De retour des assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale où la République Démocratique du Congo a été couverte de tous les éloges, compté, selon les institutions de Bretton Woods parmi les trois économies en forte croissance de l’Afrique, le ministre des Finances, Nicolas Kazadi Kadima-Nzuji, s’est présenté, lundi devant la presse, en homme convaincu et assuré de la bonne tenue des finances publiques du pays.
Et lorsque certaines mauvaises langues jugent irréalistes les prévisions de 16 milliards de dollars américains inscrits dans le budget 2023, Nicolas Kazadi pointe du doigt la mauvaise foi qui les anime. Sans détours, il est d’avis que «les 16 milliards de dollars américains de prévisions budgétaires seront atteints» fin 2023. N’en déplaise, dit-il, à ceux qui pensent le contraire.
«Le Gouvernement n’a pas menti», a-t-il dit, rappelant que tout a été mis en place poiur gagner ce pari.
Ainsi, faisant la restitution de la participation de la RD Congo aux assemblées du printemps du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale à Washington, le ministre des Finances a saisi l’occasion de démentir lundi, au cours du traditionnel briefing, la rumeur selon laquelle les institutions de Bretton Woods auraient recommandé aux autorités budgétaires congolaises de revoir le budget de l’exercice 2023 à la baisse, le faisant passer de 16 à 3 milliards de dollars US.
«Le mensonge passe plus vite que la vérité. Un budget, ce sont les recettes propres, les recettes extérieures et bien d’autres… Si on ne s’arrête qu’aux recettes propres, alors que les recettes en elles-mêmes ont un caractère cyclique, soit on n’a rien compris, soit on veut volontairement réduire l’opinion en erreur », note l’argentier national.
«Effectivement, nous avons participé, du 10 au 16 avril 2023, aux réunions à mi-parcours des institutions de Bretton Woods pour faire le suivi des grandes évolutions de l’économie mondiale. De notre programme avec la Banque mondiale et le FMI, les chiffres macroéconomiques sont enviables. En effet de 8,6% du taux de croissance nous pouvons aussi atteindre 9 ou 9,1%», a noté le ministre des Finances. La situation de l’économie mondiale pour l’année prochaine suscite beaucoup d’inquiétudes avec la baisse de la croissance économique. Quant à la République démocratique du Congo, elle a battu le record avec un taux de croissance de 8,6%», a-t-il fait remarquer.
Si la bonne tendance de 2022 s’est quelque peu estompée au début de l’année 2023, Nicolas Kazadi pense que « nous devons maintenir le cap actuel, tant en ce qui concerne la croissance économique, la collecte d’impôts que la réserve de change», sans marginaliser les nombreuses dépenses contraignantes qui s’imposent au Gouvernement, notamment en termes sécuritaire, humanitaire et de financement du cycle électoral.
«Comparées à 2018, les dépenses en rémunérations et obligations contraignantes ont été multipliées par 3, soit une augmentation de 195%. Ça veut dire que nous continuons, en même temps que les recettes s’accroissent, à retourner cela aux Congolais en termes de rémunérations et de fonctionnement contraignant. C’est ce qui que la pression reste la même, même si les recettes augmentent», a-t-il fait comprendre.
Au Gouvernement, tout a été mis en place, promet-il, pour maintenir la stabilité du cadre macroéconomique et surtout passer avec succès la 4ème revue de l’accord conclu avec le FMI. Et de conclure : «En termes de performances, nous sommes dans le bon et le budget 2023 reste réaliste».
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