Econews n’a jamais été un torchon. Car, nous prenons le temps de recouper nos informations, les confrontant, selon les cas, aux substrats théoriques pour conforter notre jugement. C’est ce qui a été fait lorsque notre rédaction s’est penchée sur deux faits majeurs touchant directement l’Inspection générale des finances (IGF), à savoir la construction d’un amphithéâtre et la commande d’une centaine de véhicules. Pour tout service public, le Code des marchés publics pose des préalables. L’IGF s’est-elle soumise à cet exercice ? Une question à laquelle s’est attardée Econews, sans remettre en cause la crédibilité, encore moins le travail qu’abat le patron de l’IGF, Jules Alingete Key.
«Faites ce que je vous recommande, mais ne faites pas ce que moi je fais». C’est l’évangile de Jules Alingete, inspecteur général chef de service de l’IGF. N’en déplaise aux robots communicants engagés par M. Alingete comme mercenaires pour faire feu de tout bois !
Dans une accusation d’opacité dans l’attribution d’un marché public, il ne suffit pas de dire qu’il s’agit d’un «fakenews» pour se sortir de l’étreinte. C’est mal connaître Econews qui regorge de fins limiers outillés particulièrement sur les questions économiques. Et en économie, les ukases et les gesticulations n’ont pas de place.
M. Alingete doit donner aux Congolais la preuve que l’acquisition de plusieurs dizaines de véhicules achetés pour les inspecteurs des finances et la construction d’un amphithéâtre dans ses installations ont respecté la procédure d’appel d’offres. La meilleure façon de nous faire taire aurait été de produire une seule preuve de publicité imposée aux marchés publics, dans le respect du sacro-saint principe du «pièce contre pièce».
Si, comme les « robots communicants » le prétendent, ces véhicules seraient acquis individuellement par les inspecteurs des finances, pourquoi chacun n’a pas pris individuellement les engagements auprès de n’importe quelle banque pour s’acheter un véhicule de son choix? Pourquoi, c’est l’IGF qui a tout négocié ?
L’obligation de transparence dans l’attribution des marchés publics décourage le gré à gré. Jules Alingete en est un adepte, parce que la pratique faciliterait, clame-t-il, la corruption et le détournement de fonds publics. La preuve est bien là dans ce dossier d’acquisition des véhicules présentée comme un haut fait de bonne gouvernance. Le «flic financier en chef» est tombé dans son propre piège.
S’il y avait une once de transparence, Jules Alingete allait solliciter le service des médias pour dire à toutes les banques de la place que l’IGF souhaitait permettre aux inspecteurs des finances d’acquérir des véhicules. Jules Alingete a l’obligation de mettre à la disposition du public et donc des banques, le contenu de ce que l’IGF comptait faire.
En fin manipulateur et croyant que tous les Congolais étaient des nains dans leur tête, il est passé outre cette obligation légale. Le lui rappeler revient à s’attirer les foudres de ces brigades engagées pour faire taire tout son discordant.
Si, on s’en tient aux ukases de sieur Alingete sur l’attribution de marché suivant le principe du gré à gré qui favorise la corruption, la conclusion tombe des sens, le donneur des leçons est lui-même adepte du gré à gré, décrié à longueur de ses prestations médiatiques.
Jules Alingete se serait donc mis en position de recevoir des rétro-commissions. C’est légitime de rappeler à l’arroseur que sur ce coup il est arrosé parce que pour s’en sortir il doit produire les preuves de publicité. Elles n’existent pas ! Le défi est lancé encore une fois à l’inspecteur général en chef de l’IGF.
«Chassez le naturel, il revient au galop»
Il n’y a pas que ce marché opaque de véhicules. De la boîte de communication de l’IGF est sortie une autre information qui confirme que le gré à gré est un mode de vie à l’IGF. Les envolées dithyrambiques impressionnent des esprits faibles et des charlatans en matière d’investigation.
Jules Alingete, à travers ses agents de communication, pense qu’il suffit de parachever un projet opaque initié par ses prédécesseurs – ce qui reste à prouver – pour s’inscrire dans la bonne gouvernance. Non !
Pour confondre Econews, il fallait sortir l’appel d’offres de construction d’un amphithéâtre de l’IGF. Il n’existe simplement pas. Encore une fois, tout a été actionné par le gré à gré. Le «flic financier en chef » s’est donc mis en position favorable pour se faire corrompre à travers des versements des rétro-commissions.
Comme personne n’osera poser la question à ce contrôleur affublé des sobriquets qui font peur aux petits esprits, à grand renfort de médiatisation, il est convaincu d’avoir fait correctement les choses. Si originellement, il n’y avait pas d’appel d’offres réglementaire, il fallait y penser et corriger l’entorse à la loi.
En acceptant de poursuivre les travaux, «l’alligator » (sic) s’est fait avoir en flagrant délit d’opacité. Une belle illustration de «clé boa», comme on affectionne dans les milieux de ses fanatiques.
Pour un service public de la trempe de l’IGF, il ne suffit pas d’avoir une armée de communicants, prête à se déployer sur tous les fronts, le plus important est de les soumettre aussi à une mise à jour par des formations de base en finances publiques ou en passation des marchés publics.
L’expertise ne se revendique pas, elle s’impose par la pertinence des arguments.
Une prochaine sortie inintelligente poussera Econews à passer à la vitesse supérieure. L’odeur qui sort des placards est nauséabonde à mille lieues. La banque de données d’Econews pourra utilement servir.
A bon entendeur…
Econews