Des résultats en deuxième session : Tony Mwaba désacralise l’Examen d’Etat

Sous couvert de la publication du palmarès des lauréats à l’Examen d’Etat de l’édition 2023, le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) a plutôt revu de fond en comble les résultats publiés auparavant, procédant à une seconde session qui ne dit pas son nom. C’est une première en République Démocratique du Congo depuis la mise en place des épreuves de l’Exetat 1967 sanctionnant la fin des études secondaires. En cette matière, le ministre de l’EPST, Tony Mwaba Kazadi, a véritablement innové. Une pratique éhontée qui désacralise la noblesse d’une institution, Examen d’Etat, qui a résisté au temps, gardant toute sa grandeur et son honneur. «Autre temps, autres mœurs », dit-on…
Des élèves finalistes du secondaire, recalés à l’Examen d’Etat qui, du coup, étaient pris d’éphorie, jubilant pour leur succès aux épreuves de l’édition 2023. A Kinshasa, comme partout ailleurs en République Démocratique du Congo, le constat était le même. Que s’est-il donc passé ?
En réalité, des élèves finalistes, recalés, ont été repêchés en dernier ressort, au terme de traitement des recours introduits à l’Exetat. La contestation est venue des écoles du réseau conventionné catholique, avant que d’autres n’emboîtent le pas.
Conscient de son erreur, le ministère de l’EPST a donc rétropédalé en actualisant les résultats de l’Exetat 2023. Il y a cependant un obstacle à contourner : la crédibilité de l’institution Exetat. Comment faire voir à la communauté nationale que le ministère a été maladroit dans l’organisation de ces épreuves ? Et l’astuce a été vite trouvée. Il s’agissait de passer par la publication d’un palmarès des résultats de l’Exetat 2023 pour glisser les nouveaux lauréats issus de la seconde session.
C’est ce que le cabinet du ministre de l’EPST a confirmé par son communiqué de presse du vendredi 22 septembre 2023.

Un démenti qui alimente la confusion
D’emblée, le cabinet du ministère de l’EPST s’est étalé dans une large plaidoirie, difficilement accessible aux non-initiés.
Il écrit : «Une vive polémique avait gagné la toile à la suite de la première vague de publication des résultats de l’Examen d’Etat, Édition 2023. Polémique amplifiée par le partage d’une manière virale sur les réseaux sociaux et dans les médias de la lettre de la Sœur Préfet du Lycée Boyokani, Révérende Thérèse Malema Nsawawa.
Accompagnée de l’abbé coordinateur des Écoles Conventionnées catholiques à l’Imprimerie de l’Inspection Générale de l’EPST, la sœur Préfet, Thérèse Malema Nsawawa, avait reçu une sévère mise en garde de la part de l’inspecteur général de l’EPST, Monsieur Jacques Odia Musungayi, parce que cette religieuse et les parents de son école consultaient les résultats de l’Examen d’Etat avec le Code de l’Edition 2022 au lieu du Code 2023.
A ce sujet, il est loisible de constater que, s’il y a des élèves qui découvrent qu’ils ont réussi, cela confirme cette mise au point de l’inspecteur général de l’EPST que la cellule de communication de l’EPST avait relayée en son temps par la bouche du conseiller chargé de communication du ministre de l’EPST.
Il faut noter que la publication des résultats des épreuves de l’Edition 2023 se faisait avec les fenêtres de 2022 ouvertes chez les compagnies de téléphonie cellulaire chargées de rendre publics les résultats en premier temps avant la publications du Palmarès.
C’est de cette manière qu’il y avait des réclamations et de confusion. Certains tombaient sur les mauvais résultats de 2022.
La fenêtre de 2022 a été fermée par la suite. Mais, les gens avaient tantôt les bons ou les mauvais résultats. Le Palmarès clarifie et confirme les résultats de l’Examen d’Etat.
«Il n’y a donc pas eu traitement des recours comme les pêcheurs en eaux troubles le font passer. Les réussites et les échecs demeurent tels que publiés sauf mauvaise consultation d’autre fois, mais clarifiés par le Palmarès ». C’est côté cours !

Une innovation qui déshonore
Côté jardin, on sait qu’il y a des élèves finalistes qui ont échoué dans la vague de récentes publications, mais qui ont été curieusement repêchés dans le fameux palmarès de l’ESPT. Qu’est-ce qui s’est donc passé pour en arriver là ? Seul le professeur de droit Tony Mwaba, en détient le secret. Il est le seul à comprendre ce qui s’est réellement passé pour qu’un recalé de l’édition de 2023 se retrouve curieusement sur la liste des lauréats dans le palmarès de 2023.
Le ministère de l’EPST a fauté. Il n’y aucune honte à la reconnaitre. Le ministre de l’EPST, professeur de droit, devait faire amende honorable en reconnaîssant les graves erreurs commises par les services de l’Inspection générale de l’EPST.
Il y a cependant un lourd préjudice qui pèse désormais l’institution Examen d’Etat, la voie obligée pour accéder aux études universitaires et supérieures. En instituant la deuxième session, Tony Mwaba a innové, tout en désacralisant la noblesse d’une institution, Exetat, qui a résisté au temps, malgré les profondes mutations politiques qui ont affecté le pays.
L’Exetat n’est plus cette tour imprenable. Ce n’est plus cette forteresse indétrônable. Avec Tony Mwaba, un recalé d’hier peut se retrouver dans le palmarès par la magie des fonctionnaires de l’Inspection générale de l’EPST.
Un Internaute s’en moque : «Certains élèves finalistes ayant déjà repris l’école après leurs échecs à l’Exetat 2023 ont vu leurs noms publiés de nouveau comme lauréats. Félicitations pour l’innovation, M. le professeur Tony Mwaba ! »
Un autre enchaîne : « Le recours au palmarès à l’ère du Numérique relève d’un amateurisme criant et constitue un spectacle désolant. Cette comédie de mauvais goût doit cesser immédiatement ! »

Francis N.

Mise au point de la Cellule de communication de l’EPST au sujet de la publication du Palmarès

Une vive polémique avait gagné la toile à la suite de la première vague de publication des résultats de l’Examen d’Etat, édition 2023.
Polémique amplifiée par le partage d’une manière virale sur les réseaux sociaux et dans les médias de la lettre de la Sœur Préfet du Lycée Boyokani, Révérende Thérèse Malema Nsawawa.
Accompagnée de l’abbé coordinateur des Écoles Conventionnées catholiques à l’Imprimerie de l’Inspection générale de l’EPST, la sœur Préfet, Thérèse Malema Nsawawa, avait reçu une sévère mise en garde de la part de l’inspecteur général de l’EPST, Monsieur Jacques Odia Musungayi, parce que cette religieuse et les parents de son école consultaient les résultats de l’Examen d’Etat avec le Code de l’Edition 2022 au lieu du Code 2023.
A ce sujet, il est loisible de constater que, s’il y a des élèves qui découvrent qu’ils ont réussi, cela confirme cette mise au point de l’inspecteur général de l’EPST que la Cellule de Communication de l’EPST avait relayée en son temps par la bouche du conseiller chargé de communication du ministre de l’EPST.
Il faut noter que la publication de l’Edition 2023 se faisait avec les fenêtres de 2022 ouvertes chez les compagnies de téléphonie cellulaire chargées de rendre publics les résultats en premier temps avant le Palmarès.
C’est de cette manière qu’il y avait des réclamations et de confusion. Certains tombaient sur les mauvais résultats de 2022.
La fenêtre de 2022 a été fermée par la suite. Mais, les gens avaient tantôt les bons ou les mauvais résultats. Le palmarès clarifie et confirme les résultats de l’Examen d’Etat.
Il n’y a donc pas eu traitement des recours comme les pêcheurs en eaux troubles le font passer.
Les réussites et les échecs demeurent tels que publiés, sauf mauvaise consultation d’autre fois, mais clarifiés par le palmarès.
Ainsi donc, la Cellule de Communication de l’EPST invite l’opinion à tenir compte des résultats tels que confirmés par le palmarès et informe que le ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, le professeur Tony Mwaba Kazadi, est concentré sur la poursuite de sa mission, qui consiste à relever le niveau de la qualité de l’éducation des élèves après avoir réussi à consolider et à pérenniser la gratuité de l’enseignement primaire dans les établissements scolaires publics.
Il ne prêtera donc pas oreille aux sirènes de mauvais augure qui tentent par tous les moyens pour le distraire et l’écarter de la voie lui tracée par le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, sous l’encadrement du Premier Ministre, Son Excellence Jean Michel Sama Lukonde.
Fait à Kinshasa, le 22 septembre 2023
La Cellule de Communication de l’EPST