Dans son communiqué parvenu à notre Rédaction, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) indique que la RDC est un des pays qui représentent 60% de la charge mondiale de l’émaciation chez les enfants de moins de cinq ans.
La prévalence nationale de l’émaciation a signifi-cativement diminué, passant de 16% en 2001 à 6,5% en 2018 avec 20% pour la forme sévère. Cette diminution est due aux activités multisectorielles (nutrition, wash, sécurité alimentaire, santé) coordonnées par le Pronanut (Programme national de nutrition) et les partenaires.
Les provinces de l’Ituri (6,1%) et du Nord-Ubangi (6,1 %) ont les prévalences de l’émaciation sévère les plus élevées.
En 2022, on estime à 2,8 millions le nombre de personnes souffrant de malnutrition aigüe globale, dont 1,2 million d’enfants de moins de cinq ans.
La RDC a adopté les objectifs de développement durable qui ont intégré ceux (objectifs) de l’Assemblée mondiale de la santé, visant à réduire la proportion d’enfants souffrant d’émaciation à 5% d’ici à 2025 et 3% d’ici à 2030. La couverture annuelle du traitement des enfants souffrant d’émaciation est en moyenne de 30% depuis 2016 et la couverture géographique est de 27 % en 2021.
En raison des difficultés des ressources inhérentes à l’approche standard de prise en charge de la malnutrition aigüe, de nombreuses organisations dont l’UNICEF, en collaboration avec le gouvernement de la RDC, expérimentent des protocoles alternatifs simplifiés de la prise en charge de la malnutrition aigüe.
Ces approches simplifiées permettraient de traiter plus d’enfants malnutris aigus dans un contexte de ressources limitées, tout en améliorant la performance et l’efficacité du programme. De ce fait, le Pronanut a opté pour la mise en œuvre de l’approche simplifiée de traitement de la malnutrition aigüe. Cette nouvelle approche va permettre de lever la barrière de la distance et rapprocher les soins des populations dans le besoin.
Dans les zones très pauvres, des transferts monétaires inconditionnels ont été mis en place pour renforcer la résilience des familles et réduire les recherches après traitement des enfants malnutris.
Véron K.