Face au président rwandais Paul Kagame qui se sert d’une quelconque protection de la communauté Banyamulenge pour justifier son agression de la RDC depuis des décennies, le Président de la République, Félix Tshisekedi, lui a rendu jeudi la monnaie de sa pièce en condamnant fermement, devant la presse conviée au traditionnel briefing, toute stigmatisation de cette communauté qu’il considère comme des Congolais à part entière. A la communauté internationale, qui s’est laissé embarquer dans ce discours du président rwandais, Félix Tshisekedi a donc déconstruit tout ce discours rétrograde, reconnaissant aux Banyamulenge, « des tutsis congolais » de jouir, depuis toujours, de tous les droits reconnus aux Congolais. Que reste-t-il donc à Paul Kagame pour couvrir ses graves crimes en RDC ?
Lors d’un briefing spécial, jeudi à Kinshasa, le Président de la République, Félix Tshisekedi, a pris la parole pour condamner fermement l’utilisation abusive de la communauté Banyamulenge par le Rwanda pour justifier ses actions dans l’Est de la RDC. Tshisekedi a souligné que la stigmatisation de cette communauté, présentée comme une justification des incursions rwandaises, est fallacieuse et inacceptable.
Le Président Tshisekedi a affirmé que les Banyamulenge sont des Congolais à part entière, et a rejeté toute tentative de les utiliser comme prétexte pour des actions préjudiciables à la souveraineté et à la stabilité de la RDC. Cette position ferme remet en question la rhétorique du Rwanda, qui s’est longtemps appuyé sur cet argument pour justifier ses interventions dans l’Est de la RDC.
Cette déclaration marque un tournant significatif dans la politique de la RDC vis-à-vis du Rwanda, mettant en lumière la volonté du Président Tshisekedi de protéger l’intégrité de son pays et de ses citoyens. En prenant cette direction, le Chef de l’État envoie un message clair selon lequel la RDC ne tolérera pas l’instrumentalisation de ses communautés à des fins politiques étrangères.
Depuis Kinshasa, un message fort a été émis concernant la communauté Banyamulenge, soulignant qu’ils ne représentent pas une menace pour la République Démocratique du Congo (RDC), mais au contraire, qu’ils sont des citoyens congolais à part entière. Le Président Félix Tshisekedi a réaffirmé son engagement à protéger cette communauté contre les menaces venant du Rwanda, dont elle est également victime.
Cette prise de position de Kinshasa met en lumière le fait que le Rwanda se retrouve désormais sans argument valable pour justifier ses actions dans l’Est de la RDC. En rejetant la stigmatisation de la communauté Banyamulenge et en promettant de les protéger, la RDC remet en question la rhétorique du Rwanda et met en évidence les crimes de guerre commis dans la région.
La communauté internationale se trouve donc face à un choix crucial : suivre les affirmations infondées du Rwanda ou revenir à la raison en soutenant la position de Kinshasa. Cette situation soulève des questions importantes sur la manière dont la communauté internationale réagira à cette prise de position claire de la RDC.
Il est crucial de surveiller de près les réactions et les implications de cette déclaration du Président Tshisekedi, ainsi que son impact sur les relations entre la RDC et le Rwanda.
La communauté internationale Face à un choix crucial
La déclaration ferme du Président Félix Tshisekedi concernant la communauté Banyamulenge a placé la communauté internationale face à un choix crucial. Alors que le Rwanda a longtemps utilisé la stigmatisation de cette communauté pour justifier ses actions dans l’Est de la RDC, le Président Tshisekedi a rejeté catégoriquement cette rhétorique et a affirmé que les Banyamulenge sont des Congolais à part entière, méritant les mêmes droits que tous les citoyens de la RDC.
«J’en ai assez du discours de discrimination contre les Banyamuoenge, des tutsis congolais, dont certains sont morts en servant sous le drapeau. Méfiez-vous de tomber dans le démon de la discrimination. Tant que je serai Président de ce pays, aucune tribu ni ethnie ne sera discriminé », a dit sans détours Félix Tshisekedi.
Le Chef de l’Etat s’est encore voulu plus explicite : « Nous sommes un pays souverain, nous sommes capables de défendre nos concitoyens et en mesure de les sécuriser. Je suis le seul si pas le premier président de la RDC à avoir dit haut et fort en parlant des Banyamulenge, j’élargis même à tous les tutsi, sont nos compatriotes. J’en ai assez de ce discours qui consiste à discriminer ces populations et à donner ainsi l’occasion au régime barbare du Rwanda de nous envahir sous les fallacieux prétextes ».
A ceux qui se hasarderaient dans ce discours de haine, autant dans l’armée de l’extérieur ou dans l’opinion publique, Félix Tshsekedi a promis de sévir : « Tout officier qui s’exposerait à ce genre de méfaits, sera poursuivi et condamné. Il y a un Général (Ndlr : de l’armée) qui a été arrêté pour soupçon. Ce n’est pas par peur du Rwanda que nous le faisons. Vous avez parlé des neuf pays voisins que j’ai été visités, je les avais promis que chez moi au Congo, je n’entretiendrai jamais une force quelconque qui déstabiliserai mes voisins. J’y tiens malgré l’hostilité du Rwanda à notre égard. Si on nous veut la guerre, on fera la guerre ».
Cette position claire de la RDC remet en question les affirmations du Rwanda et soulève des questions importantes sur la réaction de la communauté internationale. Sera-t-elle toujours entraînée dans les égarements de Paul Kagame, qui utilise la communauté Banyamulenge pour semer la mort et piller les ressources naturelles de la RDC ? Ou bien, soutiendra-t-elle la position de Félix Tshisekedi, qui rejette toute stigmatisation et instrumentalisation de cette communauté à des fins politiques étrangères ?
Il est crucial de surveiller de près les réactions de la communauté internationale à cette prise de position claire de la RDC, ainsi que les implications de cette position sur les relations régionales et la stabilité dans la région des Grands Lacs.
Pour le Président Tshisekedi, le discours d’une quelconque stigmatisation n’a pas sa place en RDC, et il est essentiel de voir comment la communauté internationale répondra à cette affirmation forte de la souveraineté congolaise.
Econews