A l’occasion du tout premier programme, dénommé « Debout peuple du Congo!», lancé dans le cadre de la pré-saison des activités du Centre culturel et artistique des pays d’Afrique centrale (CCAAC), plusieurs personnes ont pris part, le samedi 15 février au concert gospel, « Missa Congo », un concert symphonique pour la paix et la souveraineté. Le Centre culturel des pays d’Afrique centrale à Kinshasa a, en partenariat avec l’Orchestre symphonique kimbanguiste (OSK), organisé un concert de compassion envers la population de l’Est de la RDC qui dorénavant semble être victime des actes de la barbarie rwandaise. Ce concert a été organisé avec la participation de trois grandes chorales ; le Chœur Mgr Luc Gillon, le Chœur Bel Canton et le Chœur La grâce.
La grande salle de 2.000 places du CCAAC a servi de cadre à la tenue de « Missa Congo ». Lors de cet événement, les orchestres ont interprété le requiem de « Wolfgang Amadeus Mozart » et de la symphonie du nouveau monde « Antonín Dvorák », ainsi que des cantiques congolais et chants œcuméniques.
Avec « Missa Congo », l’Orchestre Symphonique imbanguiste (OSK), accompagné des chœurs catholiques et protestants Luc Gillon, Bel Canto et Chœur La Grâce, unis sous la direction du maestro Armand Diangienda, a élevé une prière musicale pour la paix et la souveraineté.
Cette célébration artistique s’avère un acte de solidarité, une collecte de fonds en solidarité avec les populations meurtries du Kivu.
Prenant la parole pour la circonstance, le Directeur général du CCAAC, le professeur Balufu Bakupa-Kanyinda, a rappelé à l’assistance l’importance du centre culturel, comme étant un lieu de la souveraineté culturelle.
«Je vous accueille ici, au nom du Centre culturel et artistique des pays d’Afrique centrale, récemment inauguré le 14 décembre dernier par Son Excellence Monsieur Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République. En nous confiant la mission de diriger cet ouvrage magnifique, il a placé sa confiance en nos capacités et en notre détermination à faire vivre cet espace de souveraineté culturelle », a dit le Directeur général du CCAAC.
Dans son discours, le DG du CCAAC est revenu sur l’origine de «Missa Congo». Pour lui, cela relève de la riche diversité d’expressions artistiques et culturelles : «Le Centre culturel et artistique, et la Fondation Joseph Diangenda Kutima ont convoqué une «Missa Congo». Pourquoi «Missa Congo» ? «Missa Congo» s’inspire de la liturgie congolaises avec les rythmes et harmonies des musiques traditionnelles de notre si riche diversité d’expressions artistiques et culturelles, commencée en 1958, puis incorporée par le Vatican en 1988 ».
Ce concert n’avait pas que la partie musicale ou artistique. Les organisateurs ont procédé à la récolte et la mobilisation de la collecte de fonds en faveur la population de l’Est de la RDC.
De la projection du film
Concernant la journée du dimanche 16 février, le CCAAC a organisé une projection d’un magnifique film réalisé par le cinéaste congolais Gilbert Balufu Mbaye qui parle de la criminalité du régime politique de Kigali contre la RDC. L’intitulé du film est « Congo, le silence des crimes oubliés ! » Il s’agit là d’un film congolais du réalisateur et cinéaste Gilbert Balufu Bakupa-Kanyinda, sorti en 2015.
Ce court métrage a remporté le deuxième prix du documentaire africain en 2017 au Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou.
Dans ce film, Gilbert Balufu dénonce avec force le président Rwandais avec sa politique de terreur et de son implication dans des crimes commis en RDC.
Les spectateurs ont posé plusieurs questions au réalisateur et cinéaste.
Des conférences tenues
La journée du lundi 17 février, comme celle du 18 février, étaient consacrées aux conférences et panels. Le premier jour, deux intervenants majeurs ont animé. Il s’agit des professeurs Ngoma Binda et Emmanuel Kabongo Malu, respectivement de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) et l’Université pédagogique nationale (UPN).
Le mardi 18 février 2025, le Van Mutanga a parlé de « l’agression de 1998 : un précédent inspirant ? » Le deuxième intervenant était le professeur Achille Bundjoko qui s’est attardé sur l’entrepreneuriat des actions inachevées.
Il sied de noter que le programme « Debout peuple du Congo ! », lancé par le Centre culturel et artistique de l’Afrique centrale, a pour but de renforcer la souveraineté nationale, de mobiliser les Congolais autour des valeurs de souveraineté, vecteur d’identité et de résilience.
CP