Dans le cadre de la réduction de la fracture énergétique, le Gouvernement Suminwa active tous les leviers pour la transformation effective du gaz du lac Kivu. Mardi à la Primature, la société MYHYDRO, représentée par son Directeur général Paul Hinks, a porté à la connaissance de Mme la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, son projet de conversion du gaz du lac Kivu en électricité et du projet d’installation des microbarrages hydroélectriques dans trente-trois (33) sites répertoriés à travers la République.
Dans une démarche proactive en faveur de la réduction de la fracture énergétique, le Gouvernement Suminwa intensifie ses efforts pour transformer le gaz du lac Kivu en une source d’électricité renouvelable. Ce mardi, lors d’une réunion tenue à la Primature, la première ministre Judith Suminwa Tuluka a reçu une présentation essentielle de la part de Paul Hinks, Directeur général de la société MYHYDRO, sur deux projets ambitieux.
Le projet phare consiste à convertir le gaz provenant du lac Kivu en électricité, une initiative qui pourrait non seulement résoudre le défi énergétique auquel fait face le pays, mais également contribuer à la préservation de l’environnement. Le lac Kivu, riche en gaz méthane, offre un potentiel significatif pour générer de l’électricité. La conversion de ce gaz pourrait également réduire les émissions de carbonne et améliorer la qualité de l’air, en remplaçant les combustibles fossiles polluants.
En parallèle, MYHYDRO propose d’installer des microbarrages hydroélectriques sur trente-trois sites identifiés à travers la République. Cette approche décentralisée de la production d’énergie vise à renforcer l’accès à l’électricité dans les zones rurales et semi-rurales, où le besoin d’énergie renouvelable se fait cruellement sentir. Les microbarrages, qui sont souvent moins coûteux et plus rapides à mettre en œuvre que les grandes installations hydroélectriques, permettront un développement énergétique durable et inclusif.
La première ministre Suminwa a exprimé son soutien unanime à ces projets, soulignant l’importance de l’innovation dans la lutte contre la fracture énergétique qui touche de nombreuses communautés.
Face à la menace toxique du dioxyde de carbone présent dans les profondeurs du lac Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo, le Gouvernement veut lancer un vaste chantier d’exploitation du gaz pour la production d’électricité.
LES PROMESSES DE MYDYDRO
«Nous avons discuté premièrement sur le projet de conversion du gaz au lac Kivu en électricité. C’est pour fournir l’électricité au Nord-Kivu, Sud-Kivu et éventuellement en Ituri. Ce projet va consister à extraire le gaz pour le convertir en électricité. Nous sommes venus pour régler certaines questions de nature administrative avec la Cheffe du Gouvernement. Nous pensons que les questions qui étaient pendantes vont être résolues le plus rapidement possible. Si tel est le cas, dans les trois mois à venir, nous allons initier les différentes étapes pour l’exploitation», a expliqué M. Paul Hinks.
L’extraction régulière du gaz du lac Kivu va permettre à la RDC de diminuer les risques qui pèsent sur ce cœur d’eau. En effet, le fond du lac Kivu contient d’importantes quantités de gaz toxiques qui, en cas de tremblement de terre ou d’éruption volcanique, risque de s’en échapper. Un danger justement redouté lors de l’éruption du Nyiragongo en mai dernier 2022.
Paul HINKS estime que l’exploitation de ce gaz va favoriser les investissements dans l’Est de la RDC : «Les avantages que la population va tirer de ce projet sont énormes. La desserte en électricité dans cette partie du pays est très basse. Si nous parvenons à l’augmenter à travers ce projet, cela bénéficiera aux populations. Nous allons donner un appui social très important en permettant aux investisseurs de s’installer dans cette partie du pays. Nous comptons sur le soutien entier du Gouvernement pour matérialiser ce projet. Ça va favoriser plusieurs opportunités à la population, aux hommes d’affaires et aux industries ».
Parallèlement, le Gouvernement explore aussi la piste d’installation des trente-trois microbarrages hydroélectriques, avec l’assistance technique de la société MYHYDRO.
«Le deuxième projet discuté au cours de notre audience concerne les projets d’hydroélectricité que nous comptons développer en RDC. Nous avons un accord avec les autorités congolaises pour installer les microbarrages hydroélectriques dans 33 sites répertoriés. Le premier dossier qui va être traité se fera sur la rivière Lubi à Kabeya Kamwanga », a indiqué le patron de MYHYDRO, qui a salué, par la même occasion, la libéralisation du secteur de l’électricité.
A noter que le Ministre des Hydrocarbures, Aimé Sakombi Molendo, ainsi que celui des Ressources hydrauliques et Electricité, Teddy Lwamba, ont été associés à cette réunion.
Tighana M.