Des cadavres dans le placard de l’IGF : d’importantes sommes perçues indûment par le flic financier Jules Alingete (Déclaration)

Présentée, à coups de matraquage médiatique, comme le cœur de la lutte contre la corruption et le détournement de deniers publics, l’Inspection générale de finances (IGF) n’est en réalité qu’une tour d’ivoire où chantage et extorsion de ressources et biens privés règnent en maître. En effet, derrière l’intransigeance que présente son patron, le flic financier Jules Alingete Key, l’IGF se distingue par des pratiques rétrogrades qui riment exactement avec ce qu’elle dit combattre au quotidien, c’est-à-dire la corruption et le détournement de fonds publics.

Le pot aux roses a été révélé au grand jour par le Comité de surveillance des finances publiques, une organisation de la Société civile, qui en fait part dans une correspondance du 19 février 2024 adressée au procureur général près la Cour de cassation sous le titre révélateur : «Dénonciation de prédation privées de corruption et de blanchiment des capitaux à l’encontre de Monsieur Jules Alingete, Inspecteur général des finances, chef de service».

Dans la correspondance (en fac-similé), le Comité de surveillance des finances publiques rapporte que le patron de l’IGF a «mis en place un réseau maffieux à prélever des fonds illégalement auprès d’entreprises privées et à blanchir des capitaux, utilisant ainsi sa position privilégiée d’inspecteur général des finances, chef de service».

A cet effet, ce Comité de surveillance répertorie, depuis 2019 avec preuves à l’appui, des paiements reçus, directement ou par personne interposée, par Jules Alingete auprès des entreprises privées via des banques opérant en République Démocratique du Congo.

Pour toutes ces raisons, le Comité de surveillance des finances publiques note que le patron de l’IGF «a abusé de la confiance du Chef de l’Etat, mais également de tout un peuple qui aspire à une gestion responsable des ressources publiques. De ce fait, il a aussi perdu toute probité pour accompagner le Chef de l’Etat dans son combat contre la corruption dans notre pays».
Aussi, ce Comité de surveillance pense que le procureur général près la Cour de cassation ferait de neutraliser le patron de l’IGF au regard de tous les cadavres qui traînent dans le bâtiment de l’IGF.

Selon le média en ligne opinion-info.cd, qui suit de près ce dossier, le Parquet de grande instance de Matete, sans doute sur instruction du PG près la Cour de cassation, a ouvert une enquête sur les révélations faites par le Comité de surveillance des finances publiques.

A ce sujet, le site indique que «des sources proches de la famille Rawji, patronat de la Rawbank, ont confirmé à Opinion-info.cd l’existence de plusieurs décharges signées par Jules Alingete et son épouse après avoir perçu, en main propre et à maintes reprises, des centaines de milliers de dollars américains, au nom de D.A Consulting Office (DACO), cabinet fiduciaire réputé en redressement fiscal.» Le site poursuit en faisant observer qu’«au-delà de ces pièces, il existe des mails et conversations enregistrées entre Jules Alingete, l’un des responsables de DACO SARL – entreprise d’expertise comptable et fiscale -, et ses clients qui se comptent parmi les banques, les sociétés d’investissement, les sociétés de gestion, les entreprises d’assurance, etc.».

Et de conclure : «Ces sommes d’argent, comme le démontrent les décharges signées, sont perçues à chaque échéance fiscale par DACO qui négociait ‘à la baisse’ la TVA pour le compte de ses clients devant l’État congolais ».

En attendant de faire toute la lumière sur ce dossier, tous les regards sont donc rivés vers le Parquet de grande instance de Matete qui a décidé de démonter tous les éléments du réseau maffieux» qu’aurait monté Jules Alingete, le tout puissant patron de l’IGF.

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Econews