maléfique aurait subrepticement glissé ce dépassement dans les documents que certainement envoûté, il aurait signés les yeux fermés.

Sacré Nico ! Loin du brouhaha des réseaux sociaux, il peut boire du petit-lait, extrait de la pâture où l’avaient jeté des médias malveillants manipulés, au grand dam du « jeune ministre » à qui d’ailleurs il adresse un bras d’honneur.

Econews

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