En marge des drames qui surviennent dans les marchés pirates de Kinshasa, l’État doit se réveiller de sa torpeur

Décédés, le mercredi 2 février 2022, à la suite du détachement d’un câble électrique haute tension au marché Matadi Kibala, les vingt-cinq personnes victimes de cette tragédie seront inhumées ce vendredi 11 février 2022.

Selon le communiqué de l’Hôtel de Ville, avant la mise en terre des illustres disparus, il est prévu une cérémonie funéraire au stade Vélodrome, dans la commune de Kintambo afin de rendre un dernier hommage aux illustres disparus. Et c’est sous les auspices de l’Etat que les obsèques seront organisées

Se conformer aux instructions du gouvernement

La tragédie du marché Matadi Kibala n’est pas une première. Bien que la ville de Kinshasa ait été, maintes fois, endeuillée avec des accidents mortels survenus dans les marchés pirates tels que Somba Zikida et Pompage, respectivement dans les communes de Kinshasa et de Mont-Ngafula, les autorités compétentes sont pratiquement restées insensibles. La dernière tragédie en date est celle du marché Matadi Kibala.

A partir de la tragédie du marché Matadi Kibala, le gouvernement devra prendre des dispositions rigoureuses pour mettre fin à la prolifération des marchés pirates. Et concernant la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila et toute l’administration urbaine devront se réveiller de leur torpeur. Car, il est inconcevable que les bourgmestres, chefs des quartiers, autres cadres de base et la police puissent se comporter en incompétents dans l’accomplissement de leur mission d’assurer la sécurité des biens et des personnes.

Pour l’avenir, il y a donc lieu d’accélérer la mise en place de l’équipe de travail chargée de réaliser une étude de faisabilité en vue de la construction d’un grand centre logistique et la délocalisation de l’actuel marché Matadi Kibala. Car, estime l’opinion, cette étude doit également concerner les marchés pirates érigés le long des artères des  grandes villes du pays.

Véron K.