La rébellion Mouvement du 23 mars (M23) a annoncé dimanche son retrait des villages passés, en fin de semaine, sous son contrôle dans l’Est de la République Démocratique du Congo, affirmant souhaiter «un règlement pacifique de la crise», selon un communiqué.
Après quelques jours d’accalmie, les combats avaient repris mercredi entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 qui ont pris le contrôle d’une dizaine de villages, dans le territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, selon des sources locales.
Le M23 a pris la « décision de se retirer, une fois de plus, de ses positions nouvellement conquises (…) pour permettre la prise en charge de ses préoccupations à travers un dialogue franc et fructueux avec le gouvernement » congolais, indique-t-il dans un communiqué. Les rebelles n’ont «jamais eu l’intention de conquérir des espaces pour les administrer. Notre seule motivation est le règlement pacifique de la crise » qui l’oppose au gouvernement de Kinshasa, ajoutent-ils.
Il n’était toutefois pas établi à la mi-journée dimanche que le retrait de la dizaine de villages concernés était effectif.
Le mouvement rebelle a aussi exprimé « son intention de remettre au comité international de la Croix-Rouge tous les [militaires] de l’armée nationale capturés sur la ligne de front en vue d’une prise en charge appropriée».
Également appelée «Armée révolutionnaire congolaise», le M23 est issu d’une ancienne rébellion tutsi congolaise. Il avait été vaincu en 2013 par l’armée congolaise, mais est réapparu en fin d’année dernière, reprochant aux autorités de Kinshasa de ne pas avoir respecté des engagements sur la démobilisation de ses combattants.
Les 28 et 29 mars 2022, le M23 était sorti de ses bastions d’altitude dans le territoire de Rutshuru pour venir attaquer des positions de l’armée.
Après deux jours de violents combats, qui avaient provoqué la fuite de plusieurs dizaines de milliers de villageois vers le centre de Rutshuru et vers l’Ouganda, les rebelles avaient déclaré un «cessez-le-feu unilatéral», en affirmant souhaiter «un règlement pacifique de la crise qui (les) oppose au gouvernement ».
Avec La Libre Belgique/Afrique