Deuxième réunion de la «Task Force sécuritaire » : face au M23, Tshisekedi opte pour la stratégie de «Talk and fight»

Malgré la trêve sur le terrain opérationnel de l’Est de la République Démocratique du Congo, le Président de la République a tenu sa promesse de réunir à fréquence hebdomadaire la «Task force sécuritaire» pour évaluer la situation militaire et sécuritaire dans cette partie du pays. Si le Chef de l’Etat n’exclut pas l’option de négociation, il n’écarte pas non l’option militaire. Autrement dit, pour contrer la menace de l’Est, Félix Tshisekedi mise sur la stratégie de «Talk and fight».

Dans un contexte de trêve fragile sur le terrain opérationnel de l’Est de la République Démocratique du Congo, le Président Félix Tshisekedi a réitéré son engagement envers la sécurisation de la région en maintenant la fréquence hebdomadaire des réunions de la «Task force sécuritaire». Cette initiative vise à évaluer de manière constante la situation militaire et sécuritaire dans cette zone stratégique du pays. Fidèle à sa promesse de prioriser la stabilité et la sécurité dans l’Est de la RDC, le Chef de l’Etat a souligné lors de la dernière réunion de la «Task force sécuritaire» qu’il ne ferme pas la porte à la négociation, tout en maintenant l’option militaire sur la table.

Cette approche, connue sous le nom de stratégie du «Talk and fight», autrement dit «Négocier et combattre», témoigne de la détermination du Président Tshisekedi à faire face à la menace persistante dans la région. Face aux défis complexes auxquels fait face l’Est de la RDC, le Président a souligné la nécessité de combiner des efforts diplomatiques et militaires pour contrer les groupes armés et assurer la protection des populations locales.

Le plus évident est que, lundi 8 juillet à Kinshasa, le Chef de l’État a présidé, au Palais présidentiel de Mont Ngaliema, la deuxième réunion de la Task force du Haut Commandement militaire. Outre le Haut commandement militaire, le vice-Premier Ministre chargé de la Défense, le ministre des Finances, le Directeur de cabinet du Président de la République, les responsables des services de sécurité et certains conseillers du Chef de l’État ont été associés à cette réunion pour évaluer la situation militaire et sécuritaire dans l’Est de la RDC.

Au cours de cette réunion, le Commandant suprême des Forces armées de la RDC (FARDC) et de la Police nationale a donné les orientations à suivre, enjoignant le Haut commandement militaire d’exécuter des mesures décidées ultérieurement pour préserver et défendre, aussi bien l’intégrité territoriale de la RDC que sa souveraineté.

C’est la deuxième réunion hebdomadaire de la «Task force sécuritaire » tel que décidé par le Président de la semaine après la première réunion du vendredi 5 juillet 2024.

Cette approche intégrée de «Task and fight» reflète la volonté du gouvernement congolais de trouver des solutions durables pour pacifier la région et promouvoir la coopération régionale. Alors que la situation demeure tendue dans l’Est de la RDC, la stratégie du «Parler et combattre» adoptée par le Président Tshisekedi montre sa détermination à prendre des mesures fermes, tout en gardant la voie du dialogue ouverte.

Pour rappel, le Commandant suprême des Forces armées a mis en place une «Task Force sécuritaire», sous son autorité directe, «capable de proposer des solutions urgentes et immédiatement opérationnelles».

Cette Task Force se réunira à fréquence hebdomadaire et aura notamment pour tâches essentielles, «sans se substituer au Conseil supérieur de la défense, d’évaluer la menace, d’identifier les acteurs principaux ainsi que les facteurs qui alimentent l’insécurité, de concevoir des stratégies intégrées pour contrer les forces ennemies et de proposer des mesures spécifiques pour rétablir l’autorité de l’Etat dans les zones affectées », pouvait-on lire dans le compte-rendu de la réunion du Conseil des ministres du vendredi dernier.

Pour ce faire, le vice-Premier ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, le vice-Premier ministre, Ministre de la Défense nationale et Anciens combattants ainsi que tous les autres membres du Conseil supérieur de la défense ont été chargés de s’aligner derrière cette dynamique en proposant des stratégies idoines pour une efficacité opérationnelle.

Dans un climat de défis sécuritaires persistants, la détermination du Chef de l’Etat à assurer la paix et la prospérité dans la région reste inébranlable.

Francis N.