Profitant de sa participation au Forum diplomatique d’Antalya, en Turquie, le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, a reçu en audience le patron turc du groupe Albayrak chargé de l’assainissement de la ville de Kinshasa. En Turquie, le Président de la République a bouclé cet accord, donnant le feu vert au groupe turc pour se déployer sur le terrain.
En séjour en Turquie où il a pris part, au 1er au 3 mars 2024, au Forum diplomatique d’Antalya, le Président de la République, Félix Tshisekedi, a mis à profit son séjour au pays d’Erdogan pour finaliser un accord d’assainissement de la ville de Kinshasa dont se chargera le groupe turc Albayrak.
C’est le samedi 2 mars 2024 que le Président Tshisekedi a échangé, sur place en Turquie, avec une délégation du groupe turc Albayrak, spécialisé dans la construction, les transports publics, la gestion des déchets et l’immobilier, selon la Présidence de la République.
Au sortir de cette audience, le président du groupe turc, Ahmet Albayrak, a confirmé le déploiement de son entreprise à Kinshasa pour prendre en charge l’assainissement public de la ville.
«Nous avons commencé les études et les équipements, dont 70 véhicules sont déjà sur place. Nous avons également envoyé 2000 conteneurs pour la collecte de déchets, qui arriveront dans deux semaines. Dans 20 jours, nous lancerons l’assainissement », a-t-il déclaré à la presse présidentielle.
De plus, le Groupe Albayrak a présenté au président Félix Tshisekedi un projet visant à mettre en place un système de bus électriques pour améliorer les déplacements entre le centre-ville et l’aéroport international de N’djili.
C’est le vendredi 1er mars que le Président Félix Tshisekedi est arrivé en Turquie où s’est tenue la 3ème édition du Forum diplomatique Antalya. En marge de ces assises, il a rencontré le Président turc, Recep Tayyip Erdogan et accordé quelques audiences.
Selon la presse présidentielle, le Président Félix Tshisekedi a poursuivi son séjour de travail en Turquie avec d’autres rencontres dimanche, jour de clôture du Forum diplomatique d’Antalya qui a réuni des experts, régionaux et internationaux, du domaine de la diplomatie.
Sous l’impulsion du Président Tshisekedi, la RDC et la Turquie entretiennent des relations économiques fructueuses, notamment au niveau des échanges commerciaux entre les deux pays et dans des projets de développement dont la construction des infrastructures.
Pour son édition 2024, le Forum a accueilli 4.700 personnes de 148 pays.
Faire progresser la diplomatie en période de troubles
«Dix-neuf chefs d’Etat et de gouvernement, 2 chefs d’administrations autonomes, 64 ministres dont 52 ministres des Affaires étrangères, un président du Parlement, 20 parlementaires, 20 vice-ministres des Affaires étrangères y ont participé », a précisé, dimanche à la clôture de ses assises, le ministre turc des Affaires étrangères.
Le Forum diplomatique d’Antalya a été organisé du 1er au 3 mars 2024, sous les auspices de Recep Tayyip Erdogan, Président de la République de Turquie, et à l’initiative du ministère des Affaires étrangères de la République de Turquie.
Le thème général du Forum de cette année était «Faire progresser la diplomatie en période de troubles». Il visait à servir de réflexion approfondie et de moyen pour rechercher une sortie pacifique de la période de turbulences que traverse notre monde. Les guerres en cours, les actes de terrorisme, les migrations irrégulières, la montée de la xénophobie et de l’islamophobie, les risques imprévus liés à l’IA, le changement climatique, les catastrophes naturelles, les pandémies et l’élargissement des écarts socio-économiques constituent une liste non exhaustive des défis mondiaux. L’érosion, puis la perte de confiance dans l’ordre international fondé sur des règles, constitue également une tendance inquiétante, qui compromet la prévisibilité de l’environnement dans lequel les États opèrent.
Simultanément, le monde traverse une période de plusieurs troubles et ces défis peuvent également agir comme des agents conduisant à des changements structurels dans le paysage politique, économique et sécuritaire mondial. De plus, alors qu’un tiers de la population mondiale se rendra aux urnes en 2024, de nombreuses questions sur l’impact des élections sur les problèmes internationaux urgents ainsi que les inquiétudes concernant la désinformation manipulée par l’IA et les fausses nouvelles seront à l’ordre du jour international.
Comment pouvons-nous mieux utiliser la diplomatie pour relever les défis mondiaux dans l’état actuel des choses ? La réponse réside certainement dans l’adoption d’une nouvelle compréhension de la diplomatie, au-delà de son cadre essentiel et traditionnel de dialogue.
À cette fin, le Forum diplomatique d’Antalya a offert, une fois de plus, à ses distingués participants une plate-forme interactive et stimulante pour aborder les questions difficiles qui façonnent les agendas mondiaux et régionaux et pour discuter des outils innovants pour faire progresser la diplomatie en période de troubles.
Econews
