Après le Québec qui a été catégorique sur l’annulation de sa participation aux 9èmes Jeux de la Francophonie qui s’ouvrent le 28 juillet prochain à Kinshasa, c’est au tour de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) de jeter le pavé dans la mare en promettant de dépêcher une délégation «réduite » dans la capitale congolaise. Pendant ce temps, à Kinshasa, le Comité national de Jeux continue avec les travaux d’infrastructures qui sont encore loin d’être livrés.
Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) a autorisé une « délégation réduite» à participer aux 9es Jeux de la Francophonie qui se dérouleront à Kinshasa du 28 juillet au 6 août 2023, a indiqué vendredi le cabinet du ministre-président, Pierre-Yves Jeholet, alors que le Québec a renoncé à y prendre part.
«Après avoir reçu des rapports de l’Administration générale du Sport (AGS), de l’Administration générale de la Culture (AGC) ainsi que de Wallonie-Bruxelles International (WBI), le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a fait le choix de permettre à une délégation réduite de participer aux Jeux de la Francophonie », a précisé le cabinet de M. Jeholet (MR) à l’agence Belga. Il évoque une recommandation négative de l’AGS qui indique que «les infrastructures sportives ne garantissent pas, en état, à nos athlètes les conditions suffisantes à la pratique de leurs sports ».
La Fédération Wallonie-Bruxelles ne participera donc pas aux compétitions sportives. «Concernant les évènements culturels, l’AGC et nos équipes sur place sont positifs et n’émettent pas d’objection quant à une participation, c’est pourquoi une délégation diplomatique et culturelle prendra part aux Jeux de la Francophonie», a ajouté le cabinet.
Le gouvernement de la FWB reste attentif à l’évolution de la situation. Plus de 3.000 jeunes athlètes et artistes venus d’une quarantaine de pays sont attendus pour ces Jeux qui combinent épreuves sportives et culturelles.
Le Québec annule le rendez-vous de Kinshasa
Le Québec a, pour sa part, annoncé, mardi dernier, au vu des conclusions de deux missions dépêchées sur place en janvier et mai 2023, qu’il n’enverrait pas d’athlètes ni d’artistes à Kinshasa «pour des raisons de sécurité et de santé ».
Le gouvernement du Québec a pris la décision de ne pas envoyer d’athlètes ni d’artistes cette année aux Jeux de la Francophonie, tenus en République Démocratique du Congo, pour des raisons de sécurité. Seule une délégation de diplomates prendra part à l’événement qui se déroulera à Kinshasa du 28 juillet au 6 août 2023.
Selon le cabinet de la ministre des Relations internationales, de la Francophonie et de la Condition féminine, Martine Biron, le gouvernement du Québec accorde «une grande importance aux Jeux de la Francophonie, qui sont un événement phare pour la jeunesse».
Toutefois, poursuit le cabinet, le gouvernement du Québec a «pris la décision, pour des raisons de sécurité et de santé, de ne pas envoyer de délégation d’athlètes et d’artistes à la 9e édition des Jeux de la Francophonie ».
«Seule une délégation diplomatique prendra part à l’événement et y représentera le Québec», précise-t-elle, soulignant qu’il ne s’agit pas d’une décision facile à prendre, le cabinet de la ministre dit agir dans ce dossier de façon «responsable et réfléchie ».
Le gouvernement québécois a affirmé avoir tenu compte de tous les rapports de missions des experts du Comité international des Jeux de la Francophonie et de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) avant d’arrêter sa décision.
Deux missions de sécurité ont aussi été effectuées en République Démocratique du Congo en janvier et en mai dernier.
«À l’issue de ces deux missions et des conclusions présentées par l’OIF lors du Conseil permanent de la Francophonie le 21 juin dernier, le Québec estime que les conditions nécessaires ne sont pas réunies pour garantir la participation sécuritaire d’artistes et d’athlètes à ces Jeux», conclut Québec.
Organisés en principe tous les quatre ans, ils auraient dû avoir lieu en 2021, mais ont été reportés deux fois, la première à cause de la pandémie de Covid-19, la deuxième, en 2022, parce que les infrastructures n’étaient pas prêtes.
Econews