Personne ne peut passer sur le site de Kanyama Kasese et rester indifférent. C’est ce qui est arrivé aux deux membres du Gouvernement, en l’occurrence le ministre d’Etat en charge du Budget, Aimé Boji et le ministre des Finances, Nicolas Kazadi. De passage sur le site de Kanyama Kasese, les deux membres du Gouvernement ont, devant les réalisations exceptionnelles du général-major Jean-Pierre Kasongo Kabwik, son commandant central, salué le leadership du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui a fait du Service National non seulement une réponse vivante au défi de l’autosuffisance alimentaire en République Démocratique du Congo, mais aussi un bel exemple d’encadrement de la jeunesse.
Longtemps délaissé, le Service National (SN) attire du monde – du monde d’ailleurs. A la tête de cet important maillon relevant de l’autorité directe du Président de la République, le général-major Kasongo Kabwik, son gestionnaire, a fait du SN un important outil de lutte contre l’autosuffisance alimentaire et d’encadrement de la jeunesse. Ainsi, des jeunes désœuvrés, autrefois appelés «Kulunas», font la fierté de la République, sous leur nouvel habit de «bâtisseurs»
A l’espace de quelques années, le SN impressionne par ses résultats, donnant un réel contenu à la vision et au leadership du Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi.
Pour s’en convaincre, deux membres du Gouvernement, ceux qui ont la clé du compte général du Trésor, ont été de passage sur le site Kanyama Kasese du SN. Il s’agit d’Aimé Boji Sangara, ministre d’Etat en charge du Budget, et de Nicolas Kazadi, ministre des Finances.
Le ministre Nicolas Kazadi et le ministre d’Etat Aimé Boji ont donc visité, le samedi 12 août 2023, les réalisations exceptionnelles du SN sur le site de Kanyama Kasese dans la province du Haut-Lomami.
Parmi ces réalisations exceptionnelles du SN, il y a lieu de relever, entre autres, la formation paramilitaire, du reste très efficace, réservée aux anciens enfants délinquants, dits «Kulunas».
Déportés sur le site de Kanyama Kasese, ces «Kulunas», devenus désormais «bâtisseurs» de la République, ont bénéficié d’une première phase d’encadrement patriotique et civique, avant d’être orientés dans divers métiers, comprenant la maçonnerie, la mécanique et bien d’autres. Aujourd’hui, ils sont la fierté de la République participant spécialement à la mise en œuvre du Programme de développement local de 145 territoires là où on fait appel au SN.
Dans leur insertion, la deuxième phase a porté sur la professionnalisation des «bâtisseurs» qui induit la maçonnerie, la menuiserie, la maintenance, la mécanique agricole, la mécanique automobile, et les métiers connexes. Si bien qu’à Kanyama Kasese, d’autres jeunes de diverses provinces ont pris la décision de rejoindre cette grande aventure, participant à la reconstruction de la RDC.
La réalisation la plus éloquente de Kanyama Kasese est la production des tonnes de maïs dont l’évacuation vers les centres de commercialisation constitue un obstacle majeur, se plaint devant les deux membres du Gouvernement son gestionnaire, le général-major Kasongo Kabwik.
Promettant de mobiliser le Gouvernement pour un réel accompagnement du travail qu’abat le SN, Nicolas Kazadi et Aimé Boji se sont dits satisfaits du travail abattu par cet important service de l’Etat par autofinancement.
Impressionnés par le bilan élogieux qu’aligne le SN, Ils ont reconnu que le Service National a réussi à créer une chaîne de valeur à travers la construction des écoles, des hôpitaux, des bancs, lits,…constituant des facteurs avec effets d’entraînement sur le développement.
À l’issue d’une interview accordée aux médias sur place, Nicolas Kazadi et Aimé Boji ont loué le Président Tshisekedi pour la belle expérience de Kanyama Kasese.
Le Service National en bref
Créé par décret-loi du 15 octobre 1997, le Service National est un organisme public doté de l’autonomie administrative et financière, placé sous la haute autorité du Président de la République.
Selon l’article 3 du décret-loi précité, «le Service National est un organe paramilitaire d’éducation, d’encadrement et de mobilisation des actions civiques et patriotiques en vue de la reconstruction de notre pays ».
À ce titre, il est chargé notamment : «d’organiser sur l’ensemble du territoire national, des centres d’encadrement de jeunes filles et garçons désœuvrés, de jeunes finalistes d’enseignement secondaire ou universitaire; en vue de leur inculquer une éducation civique et patriotique, de les initier aux travaux de production agricole, suivi d’une professionnalisation éventuelle, et de leur donner une formation paramilitaire et d’autodéfense; de transformer progressivement chaque centre en un véritable pôle de développement intégré, en fournissant l’appui technique et matériel à tous les villages environnants; de transformer les centres de production et d’appui à la reconstruction en un véritable creuset des valeurs civiques et patriotiques en utilisant le brassage de l’intégration des jeunes venus de différents horizons, couches sociales, ethnies, pour leurs inculquer les valeurs socioculturelles: d’amour de son pays, de solidarité, de tolérance, de justice, d’égalité et d’équité malgré la diversité des origines; de transformer les centres de production et d’appui à la reconstruction en une véritable pépinière de futurs acteurs du développement intégré, ayant pris goût au travail productif, tout en se tenant prêt à défendre, la viabilité et les intérêts de notre pays par tous les moyens, y compris par les armes s’il le faut; de transformer les centres en véritable laboratoire grandeur nature, où seront expérimentées toutes les recettes, idées ou théories, relatives au développement de notre pays; de transformer les centres en véritable catalyseur de l’exode urbain, où les jeunes découvriront le trésor caché et le charme de la vie campagnarde, et la nécessité de sauver nos villages et nos campagnes, d’où devra partir un développement durable; de transformer les centres en cadre idéal, où pourront s’épanouir tous les talents inhibés par la précarité de condition de vie dans leur cadre de vie habituel; d’encadrer les militaires en fin de carrière, en vue de leur insertion dans les différents pôles de développement intégré, et leur participation à la production et à la reconstruction; d’enrôler dans le cadre de services civique à durée déterminée, les finalistes des instituts supérieurs et universitaires en vue de venir en aide à certaines régions déshéritées du pays où règne la carence en médecins, enseignants et autres cadres ».
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