L’Institut supérieur pédagogique (ISP)/Gombe, à Kinshasa, a abrité le 6 janvier 2023 la cérémonie d’ouverture officielle de l’année académique 2022-2023 des universités et instituts supérieurs du secteur public en RDC. Cérémonie qui a été présidée par le ministre de la Recherche scientifique, au nom de son collègue de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) empêché. Alors qu’ils venaient, par sursaut patriotique, de mettre fin à la grève déclenchée le 5 janvier 2022 suite à la guerre imposée à la RDC, les professeurs des universités et instituts supérieurs membres du RAPUCO ( Réseau des associations des professeurs des universités et instituts supérieurs du Congo) montent au créneau en alertant le gouvernement sur les conséquences fâcheuses qui pourraient découler de la non-exécution des accords dits de Bibwa.
L’année académique 2022-2023 dans le secteur public de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) va-t-elle de nouveau s’arrêter à mi-chemin ? La réponse revient au gouvernement qui doit, le plus rapidement possible, respecter ses engagements pris lors des travaux de négociations qui s’étaient déroulés l’année dernière à Kinshasa, plus précisément à Bibwa, localité située dans la commune de la N’Sele, à Kinshasa.
En effet, dans un communiqué publié à l’issue de la première assemblée générale ordinaire de l’année 2023, le RAPUCO constate avec regret le non-respect par le gouvernement, du mot d’ordre du chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, donné lors de la soixante-sixième réunion du Conseil des ministres tenue le vendredi 26 août 2022, demandant l’exécution avec promptitude des engagements pris à Bibwa.
Evaluant le niveau de ces engagements, le RAPUCO a analysé, lors de son assemblée générale ordinaire, les différents points, notamment le paiement des arriérés de rémunération accumulés depuis janvier 2017, l’acquisition des véhicules par les professeurs de la RDC, la récupération effective du pouvoir d’achat tel que prévu à l’exercice budgétaire 2023 et attendu en ce mois de janvier, la mécanisation graduelle du personnel académique au traitement de base suivant un plan d’assainissement du fichier et la prime institutionnelle, ainsi que l’indemnité de recherche.
Dans le compromis qui avait été trouvé à Bibwa entre la partie gouvernementale et les bancs syndicaux des professeurs, chefs de travaux, assistants et administratifs des établissements publics de la RDC, il avait été question d’élaborer une grille barémique actualisée de la récupération du pouvoir d’achat, de réduire des écarts des salaires, d’octroyer, dès le trimestre en cours, des véhicules aux professeurs pour compenser le manque à gagner depuis des années et payer au professeur ordinaire une prime annuelle de recherche équivalent à 320 dollars américains.
Au cas où le gouvernement camperait sur sa position de ne pas répondre à ces préoccupations, l’année académique 2022-2023 risque de nouveau d’être problématique et la jeunesse estudiantine en pâtirait, a averti le RAPUCO.
Véron Kongo