Ensemble pour la République prévient et met en garde : «la durée constitutionnelle des mandats électifs n’est pas une question négociable »

Pendant deux jours, soit les 18 et 19 janvier 2023, le Comité directeur d’Ensemble pour la République, parti cher à Moïse Katumbi Chapwe, s’est retranché à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga, pour faire le point de la situation politique du pays. Compte tenu des premiers ratés dans l’enrôlement des électeurs dans dix provinces de l’Ouest de la RDC, Ensemble pour la République y voit déjà l’ombre d’un glissement du cycle électoral au-delà de la date prévue du 20 décembre 2023. Il tire la sonnette d’alarme.
Pour le parti de Moise Katumbi, Ensemble pour la République, aucune concession ne sera faite pour le glissement du cycle électoral : «Quel qu’en soit le prix, la durée constitutionnelle des mandats électifs n’est pas une question négociable. Pas une minute de plus ne sera accordée à ceux dont le mandat arrive à terme en décembre 2023 !»
C’est Olivier Kamitatu, porte-parole de Katumbi, le même à avoir lu la déclaration du 19 janvier 2023, qui résume bien cette situation sur son compte twitter : « Incapacité à endiguer la violence dans l’Est, discours raciste, enrôlement chaotique, échec sur toute la ligne ! Ensemble de Moïse Katumbi dit NON au glissement. Pas une minute de plus à ceux dont le mandat expire en décembre 2023. Ceux qui rêvent de glissement doivent plutôt préparer leurs valises ». Avant d’enchaîner : « Le parti Ensemble de Moïse Katumbi constate qu’au rythme actuel, la tenue des élections dans les délais constitutionnels est délibérément sabordée pour exécuter un agenda caché. Le président de la CENI sera tenu responsable du chaos électoral qui se prépare et devra en répondre ».
Dans sa déclaration, concernant la détérioration de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, Ensemble pour la République « condamne les actes de terrorisme qui ont ensanglanté Kasindi, présente ses condoléances aux familles des victimes et appelle tous les Congolais à demeurer solidaires dans l’épreuve. Ensemble pour la République constate l’incapacité du gouvernement à éradiquer la violence dans l’Est du pays et relève l’échec de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu ».
Quant à la montée d’un discours de haine et de racisme à travers le pays, Ensemble pour la République « constate l’absence de sanctions à l’endroit des personnalités investies de l’autorité de l’Etat qui tiennent des discours racistes et xénophobes. Cette attitude complaisante est inacceptable et révoltante. Elle illustre la complicité d’Etat dans la diffusion des discours de haine. Ensemble pour la République usera de tous les mécanismes et instruments légaux à sa disposition pour combattre ce type de dérives qui ruinent la cohésion nationale».
Concernant le pilotage du processus électoral, tel que mené par Denis Kadima, président de la CENI, «au regard des carences et de l’opacité du processus d’enrôlement dans la première aire géographique», Ensemble pour la République «constate qu’au rythme actuel, la tenue des élections dans les délais constitutionnels est délibérément sabotée pour exécuter un agenda caché. Le président de la CENI sera responsable du chaos électoral qui se prépare et devra en répondre». Aussi, met-il en garde le Gouvernement «à qui incombe l’obligation constitutionnelle de respecter ces délais contre toute manœuvre visant à escamoter des électeurs par un processus d’enrôlement intentionnellement chaotique. Ensemble pour la République dit NON au glissement ! »

Hugo Tamusa