En marge de la COP28, Bavon N’Sa Mputu Elima vante les principes directeurs du partenariat RDC – CAFI

Alors que se tient jusqu’au 12 décembre 2023 à Dubaï (Emirats arabes unis) la COP28, le FONAREDD (Fonds national Redd+), par l’entremise de son secrétaire exécutif, Bavon N’Sa Mputu Elima, a vanté les grands avantages que la RDC tire du partenariat qui la lie à CAFI (Initiative pour la forêt de l’Afrique Centrale).

A l’occasion de la COP28, qui se tient du 30 novembre au 12 décembre 2023, le secrétaire exécutif national du FONAREDD, Bavon N’Sa Mputu Elima, a saisi l’opportunité avec la présence de plusieurs entités et ONG tant nationales qu’internationales pour  davantage expliciter le deuxième partenariat entre le gouvernement de la  République Démocratique du Congo et  CAFI. Il s’est ainsi appesanti sur les  principaux principes directeurs de ce second partenariat et de ses perceptives  d’avenir.

Globalement, en circonscrivant ces cinq (5) principes directeurs, ce second partenariat est fondé sur : le renforcement et le développement de trois fenêtres d’intervention du FONAREDD : (i) (développement des capacités et investissements REDD+, paiement pour services environnementaux (PSE) et (iii) Projets juridictionnels REDD+ (PIREDD); le développement de deux cadres programmatiques, à savoir l’appel à manifestation  d’intérêt (AMI) de mai 2022 et la programmation accélérée (Fast-track) pour des programmes qui requièrent un maximum de mise en œuvre dont certains ont fait l’objet du premier partenariat; l’élaboration d’un grand programme national sur le Paiement pour services environnementaux (PSE), allant au-delà des programmes territoriaux (PIREDD); avec cette fois-ci l’intervention des entités et ONG nationales et internationales, se  traduisant par des transferts monétaires et autres avantages directement aux  populations attenantes des forêts sous forme de rétributions issues des résultats  vérifiables des efforts de conservation des écosystèmes forestiers et autres pratiques  alternatives.

Ce nouveau partenariat a également pris en compte le renforcement du FONAREDD avec le recrutement de manière complétive d’un nouveau management avec la mise en activité depuis novembre 2022 de sa  première coordination à travers la mise en place d’un secrétaire exécutif national et d’un secrétaire exécutif national adjoint.

Selon son secrétaire exécutif national, le renforcement du FONAREDD a été mis en œuvre à travers : la redéfinition de ses nouveaux Termes de référence avec le renforcement et  l’élargissement de son Comité de pilotage et son Comité de revue de programmes; l’adoption d’un nouvel organigramme plus fourni, avec le recrutement de manière  compétitive d’une expertise professionnelle en matière de programmation, suivi & évaluation; le déploiement d’une expertise de CAFI à la disposition du secrétariat exécutif du FONAREDD pour accompagner la programmation et suivi & l’évaluation de projets sur le terrain compte  tenu de l’ambition de ce second partenariat.

 

En marge de ces échanges, Bavon N’Sa Mputu Elima a reçu en aparté deux organisations internationales, à savoir CIFOR et AWF. Les échanges ont respectivement porté sur : les forces et acquis du premier partenariat; la possibilité d’accès aux financements CAFI par ces organisations via un agent de gestion et de pouvoir bénéficier de leurs expériences-terrain dans les différentes  zones d’interventions du FONAREDD; les possibilités de mettre en parallèle les financements pour des études sur les  potentiels forestiers et agricoles; les grandes lignes de montage et cadrage de documents de programmes avant  soumission et révision par les instances décisionnelles du SE-FONAREDD (points d’attention : coûts, cibles et résultats); la pérennisation des acquis de projets; les conditions d’accès direct et indirect aux financements CAFI en recourant aux standards internationaux; le développement des stratégies d’adaptation et atténuation en s’inspirant des  expériences d’ailleurs.

Principes directeurs du 2eme partenariat RDC – CAFI 

L’année 2009 a été celle de la préparation à la REDD+ pour la RDC, avec option de se doter respectivement : d’une stratégie Nationale REDD; d’un cadre de mise en œuvre (Plan d’Investissements REDD); des mécanismes de sauvegardes fiduciaire, financière et environ-nementale (Monitoring, Repor-ting & Verification, MRV).

Sous l’égide des Nations Unies dans le cadre des négociations climatiques,  la RDC dispose d’avantages comparatifs réels pour développer une stratégie de réduction des émissions de GES (gaz à effet de serre) par une bonne préservation de ses forêts et trouver des alternatives économiques et financières utiles en faveur de ses populations.

Ainsi, le Fonds National REDD (FONAREDD) a été  identifié comme une action prioritaire du processus REDD afin de doter le pays d’un instrument financier à même de mobiliser et combiner diverses sources de financements (publique et privé) pour la mise en œuvre des objectifs nationaux de la REDD+. Dans ce cadre, le Fonds National REDD a été opérationnalisé via le protocole d’accord entre le gouvernement de la RDC et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).

C’est en 2015 que la RDC a adhéré à CAFI (consortium de quelques pays européens : Allemagne, France, Belgique, Pays-Bas, Italie, Belgique, France, Allemagne, Norvège, Suède, Royau-me-Uni, USA, y compris Corée du Sud; l’UE et Banque Mondiale), avec la promesse d’un apport financier de 200 millions USD.

La première «Lettre d’intention » (connue sous son sigle anglais «LoI ») entre le gouvernement de la RDC et CAFI a été signée en avril 2016. C’était la première fois que CAFI ait conclu un tel partenariat avec l’un de ses pays partenaires.

La «LoI » établissait un «partenariat pour la mise en œuvre de la Stratégie-Cadre Nationale REDD+ de la RDC et de son Plan d’Investissement sur la période 2016-2020» et en fixait les engagements respectifs. Cette première «LoI » était signée au nom de la RDC par le ministre des Finances, en charge de la coordination intersectorielle et de la supervision de la mise en œuvre de la matrice de gouvernance économique du pays; et, pour CAFI, par le ministre du Climat et de l’Environnement de la Norvège et le bureau des Fonds fiduciaires multi-partenaires (MPTF).

En novembre 2021, en marge de la COP26, organisée à Glasgow (Ecosse), le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, et M. Boris Johnson (ancien Premier ministre britannique) ont procédé à la signature du second partenariat RDC – CAFI 2021 – 2031, avec l’engagement de 500 millions USD pour les cinq (5) premières années.

Fort de ce partenariat, le gouvernement et son partenaire CAFI s’orientent vers un programme pérenne pour rétribuer les fournisseurs de services éco-systémiques. Il s’agit de canaliser les flux monétaires en faveur de populations de proximité subtiles d’améliorer leurs contritions socio-économiques au travers des pratiques avérées de sauvegarde des écosystèmes forestiers. Ces pratiques concernent à la fois les ménages et les communautés par des pratiques vertueuses en termes d’agro-foresterie, de régénération forestière comme la mise en défends de savanes, de boisement & reboisement et des cultures pérennes libres de déforestation.

A ce jour, les discussions portent sur les arrangements institutionnels du programme, l’identification de prérequis pour leur mise en œuvre vertueuse étant donné que le gouvernement à identifier la Banque mondiale comme agent de gestion.

Econews