De vieilles outres se battent pour le perchoir de l’Assemblée nationale : de la « République des inconscients » à la «République des inamovibles »

Trois mousquetaires pour le perchoir

Au pouvoir au terme de l’alternance, dite historique de 2018, l’UDPS, ce parti politique qui se bat depuis 1982 pour la démocratie et le progrès social, a décidé d’innover dans l’accession aux hautes fonctions de la République, dont celui du président de l’Assemblée nationale. C’est par les primaires que coordonne Augustin Kabuya – on ne sait quand est-ce il a acquis ce titre – que les trois prétendants au trône, à savoir Vital Kamerhe, Christophe Mboso et Modeste Bahati, devront se départager au terme d’un vote, non officiel, qui sera organisé ce mardi au Palais du peuple, sous le sceau de l’Union sacrée de la nation. Quand il s’agit d’innover l’Union sacrée n’hésite pas à marcher sur la Constitution.

Au pouvoir suite à l’alternance historique de 2018, l’UDPS, parti politique emblématique de la lutte pour la démocratie et le progrès social depuis 1982, a décidé de marquer un tournant dans le paysage politique congolais. En effet, le parti a choisi d’innover dans le processus d’accès aux postes de haute responsabilité de la République, notamment celui de président de l’Assemblée nationale.

Sous la coordination d’Augustin Kabuya, dont l’expérience et l’engagement politique ne sont plus à démontrer, les trois prétendants au poste prestigieux de président de l’Assemblée nationale – à savoir Vital Kamerhe, Christophe Mboso et Modeste Bahati – devront se départager lors d’un vote non officiel qui se tiendra ce mardi au Palais du peuple, sous l’égide de l’Union sacrée de la nation.

Cette démarche contraste avec les attentes exprimées par le Président de la République, Félix Tshisekedi, lors de son investiture le 20 janvier 2024. En effet, malgré son souhait de renouveau, il semble que son deuxième et dernier mandat sera marqué par la reconduction d’acteurs politiques déjà bien connus, laissant présager une continuité dans les méthodes de gouvernance.

Cette situation fait écho aux critiques formulées par certains observateurs, évoquant une transition de la «République des inconscients» à une «République des inamovibles», où les mêmes acteurs politiques reviennent au pouvoir avec leurs habitudes et leurs défauts.

En même temps, l’incertitude demeure quant à la capacité du prochain gouvernement dirigé par Mme Judith Suminwa à rompre avec cette tradition.

Seul l’avenir nous dira si une réelle innovation et un vent de changement souffleront sur la scène politique congolaise.

Pour l’instant, à vin nouveau, outres vieilles. Ainsi en a décidé l’Union, dite sacrée pour la nation où deux frères Bashi se livrent un combat de cage pour l’accès au perchoir de la chambre basse du Parlement face au doyen d’âge de la même chambre, portant les couleurs du Grand Bandundu. Seul le Grand Katanga est absent de cette bataille des «inamovibles» du pouvoir UDPS.

Econews