Kinshasa connaît un grave déficit en eau potable et en électricité, soit un gap de 450.000 mètres cubes d’eau par jour sur une demande d’un (1) million de mètres cubes par jour alors que l’offre actuelle est de 550.000 mètres cubes par jour, combiné à un déficit d’environ 850 mégawatts sur une demande de 1.300 mégawatts alors que la SNEL ne fournit actuellement que 450 mégawatts. Vendredi en Conseil des ministres, le ministre des Ressources hydrauliques et Electricité a présenté une note technique identifiant les actions urgentes à mener en vue de l’amélioration de la desserte en eau et en électricité dans la ville de Kinshasa.
Le ministre des Ressources hydrauliques et Électricité a présenté vendredi au Conseil des ministres la note identifiant les actions urgentes à mener en vue de l’amélioration de la desserte en eau et en électricité dans la ville de Kinshasa.
Il a indiqué que l’accroissement démographique (4,7% de taux de croissance annuel) entraîne un gap de 450.000 mètres cubes d’eau par jour sur une demande d’un (1) million de mètres cubes par jour alors que l’offre actuelle est de 550.000 mètres cubes par jour.
Quant à l’électricité, Kinshasa connaît un déficit d’environ 850 mégawatts sur une demande de 1.300 mégawatts alors que la SNEL(Société nationale d’électricité) ne fournit actuellement que 450 mégawatts.
En ce qui concerne le réseau de fourniture d’électricité, il est caractérisé par la vétusté d’équipements fonctionnels depuis 35 à 50 ans, des multiples pannes moyenne tension, des interventions frauduleuses des inciviques sur les réseaux entraînant un dysfonctionnement, et l’obsolescence du réseau de l’éclairage public.
Face à cette situation, dix-neuf (19) actions urgentes à mener d’ici fin décembre 2021 sur le réseau de distribution publique ont été identifiées. Six autres actions à impact visible allant au-delà de décembre 2021 visant notamment à réduire le délestage, améliorer la desserte et éclairer les artères de la ville ont été préconisées.
Le rationnement de la distribution d’eau à Kinshasa est justifié par la quantité d’eau produite qui est inférieure à la demande, l’absence d’assainissement, la non-protection des zones de captage, l’intensification d’érosions, la détérioration de l’environnement et l’insuffisance d’intrants de potabilisation.
Une série d’actions urgentes à mener d’ici le 15 décembre 2021 ont été préconisées pour améliorer la desserte en eau potable à Kinshasa ainsi qu’un budget y afférent.
Le ministre des Ressources hydrauliques et Électricité a sollicité du Gouvernement la mise à disposition de ces fonds en faveur de la SNEL et de la REGIDESO (Régie de distribution d’eau), mais aussi la prise des mesures urgentes pour mettre fin aux empiètements et constructions anarchiques sur les espaces non aedificandi de ces entreprises étatiques.
Des investisseurs s’allient pour une centrale solaire de 100 MWc à Kolwezi
Dans la province minière du Lualaba, on pense déjà à une solution de rechange pour faire face au déficit en énergie électrique qui plombe terriblement l’industrie minière.
Une myriade d’investisseurs composée de producteurs indépendants d’électricité (IPP) et de banques s’associent pour la construction d’une centrale solaire photovoltaïque à Kolwezi, dans le sud-est de la République Démocratique du Congo (RDC).
D’une capacité attendue de 100 MWc, l’installation sera connectée au réseau électrique national de la RDC.
La RDC est au centre d’un projet d’énergie solaire photovoltaïque. Ce projet implique des acteurs importants dans le secteur des énergies renouvelables en Afrique, à l’instar de la Société financière internationale (SFI), la filiale du groupe de la Banque mondiale responsable du financement du secteur privé, ainsi que Globeleq, un producteur indépendant d’électricité (IPP) détenu par l’investisseur britannique CDC Group (70 %) et le norvégien Norfund (30 %).
À l’origine, le projet solaire est porté par Greenshare Energy, Greenshare Congo, Volt Renewables et Nzuri Energy. Selon la SFI, sa participation à ce projet avec Globeleq, vise à faire avancer le projet jusqu’à son terme. En tant que principal actionnaire, la SFI fournira 900.000 dollars US pour la phase de développement du projet via son Programme de financement des collaborations et de l’éco-développement.
Une centrale solaire de 100 MWc
L’institution financière internationale fournira 900.000 dollars US supplémentaires par le biais du programme de financement mixte Finlande-SFI pour le climat. L’ensemble des partenaires de ce projet solaire lanceront une entreprise à finalité spécifique basée à Kolwezi, dans le sud-est de la RDC. La société assurera la construction de la future centrale solaire photovoltaïque qui affichera une capacité de 100 MWc.
L’électricité produite alimentera le réseau de la Société nationale d’électricité (Snel). La centrale soutiendra également les opérations minières, Kolwezi étant elle-même une ville minière. La province du Lualaba où est située la ville concentre d’importants gisements de cuivre, de cobalt, d’uranium et de radium.
Selon la SFI, l’investissement dans le projet solaire de 100 MWc souligne «son engagement envers les projets énergétiques novateurs en phase de démarrage et les efforts du gouvernement de la RDC pour augmenter et diversifier sa production d’électricité».
La future centrale solaire permettra aussi l’extension du réseau national, permettant ainsi d’augmenter le niveau d’électrification de la RDC. Plus de 80 % de la population de ce pays d’Afrique centrale n’a pas encore accès à l’électricité selon la Banque mondiale.
ECONEWS